Curiosités

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— Maman ?

— Oui mon ange ?

— C’est qui ? J’ai demandé à papa, il m’a dit de te demander.

Noa me tend une photo déchirée en deux et je me sens faible. Heureusement, le petit lit de mon fils est derrière moi et sa main chaude me fait du bien. Que lui dire à sept ans ?

— Qu’est-ce qu’il y a maman ?

— Où tu l’a trouvé ?

— Quand je cherchais la BD de Kal le maître du temps, j’ai fais tombé quelques livres et la photo à glisser.

Je lui souris et il s’assoit à mes côtés. Sa tête posée sur mon cou me fait toujours pensé à son père. Il lui ressemble beaucoup et je suis heureuse. J’ai mis encore deux ans entre deux dépressions et aucune volonté de répondre à Alex après ma première lettre, à me stabiliser.

Ma mère a pris du poil de la bête comme mon frère pour me remettre à flot. J’ai suivis l’exemple et depuis quatre ans, j’ai repris mon entreprise de jeu de société avec l’aide de mon frère.

Samy a créer sa chaine YouTube de conseils pour les futurs mannequins depuis deux ans en parallèle de son poste dans une agence du même domaine. Et on s’est marié au deux ans de Noa.

Un seul enfant nous suffit et il suffisait de ma stupidité d’avoir gardé une photo du Diable dans un livre de Webber pour raviver un flot mental d’images violentes.

— Il t’a fait du mal ?

— Non enfin…

— Tu sais maman, je suis grand et à l’école on nous apprend à respecter les autres. Moi, j’aime pas les autres qui tapent et embêtent. Je ne les comprends pas toujours…

— Mon grand. Ta maman n’a pas vécu des choses faciles. Tu sais avant ton père, j’étais déjà mariée deux fois. Pour résumer, sur la photo c’est Alexandre Joan, un ancien avocat et amis depuis l’adolescence de mes parents. Tu sais, tes grands-parents dirigeaient Solentic, une entreprise mondial de pétrole. Par des relations complexes, ils ont eu parfois des, des contrats de ventes disons avec des gouvernements en guerre.

— Pourquoi ?

— Aucune idées. Les grands de ce monde sont dans un monde d’argents, de profits c’est en grand résumé le capitalisme. Tu comprendras plus tard. Bref, quand j’étais en terminal, lors d’un long voyage d’affaires, le Bénin les ont arrêter pour des motifs diverses. La principale c’est risque le haute trahison en vendant à d’autres pays qui participent à des risques de guerre.

— J’ai pas tout compris…

— Moi non plus. En tout cas, le futur directeur m’a envoyé un avocat pour les faire sortir. Des articles sont sorties et c’était pas facile à vivre avec les rumeurs, les paparazzies…Mais le pire c’est l’avocat qui a eu un coup de foudre pour moi. Il avait des projets pour mon moi. Tiens, il m’a poussé à crée mon entreprise.

— Il est mort ?

— Non pourquoi ?

— Car tu as dis que tu étais deux fois mariée…et papi et mamie étaient au courant ?

— Oui, ils étaient au courant et j’ai finis par tombé amoureuse de lui. Mais maman à faillit faire de la prison…

— Pourquoi ?

— Ecoute Noa, j’en ai trop dit…tu es trop jeune pour tout savoir et maman doit préparer ta rentrée mon grand.

— Non !

— Non quoi ? Je suis ta mère, j’ai le droit à mes secrets.

Je ne peux rester trop ferme face à son assurance. Debout, les bras croisés, il se pense aussi mais on lâche tous les deux.

— Bon, tu as gagné mais en résumé. Il était un mari violent assez souvent et un soir pendant que j’ai lutter pendant qu’il tenté de me frapper, il est tombé dans les escaliers… c’était quand je suis revenu des toilettes la nuit. J’ai fuis, j’ai eu peur mais c’était un accident. Entre temps, j’ai renoué avec mon futur deuxième mari.

— C’est qui ?

— Tu le saura un autre jour.

— Ouai, j’espère !

— Tu es bien trop curieux mon grand.

Je me lève pour lui mettre les cheveux en bataille et je reprends de l’assurance. Le passé c’est le passé.

— Alex avait un frère, ce soir il m’a fait passé un test de, enfin un test. Je l’ai su quand il est revenu deux ans plus tard alors que j’étais marié en instance de divorce et quand j’ai rencontré ton père.

— J’ai pas tout compris et finalement, je ne suis pas sûr de vouloir.

— Tu as raison. Concentre-toi sur toi et ta rentrée. Et n’oublie pas l’essentiel…

— Oui, je sais être heureux !

— Oui mon grand.

Je le câline en cachant mes larmes.

— Tu es forte maman et je t’admire pour ça.

— Comment tu sais que je suis forte ?

— Papa le dis tout temps et je sais pas, quand tu soulèves des poids.

Je rigole et c’est vrai. Je fais de temps en temps de la musculation.

— Et puis, tu ne vas pas quitter papa hein ?

— Non soit en sûr. Bon mon grand, j’ai a faire.

— Je peux jouer à la console ?

— Oui mais le son pas fort hein ?

— Je sais ! Papa tourne une vidéo.

Une dernier baiser et je file me réfugier dans la chambre pour pleurer un bon coup. J’hésite à jeter la photo…mais je ne peux m’en séparer….

Malgré tout le mal qu’il m’a fait, il m’a rendu forte et à la tête d’une bonne entreprise indépendante qui me permet de vivre confortablement.

L’idée de lui écrire m’effleure et puis je décide de discuter à Samy pour voir s’il accepte que je passe voir Alex. Dans la salle de bain, une simple question retour tant prévisible :

— Pourquoi ?

— J’en sais rien…

— Ecoute, c’est toi qui décide. Si tu penses en avoir besoin, vas-y. En tout cas, je serais là.

— Merci de ton amour.

Je le colle de dos et on se berce avant de finir sous les draps dans un silence mugissant. Le lendemain, je commence à contacter la prison pour aller le voir.

Et me voilà, deux semaines plus tard, dans ma voiture garée devant le fait accomplis, sa photo caché dans mon portefeuille à côté de ma famille. Un bon souffle, une cigarette dehors et j’avance dans une belle robe noire, sûr de moi.

Il peut me toucher avec des mots, j’en ai rien à faire. Sept ans ont filés et je vais lui montrer que ma vie est calme. Tout ce qu’il m’intéresse c’est lui, son enfance, son passé.

Besoin de le cerner, de le comprendre. Il fait et fera toujours parti de mon évolution, je ne peux le nier.

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