— On va partir de nuit. C’est un avion prêté par un grand ami.

— On dors donc où demande mon frère

— Là.

Il nous désigne des cabanes de fortunes dans le bois. L’idée de recommencer à camper m’enchante pas. Je file vomir plus loin et ça inquiète Marina, que je connais un peu. Infirmière, elle est venu à quelques expéditions.

Je revomis et elle me propose de m’isoler dans l’une des cabanes. Au loin, mon frère et Samy visitent l’avion avec sans doute le pilote. En plus d’Hermance et de Marina, il y a deux autres dont je n’ai pas retenu les noms, les ayant rarement aperçus.

— Tiens, hydrate-toi, tu es bien pâle.

— J’ai de l’eau merci et puis il faut économiser si on reste encore six heure, je ne sais pas l’heure du vol.

— Après manger je pense, vers vingt-heure. On a suffisant de provisions, on est arrivé il y a deux jours.

Je remercie une nouvelle fois de tête et je prend mon temps pour finir le gobelet. Je me demande si…

— Tu n’es pas enceinte ?

Elle s’assoit à mes côtés sur le matelas et commence à ouvrir la mallette de secours.

— Je veux juste prendre ta tension. Enfin, si tu veux.

— Je n’ai pas revu mon mari depuis deux mois et…c’est possible que…

— Je ne juge pas ta vie sexuelle. Tu as déjà étais enceinte ?

— Oui…

— Tu sais le délais moyen pour une grossesse ?

— Non.

— Entre trois et sept mois. Evidemment beaucoup de facteurs sont prises en compte. Tu as fais une fausse couche avec ton mari ?

— Non…mon ancien mari. Mort enfin bref. J’étais aussi diagnostiquer du cancer du col de l’utérus stade 1, soigner heureusement.

— Je vois ça. Je te conseille de faire un test de grossesse. J’en ai un, tiens.

— Merci…

— Tu ne veux pas que je prenne ta tension ?

— Je suis juste fatiguée, on a rien mangé à part un peu dans la voiture, même boire….

— Bien, c’est quand que tu as coucher enfin, oui rien ne me regarde mais pour savoir si c’est possible que tu sois enceinte.

— Je me mens, en fait, je n’ai pas arrêter de coucher avec Samy. J’aime mon mari mais comme il me manque, Samy sert de plan Q. C’est horrible je sais ! Je préfère faire croire à Guillaume qu’il est père que cocu ! Je suis une horrible personne.

Je m’effondre dans ses bras et ses mots me réconfortent à peine. Elle me conseille tout même de faire le teste même si c’est fortement probable que j’attends un bébé car on se protège rarement.

Et puis, avec recul, ma relation avec Guillaume manque de vie, d’aventures, de risques et l’amour s’efface…je ne veux pas le rendre malheureux et tout manière, il mérite mieux.

En me cachant plus loin pour relire la vérité, je croise le regard coquin de Samy. Lui aussi, il se ment. Il me force à voir le résultat et embrasse mon front.

— Je t’aime Adé, je vais être papa et tu seras une mère parfaite !

Je le repousse pour revenir voir Marina et je sais que je devrais lui parler franchement.

— Enceinte ! Me voilà enceinte ! Je suis perdu…

— Effectivement, ce n’est pas facile et je peux comprendre que si ton mari apprend ta tromperie, il ne te donnera plus de chance.

— Alors je préfère mentir…autant continuer à être dans la merde…

— Il faut parfois admettre la vérité. Tu es plus amoureuse de ton mari ou de Samy ?

— Samy…mais Guillaume est d’une gentillesse, il est adorable ! Il mérite mieux que moi oui mais j’ai horreur de lui faire de la peine même si j’assume ma faute…On est juste marier…

— Après, de retour au pays, tu avortes, c’est extrême mais ça limite la casse.

— Non ! Il faut que j’assume ! Merci pour tout, je dois parler à Samy, mettre les choses au point et de retour au pays, faire pareil à Guillaume.

— Comme tu voudras, pense à manger aussi et repose-toi, c’est le plus important.

Elle me caresse l’épaule bienveillante et je repars pour le chercher. Mon frère joue aux cartes avec les autres et Samy, je le retrouve encore plus loin, à côté d’un ruisseau en bas de la colline. A peine assise à ses côtés, qu’il me pousse vers lui dans ses bras.

Depuis cette soirée, je ne sais toujours pas ce que je veux. Rien n’est sous contrôle…Samy m’embrasse le cou et je réagis pas. J’attends qu’il s’exprime :

— Tu es belle Adé. Je t’aime et je trouve qu’on passe de bons moments.

— Je…oui je t’aime mais je suis marié, enceinte et…j’aurais pas dû m’embarquer là-dedans ! Tu es censé aimé Sorina ! Enfin !

— Ho elle ! Elle est belle et je lui ai promis un mariage, des voyages mais au fond, avec recul, c’est toi que j’aime. Je connais plus ton corps qu’elle. Je te connais par cœur, je sais tes rêves et tes cauchemars.

Il a raison, il est plus mon confident que Guillaume. Nos relations sexuelles sont ce que j’aspirer. Il a la blague facile et les surprises étonnantes.

Guillaume est plus dans le contrôle pas comme Vincent mais un besoin de programmer pour éviter de trop angoisser. Il aime jouer aux jeux-vidéos, faire quelques soirées et au lit, c’était pas souvent.

— Je vais devoir divorcer, couper les ponts pour la deuxième fois avec lui….

— Tu n’es pas celle qui lui faut, il s’en remettra et trouvera la sienne. Toi aussi, tu as mis du temps pour t’apaiser, être enfin heureuse. Moi aussi, à forcer de plan Q, de tentative de trouver l’âme sœur…

Je ferme les yeux et je m’endors rapidement. Samy me réveille pour le repas et on part enfin. Je me rendors à ses côtés en regardant la nuit par le hublot. J’entends mon frère et lui discuter de nos sentiments.

Enfin sur place, à l’aérodrome privé, la famille nous accueille sur le tarmac et devant mon mari, j’ose annoncer le pire quand il me demande si ça va au vu de ma blancheur.

— Je devais le faire entre nous, c’est horrible, je sais. Je suis une horrible personne…

— Elle est enceinte d’un autre homme.

— Math !

— Bé quoi ! Je n’ai pas préciser lequel !

Guillaume me surprend car au lieu d’être choqué, il est gêné. Par contre mes parents sont surpris et silencieux sans être en colère.

— Tu m’as trompé aussi ?!

— Ecoute, ne sois pas dans cet état ! On est quitte maintenant, notre mariage n’avait aucun sens au final. Tu es certes une belle personne mais tu mérites mieux. Je t’offre pas ce que tu attends et après avoir craqué, j’ai compris que je suis pas celui que tu attends. Si le futur père est le bon, j’en serais heureux. Enfin, je le suis. Après oui, si je ne t’aurais pas trompé, je serais hyper malheureux mais on a fauté tout les deux. Après, on peut rester en bon termes.

Je suis en train d’halluciner ! Qui est vraiment Guillaume ? Pourquoi avoir craqué ?!

— Bon, puisque que le couple bat de l’aile, je me présente. Samy, vingt-huit ans, mannequin en attente de contrat et…

Mon père lui fout une gifle que personne ne pouvait prédire. Samy retire son sourire et je me m’avance pour calmer.

— Tu es un salaud ! Ma fille n’était pas bien et tu as osé coucher avec elle ! La forcer à tromper !

— Papa !

— Toi, ferme là ! Tu te laisses toujours embarquer dans des hommes manipulateurs !

— Chéri enfin ! Ne parles pas comme ça à notre fille ! Elle est majeur et…

— Oui maman ! C’est moi qui est allé le voir, c’est moi qui a tromper Guillaume !

A mon tours de subir une gifle. Je retrouve mon père d’avant comme l’ombre de Vincent.

— Tu es un salope ma fille !

— Chéri ! Modère tes propos !

— Je pense ce que j’ai dit ! Guillaume t’a laissé deux fois une chance ! La première tu jouais la pute et là tu frivole avec une tapette ! Je pensais que ce séjour là-bas t’aurais changer !

— Papa ! Elle est heureuse ! C’est le principale ! Et puis Guillaume aussi l’a trompé ! Tous coupable, égalité !

Une autre gifle à mon frère et une autre pour Guillaume. Il est tellement en colère qu’Hermance est obligé de se placer pour le reculer avec l’aide de Tiago, le pilote.

— Calme toi chéri ! Math à raison. Le plus important c’est qu’elle soit enfin heureuse.

— C’est d’un Vincent qu’il te fallait ! Finalement, il avait du bon !

— Papa ! Tu rigoles ?! Tu penses qu’être frappé, menacer, violer, privés de manger pour être ambitieuse, aurait fait de moi une personne heureuse ?!

— Il t’aurais au moins mise la laisse au cou pour éviter de te perdre ! Avec lui, tu étais sage ! Aucune entaille !

— Papa ?! Qu’est-ce qui t’arrive ?! Où est passé celui qui est devenu un bon père…

— Je n’ai pas changé, je me suis juste adapté à tes attentes princesse ! Ta mère ne voit pas que tu t’es envolé trop tôt. Maintenant, j’exige que tu reviennes à Paris avec ta tapette. Sous nôtre bonne garde !

— Je suis majeur ! Tu ne peux rien exiger !

— Monsieur ! Elle a raison…

— Ferme là toi ! Hors de ma vue ! Tu n’aurais jamais dû la laisser filer ! Et toi, ma fille, tu gardes ce gosse et vous l’élever jusqu’à que j’aurais estimé de la bonne éducation, de la bonne conduite de chacun ! Oui, même toi chéri. Finit la bonne blague ! Je reprend les commandes. Math aussi, à force de fumer, tu as le cerveau griller et t’aurais dû aussi retenir ta sœur !

— Tu aurais dû aussi contrôler ton serpent quand ma mère est venu te voir !

Il envenime les choses et ça commence à partir en baston. Je m’y met aussi puis je m’effondre en ayant pris un coup sans savoir qui s’est. Je reprends connaissance à l’hôpital et c’est ma mère qui me surveille. Elle me résume la situation et tout ce que je retiens c’est la sécurité à séparer la famille.

8Guillaume est parti chez nous, Samy et Mathéo sont chez nos parents, Hermance et son groupe sont repartis aussi de leurs côtés. Mon père lui campe sur ses positions et elle ne sait pas où il est.

— Maman…je suis perdue…j’assume mes responsabilités mais papa…pourquoi ?

— Depuis en vérité la relation avec Vincent, il avait trouvé du bon et au procès, il pensait en vérité que tu l’avais tué. Et…

— Hein ?! Il refusé notre différence d’âge ?! Et…

— Après ton deuxième mariage, il a vu que tu étais malheureuse alors qu’avec Vincent…tu sais, je ne comprends toujours pas cette situation. Pour le moment oublie et repose-toi.

Sa tendresse me fait du bien et j’endors encore un peu. J’ai peur de la vie à Paris…