Dernier Enfer

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Je lis sans retenir quoi que soit, assise dans le canapé, fatiguée. Deux semaines ont coulés et la peur m’habite plus. Je suis animée par ma vie de futur mère avec la mienne et pourtant…

Quand on se réunit pour les repas, le silence domine. J’ai beau essayé de discuter avec mon père, il me haï…Je l’ai déçu, j’ai déçu tout le monde même Guillaume…Être veuve, divorcé et en couple, tout ça va trop vite…

Cependant, j’ai heureusement d’autre soutiens. Après ma mère, Math me fait rire tout comme Samy accompagné de son éternel amour. Juste un câlin, un baiser voler et ses idées farfelus pour fuguer.

— Adeline ?

— Oui père ?

— Dans mon bureau !

Je souffle un bon coup puis je le suis. Des années que je n’ai pas franchis son antre, je pense que j’avais dix ans si je me souviens.

— Assis !

— Je ne suis pas ton chien ! Je suis ta fille, enceinte qui plus est !

Son poing sur la table qui fait jeter quelques papiers me donne une indication claire. Je m’assois dans le fauteuil en face et il m’imite. Il s’allume un cigare fier en croisant les jambes comme je suppose qu’il était en tant que patron. Un con ou mafieux…

— Je sais que tu m’en veux et attend des explications.

— Bé oui ! Tu sais papa, j’ai toujours eu du mal à te suivre. Tout le monde même est perdu. Tu nous emprisonnes, c’est un enfer ! Je n’ai pas mis le pied dehors sauf dans le jardin et piscine ! Et encore… c’est une grande terrasse pas…

Il rit et je stoppe mes arguments. Qui est-vraiment mon père ?!

— Tu as raté le test jeune pucelle.

Son ton change, je reconnais…non ! Pas lui ! Je n’ai pas reconnu son corps certes mais…

— Vous avez tous lamentables échoués ! Tu crois que ton père aurait été capable de revenir comme avant ?! Il a peur, c’est un faible.

— Papa ! Tu mens ! Tu joues avec sa voix !

Je me lève et je panique. Il rit quand je tourne la poignée, je tambourine et il se jette sur moi pour me faire taire. Il m’éloigne pour me jeter au sol, il me retourne pour m’embrasser en me bloquant.

De près, je remarque mieux les détails intriguant…un masque mais hyper réaliste. Où est mon père ?!

— Lâche moi où je dis toute la vérité !

— Chut Adé. Tout va bien, tu es la dernière a être courant.

Il retire son masque mais je ne peux toujours pas bouger, il revient m’en empêcher. Il est là, en chair et en os.

— Tu étais mort !! Comment, comment tu ?! Mon père ! Il est où ?!

— J’avais un jumeau qui a accepté de te tester. Je me doutais que tu voulais me tuer. J’ai donné rendez-vous anonyme à ton père pour prendre sa place. Beaucoup d’essais qui ont étaient des succès pour lui ressembler.

— On est mon père ?!

— C’est facile de prendre sa place. Je crois que son corps repose au fond de l’eau à force de dosage puissant de drogue. Je ne sais pas pourquoi je me suis dévoilé ce soir. La police va venir me trouver, c’est sûr… En attendant que ta famille et ce pigeon de Samy témoignent là-bas, je veux profiter de toi.

Il m’embrasse avec sa langue et je ferme les yeux en espérant un cauchemar.

— En deux ans, j’ai le serpent en feu ! Je me vide dans la douche et déçoit ta mère…C’est quand elle m’a enfin osé me gueuler dessus quand elle trouvait bizarre que je me cache souvent, c’est quand elle a vu un carnet de note qu’elle a pris peur ce matin…des trucs comme ça ! Enfin on s’en fiche ! Je te veux.

— Lâche moi ! Je me fiche de comment tu jouais la voix ou autre ! Je suis en enceinte ! Majeur et tu n’as plus aucun droit sur moi !

Il sort une lame pour la plaquer contre mon cou et je pleure en écoutant ses menaces.

— Tu peux essayer de retourner la lame, tu finiras cette fois en prison. Trop longtemps que j’attends de coucher avec toi. Alors laisse-toi faire et tu me verras plus sauf dans tes pensées.

— C’est du viol Alexandre ! Je refuse !

— Tu es enceinte, tu fatigues, je te conseille de m’écouter sinon je n’aurais aucun regret ou un peu à t’éliminer. J’irais quand même en taule pour crime et usurpation d’identité et viol oui, j’aime le combo. J’étais ton sauveur mais je resterais ton enfer.

Il garde la lame tout en ouvrant sa ceinture et soulève ma robe pour baiser ma culotte. Je n’ai plus la force en effet de fuir, tenter quelque chose. Il a raison et je le déteste ! Comment je n’ai pu rien voir ?! Et ma mère ?! Deux ans ! C’est long pour réagir !!

Après l’acte, il revient à son fauteuil pour fumer. Je me lève au moment où la police arrive et l’embarque. Une femme comprend mon état et je refuse les questions… En partant Vincent me lance un dernier mot :

— Tu aurais dû me faire confiance, tu aurais été ma plus belle création. Tu nous a tout déçus surtout moi. Tu es faible, incapable de te relever et ce soir, je t’ai achevé pour t’aider à partir. Tu ne seras jamais une bonne mère, jamais une bonne épouse. Tout ce qui t’arrive c’est ta faute ! Bonne chance dans mon enfer. Tu ne t’en sortira plus jamais.

Il ricane comme un dément et je m’effondre en larme au sol. Plus de son, d’image et j’entends à peine les conseils du SAMU avec l’agitation des autres.

Et s’il a raison ?! J’attire le mal autour de moi, je fais n’importe quoi ! Il a raison, autant en finir ! Non ! Mon bébé ! Samy, ma mère, Math et…mon père, il me manque…

Du repos, du calme, la paix…j’espère en finir avec ce Diable !

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