Fuir

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— Des nouvelles ?

— Aucun réseau…

Je souffle peiné en le voyant galérer sous la pluie dans la jungle pour essayer d’appeler Samy…Je suis aussi trempé, grelotante sous ma veste dans une grotte. Voilà quatre jours qu’on s’est réfugié dans la jungle comme d’autres ont fui ailleurs…

Pendant ces sept derniers mois, j’ai arrêté de coucher avec Samy et j’ai commencé à travailler bénévolement avec Hermance. Guillaume est même venu nous voir deux semaines, il y a deux mois pour ses vacances.

Et sans comprendre, tout bascule avec la rébellion d’un quartier réputé chaud quand la police à assassiner un jeune pour un refus de se faire contrôler. Comme en France mais en pire…

On s’est réveiller dans la nuit, on s’est terré deux jours avant de fuir en entendant des hurlements. Une guerre civile est en cours et on cherche à appeler Samy ou Hermance voir même mes parents et Guillaume pour trouver un vol…

Des corps, des cris me hantent. La faim gronde comme la soif et sans Hermance, on est vite perdu dans la nature. Même trop…

— Math…ça sert à rien…il faut revenir sur nos pas, demander aux villageois…

Il revient en jetant son téléphone à côtés de moi.

— Tu sais bien qu’on a essayé ! Tout le monde flippe ! Quelle idées d’être partis ! Du coup on s’est perdu !

— On va crever comme des chiens…

— On va trouver une solution Adé…

— Hermance nous emmener loin pour ses missions…ici, j’aurais pu apprendre à me repérer mais c’est si…

— Ne bouge pas, je vais essayer de chasser.

— Et avec quoi ? Et on le mange comment ? Crus ? Je te dis qu’il faut revenir au village ensuite de la route…

— Si tu veux, je suis fatigué de tout manière…

On se lève et on repart en arrière sans savoir vraiment le temps qui passe. Personne dans le village sauf un jeune qu’on a déjà croisé avant :

— Encore vous ! Bande de voleurs ! Mange de merde ! Vous essayez de piquer nos poules bande de blancs !

— Ecoutez, on a juste faim et soif rien de plus. On veut ça après on s’en ira ! Et on…

— Cassez-vous ! Bande de racistes ! Rejoignez vos potes poulets de colonisateur par la route, ça vous fera les pieds !

Il sort une couteau de sa poche et on préfère courir jusqu’à la route plus calme. Une voiture nous klaxonne et par chance c’est Samy. Une fois au chaud, il nous donne des biscuits et de l’eau et nous raconte son périple :

— Une chance de vous retrouver ! Quand on est parti, Sorina m’a appeler en panique. Vous savez bien que j’en pince pour elle ! Bref, une fois avec elle avec sa grand-mère dans leur caravane, on a du attendre une connaissance pour qu’elles prennent un vol direction les Etats-Unis, en Californie je crois ! Enfin, bref, elle voulait que je parte avec eux mais j’ai refusé pour vous retrouver ! Avec la connaissance, on a échanger les bagnoles. Il a pris la caravane et m’a donné une astuce pour vous géolocaliser ! Deux jours que je cherche par l’application ! Et vous ?

— Merci mec ! Nous on a trop marcher ! On a rien manger ni bu ! Aucun réseau et j’ai pourtant encore un peu de batterie !

— Des nouvelles d’Hermance ?

— Oui, justement, entre temps, il nous a trouvé un vol pour rentrer.

— Tout les vols pour la France sont blindés ! L’aéroport est bloqué…

— Je sais bien ! Comment un simple meurtre accidentel à pu déclencher un état d’urgence ?! Bon bref, c’est un vol privé. Son association nous attends dans trois heures mais je ne sais pas comment sera la route. Pour l’aller, j’ai dû être contrôler !

— Il faut que je récupère quelques affaires.

— C’est trop dangereux Adeline !

— Il a raison ma belle mais c’est bien d’avoir vos papiers !

— Sous réserve que rien n’a été piller !

— Il faut y aller Math !

— Faut tenter effectivement sauf que ça fera un détour !

— Sam, sans papiers…écrit à Hermance, il comprendra.

— Fait le ! Tiens.

Il prend le téléphone qui servait de GPS et je rédige un sms. Rapidement, une réponse positif et Samy décide d’emprunter des raccourcis pour éviter les contrôles. Au bout d’une heure, il se gare dans une ruelle.

— Allez-y, je reste là.

— Tu as tout mec ?

— Juste mes papiers, prend de quoi charger, de l’argent et quelques vêtements de rechange. Et si prend la boite de chaussure jaunes, j’y tiens.

— La boite de chaussure ?

— Un souvenir de ma mère Adé.

Son regard s’assombri et c’est vrai, qu’il était secret concernant sa famille. On ne parlait que des conquêtes. Je veux le questionner mais en silence mon frère m’intime de sortir pour ne perdre aucun temps.

On se fait discret et par chance l’appartement n’a pas était saccager. Une valise chacun, nos papiers, la boite et nos ordis, chargeurs ainsi qu’un peu à boire avec à manger, on repart en trombe.

Samy prend une nouvelle fois des chemins pas facile jusqu’à un champs où il y a un petit avion. Hermance nous explique le programme avec ses collègues.

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