Parcours du serpent
De ma cellule, j’ai accroché la photo de mon épouse. De ma création. J’ai adoré créé un bazar administratif et mental à tous.
Je sais qu’elle me rend dingue. Une drogue aussi intense que la vie. Je n’ai jamais ressenti pareil sentiment. Je veux la posséder à jamais.
Et si je serais éternellement en prison , je le serais dans son esprit. Je sais qu’elle pense à moi. Qu’elle se pose des questions et je ne sais pas si je lui donnerai des explications.
Allongé dans mon lit, je repense à mon enfance et mon adolescence. Et Vincent mon frère, mon ange, mon premier jouet.
Je suis né dans une famille clichée. Un père violent et alcoolique et une mère soumise. Bien qu’elle était un amour. Elle m’a toujours soutenu dans mes études et me prouver de suivre aussi les conseils de mon père pour réussir. Avec beaucoup d’ambition et d’écrasement de l’autre.
«
— Papa ?
— Oui mon fils ?
— Pourquoi tu montres le bon exemple à moi plutôt qu’à Vincent ?
Comme à son habitude, il rit comme un dément tout en écrasant le cigare dans le cendrier. Je vais pas souvent dans son bureau car l’ambiance est froide. Sombre, bien rangé et inquiétant.
— Tu es mon préféré. À quinze ans, tu sais déjà ce que tu veux.
— Oui papa, être avocat.
— Une bonne clé. Tu peux détourner les lois et tu auras une bonne autorité. Ton frère est une mauvaise copie et je vois que tu as commencé un bon travail. Sauf que c’est une mauvaise graine. Je prédis qu’il se fera pincer assez souvent.
— Oui …pourquoi tu m’as fait venir ?
— Tes amis.
Son clin d’œil me met mal à l’aise. Il se penche mieux et sors une pochette.
— J’ai beau paraître violent et alcoolique quoi que j’ai réduis la dose depuis que ta mère le fais bien plaisir. En tout cas, je sais tout. Tu sais, mon métier c’est d’être détective privé et j’ai donc dû temps pour te surveiller.
— Papa…
— Tu t’amuses c’est bien. Sauf que tes amis sont des pions faciles.
— Papa…je ne veux…
— Chut. Écoute tes envies. Tu as envie de quoi ?
— Pleins de choses…
— Citez les moi.
— Trouver une femme, être avocat de gens célèbres et …
— Et ?
— C’est ridicule comme idée mais ..
— Accouche ! On dirais ta mère en cuisine.
— Be…je pense que le monde est trop divisé. J’aimerais créer comme l’ONU une grande organisation mondiale.
— Développe.
Il se réinstalle et je me dépêche de pas le faire attendre.
— Donc tu veux placer des pions dans chaque pays pour soumettre sans pertes, une méga nation ?
— Oui…
— Et qui est le chef ?
— Moi.
— Bien. Et l’élection ?
— Be tout les pions seront au gouvernement.
— Et tes amis ? Leurs projets ?
— J’en sais rien.
— Tu n’es pas assez porteur de sorties. J’exige que tu montres qui sait le boss. Ton projet est irréaliste mais à petite échelle, ça se tente.
— Oui papa…
— Bien. Tu sais quand tu auras le bac, t’ira avec moi voir les filles.
— Les prostituées ?!
— Exactement mon grand. Tu dois dominer une seule femme mais pas zapper ton plaisir primaire. C’est important. C’est formateur tu verras !
— Je te crois. Sinon, tu as rencontrer comment maman ?
— Ho…je m’en rappelle plus. On s’aime c’est sûr. Peut être au mariage de Frédéric, ton oncle. Elle chantait comme une mouette. Enfin bref, retourne travailler. «
Mes amis étaient idiots et je laissais aller comprendre leur erreur. Et j’avais essayer de contrôler Laurence jusqu’à qu’elle m’agace .
Trop de temps à se questionner, à sortir et ne pas m’écouter. Je me suis effacer jusqu’à trouver le plan parfait pour éviter le divorce et la honte de famille.
J’ai ruiné deux vies…enfoncer le clou en virant un employé connu pour sa pyromanie et j’ai tout fais pour que mon épouse soit sur place, elle qui travaillait tard.
Enfin libre, je m’amuser à être perdu et par beaucoup de soutiens, de bonnes âmes m’ont aider financièrement.
Surtout cet idiot de frère. Il était prêt sans le forcer à braquer des banques pour tout brûler avec moi à Las-Vegas.
Il me faisait rencontrer des pots de peintures alors que je voulais vraiment une jeune majeure. Une qui est là pour moi et non pour mon fric.
Une où je peux changer de projets à ma guise tout a l’accusant de ce désordre. Et sans que je vienne la chercher enfin presque.
Adeline. Pourquoi j’ai échoué ? J’ai réussi à faire évoluer tes parents mais toi ?
J’ai tout voulu de suite, tu as craqué. Tu es revenu et j’ai senti que tu voulais me tuer….
— Jolie demoiselle. C’est ta fille ?
— Be non du con. Mon épouse enfin ex-épouse.
— Normal, pour un vieux elle a du aller chercher un plus vaillant.
— Très drôle Kamel.
— De rien. Pourquoi tu es là ?
— Et toi ?
— Désoler si c’est un secret mec. Moi, j’ai tué involontairement mon père. Enfin c’est la vérité, c’est un accident de voiture. Je paye le coup mais c’est comme ça. Dix ans…on avait bu tout les deux. Ma famille m’en veut pas.
— Ouais.
—
Ça cogne et c’est un gardien qui nous livre le courrier et colis. Mon compagnon est heureux de recevoir un livre et une lettre de sa petite fille. De mon côté, une surprise aussi. Adeline m’écrit.
« Pourquoi ? Pourquoi s’acharner sur ma personne ? Je n’ai fais que te faire confiance et tu as achever tout ce qui exister encore… Le temps à passer et mon fils passe plus de moments avec Samy alors qu’il n’a que six mois…
Ce que tu as fais ce dernier soir, j’aurais préférer mourir que de souffrir. Je ne suis pourtant pas faible et je rebondirais si seulement tu disparais de mon esprit.
J’attends peut-être les dernières explications.
Adé »
Je prends de quoi écrire et me décide de lui répondre en étalant bien mon venin.
« Cher tendre épouse enfin ex vu notre divorce…
Tes doux mots me font chaud au cœur et à l’entre-jambe. Tu te demandes pourquoi ? Et si tu arrêtes de te griller le cerveau ?
Pour faire simple, tu es ma drogue et c’est vrai que par ta faute, j’ai vrillé. Je te voulais, greffer à moi pour l’éternité.
Je voyais milles projets pour toi. Tellement qu’après le test de l’entreprise, il me fallait en Suisse, t’enfermer pour te préparer à ton rôle le plus important, être mère.
Les femmes sont soumises à l’homme et s’occupe de la maison comme des gosses. Comme la tienne.
Malheureusement, ton rôle d’épouse têtu t’a coûté très cher. Si tu avais accepté de me faire plaisir, tu aurais été heureuse de recevoir autant d’amour.
Tu m’a poussé à bout et mon frère est mort à cause de toi. J’ai réussi à te suivre en riant et rendre cocu ton autre mari…
Tu cherche les problèmes comme un moustique ma belle. Tu n’ai plus digne de confiance…Seul moi t’aurais donner une autre chance.
Quand j’ai retrouvé ton père, j’ai tout balancé par des preuves. Sous le choc, il n’a rien voulu savoir et j’ai pété les plombs. Il refusé de voir que sa fille était une dépravé. Je l’ai menacé de le tuer et de prendre sa place pour te ramener à la raison.
Il l’a ri, se moquant de mon audace. Je l’ai imité et donc supprimer jusqu’à réussir pendant deux semaines par des aides, à fabriquer le masque avec un bon modificateur de voix.
Ta mère avait lancé des recherches jusqu’à que je rentre et explique tout à la police….
Tu veux d’autres explications ? Elles se trouvent en toi.
J’ai tout essayé par une véritable passion pour toi. Tu es aussi dans mes pensées jusqu’à la mort.
Notre dernière rencontre était une sévère punition. Je sais que tu peux revenir à la raison ou alors…. Peut-être que je n’ai pas bien cerné tes potentiels, soit…
Alors en m’écoutant par-delà des murs, tu seras quelque d’autre, je te le garanti.
Tu veux être indépendante ? Une femme qui a des responsabilités ? Ok…mais comme tu es bien faible, il te faut jouer.
On joue tous pour gagner. Regarde-moi ! J’assume manipuler et c’est nécessaire pour survivre.
Ton fils tu l’abandonne…sous prétexte que je t’ai violer ?! Menacer ?! On se connaît ! Oublie, pense moi mort !
Je ne sais pas pourquoi je t’aide en fait…Bref, oublie tes larmes, prend toi en main ! Reprend des études pour être un exemple pour ton fils !
Le père je m’en fiche de sa vie, donc ne me demande des conseils. Si c’était moi, tu connais mes principes ma belle.
On vit, on souffre, on meurt. Revois ton amie, sors, bois et si tu souffres encore…pitié, ne te tailles pas, ça te rendre laide ! Surtout pour un type comme moi !
Tu veux encore plus d’explications ? De conseils ? Ressaisie toi !
Tu sais quoi ?! Tu me dégoûtes ! Je me suis trompé sur toi ! Tu es sans cesse en quête d’un guide, une enfant ! Incapable de tenir une vie digne sans jouer la putain !
Je sais pertinemment que tu vas quitter un jour ou l’autre ce gamin ! Une fois ta mère morte, l’héritage avec ton demi-saucisson va encore plus te perdre…
Ton fils sera comme toi, comme ses grands-parents. Instable, chiant et stupide. Tu penses te relever ? J’attends des preuves.
Avec moi, tu serais dans une vie stable, saine et je te promet que je t’aurais permis une fois un gosse pondu, d’avoir un métier.
On peut rester en contact, j’aimerais pourtant moi aussi t’oublier. Comme Laurence comme ton père comme mon frère et mes parents…
Salut et à bientôt sans doute.
Alex »
Je prépare sans relire l’enveloppe et attend le prochain passage d’un gardien pour l’envoyer. J’en peux plus d’elle, de ma vie. J’aime tout contrôler et cela m’agace.
J’ai qu’une envie, fuguer et je le ferais si elle me demande. Sauf que je dois me rendre à l’évidence, elle le fera jamais.
Mais attendre des preuves de la victoire de mon dernier plan, me remonte le moral.
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