Chapitre 4 :
Le bus s’arrêta une heure après. Iris était vraiment loin de ses trois amis. Elle espérait tout de même que Cassandra et Kilian allaient réussir à se voir. Ils étaient dans le même bâtiment, juste pas dans la même aile. Il devait bien y avoir un moment ou un endroit où toutes les ailes étaient rassemblées. Iris en était persuadée. Mais elle avait le sentiment qu’elle n’était pas ici que pour échapper aux bombes qui explosent. Elle avait l’impression qu’ils commençaient à les étudier, et cela l’intriguait et lui faisait un peu peur. Que leur voulaient-ils ? Ils n’avaient rien fait. Peut-être que c’était juste elle qui s’imaginait des scénarios sortis de la réalité. Pourtant, elle avait l’impression que tout allait prendre un autre tournant. Mais elle ne saurait dire quoi. La jeune surdouée avait envie de sortir de cet endroit, de ce désert et d’aller voir les conseillers pour leur supplier d’arrêter leur engagement de guerre. Comment avaient-ils pu être aussi stupides ? Ils mettaient la vie de tout le monde sauf eux en danger. Tant de questions sans réponses… Cela agaçait Iris qui aimait avoir réponse à tout et qui avait tout le temps, réponse à tout.
Sortir du car n’avait pas pris longtemps, ils n’étaient que huit : Iris, le garçon plus vieux qu’elle, la petite fille, la fille à la peau très blanche, un garçon brun âgé d’environ douze ans, une fille aux cheveux noirs et à la peau mate du même âge et des jumeaux qui étaient les plus jeunes. M. Past resta un moment à parler au conducteur. Iris attendait patiemment, regardant la bâtisse qui lui faisait face, son regard était rempli de mépris et de méfiance. Le vent fit tomber ses valises qu’elle ramassa et tint fermement. La bâtisse ressemblait à l’autre : elle était grise. Mais elle semblait plus petite et moins large. Pas étonnant, ils étaient moins nombreux. Les jumeaux s’étaient assis par terre. Puis Nicolas sortit du car et le véhicule partit. L’adulte chargé de leur surveillance ordonna sèchement aux petits de se relever. Son attitude révoltait Iris, mais elle ne pouvait rien faire. Elle devait se contenter d’être sage. Elle ne pouvait pas jouer au héros ou aux grandes sœurs pour l’instant. La jeune fille ne pouvait pas prendre le risque d’être punie tout de suite. Au fond, cela ne la dérangeait pas d’être punie, ce qui la dérangeait, c’était de voir ses adultes qui n’étaient pas leurs parents leur ordonner des actions, les diriger, presque les malmener alors qu’ils n’avaient rien fait.
— Oh ! Tu vas bouger et arrêter de me regarder avec je ne sais quoi dans les yeux ! s’exclama l’adulte.
Iris mit un moment à comprendre qu’il parlait à elle. La jeune fille n’avait pas remarqué que son regard avait dévié vers l’adulte. Iris l’ignora, mais détacha son regard de lui. Elle fut tout de même la première à le suivre. Elle n’avait pas confiance en lui, mais elle était obligée, elle s’était déjà fait remarquer une fois, c’était déjà amplement suffisant pour elle. Dans quoi était-elle embarquée ? Elle y était de force, certes, mais c’était vraiment… Étrange. Tout était étrange, l’endroit, l’emplacement, les bâtiments et par-dessus tous les adultes. Sa nouvelle vie commençait mal. Entourée de personnes qu’elle ne connaissait pas et d’adultes qu’elle trouvait malveillants et méchants. Loin de ses parents et de ses amis.
Iris se méfiait, restait distante, et se blindait. Pas question d’être faible. Elle devait rassurer les plus jeunes quand elle aurait l’occasion de leur parler. Ce n’était pas la plus âgée, mais pas une des plus jeunes. Elle devait aider les petits comme les jumeaux ou la petite fille. Ils étaient encore trop jeunes pour comprendre immédiatement que quelque chose n’allait pas, trop jeune pour se méfier, ils étaient naïfs mais Iris ne l’était pas, elle. Les mêmes portes grises que l’autre bâtisse s’ouvrirent. Seul l’intérieur était différent. Le hall n’était pas froid, plutôt chaud, comme s’ils voulaient que l’on se sente bien et comme chez eux. C’était une illusion, Iris le savait, ils n’étaient pas chez eux, cela ne serait jamais comme son appartement, et ils ne leur voulaient pas du bien. La pièce était grande et spacieuse, il n’y avait pas de meubles. C’était sombre, le noir, le gris foncé et clair dominaient. Il y avait trois escaliers, un en face d’eux, un sur le côté gauche, et un autre sur le côté droit.
— Bien. Écoutez-moi attentivement, déclara Nicolas, je vais vous expliquer comment cela va se passer. Vous allez poser vos valises dans vos chambres, et l’on va faire le tour du domaine. L’escalier en face de nous mène à vos futures chambres et aux salles d’eau communes, une pour les filles, une pour les garçons. Celle de gauche à vos salles de cours, et celle de droite, il est interdit d’y aller. C’est la partie des adultes, et si jamais je croise un enfant ou adolescent dans cette aile-là, il sera sévèrement puni. Au rez-de-chaussée, il y a la cafétéria, la cour, les WC ainsi que d’autres espaces qu’on n’a pas besoin de vous définir et de vous montrer tant que vous ne devez pas y aller.
Tout cela lui paraissait un peu louche. Pourquoi n’avaient-ils pas le droit de savoir à quoi servaient les autres salles ? Cela donnait la rage à Iris. Elle avait l’impression d’être réduite à rien, enfermée et condamnée à obéir à des adultes ingrats. Ou stupide. Sûrement les deux. Leur règle était ridicule. Si l’on dit à un enfant très jeune de ne pas faire quelque chose, que va-t-il faire ? Il va le faire. Alors, elle trouvait que toutes leurs règles qu’ils essayaient de poser ne servaient à rien. Cela se voyait : il n’avait jamais eu affaire à des enfants ou des adolescents. Alors qu’ils emboîtaient le pas pour suivre l’adulte dans l’escalier du milieu, Iris se demandait comment cela se passait pour Kilian. Cela ne devait pas être trop différent. Juste plus ou moins sévère. Tout dépendait de l’adulte. Elle espérait pour lui que son groupe n’était pas dirigé par l’homme et la femme du début. Ces derniers étaient cruels, Nicolas n’était rien à côté d’eux. Pourtant, Iris ne pouvait s’empêcher de penser à quel point Nicolas était horrible et n’avait rien d’humain. Pour s’en empêcher, la jeune fille se répétait en boucle dans sa tête : il y a plus horrible dans la vie, comme la mort. La surdouée savait inventer des phrases… Plus ou moins philosophique. C’était une manière à elle d’exprimer ce qu’elle ressentait sans utiliser les termes exacts. C’était idiot peut-être, mais elle était comme cela. Si un jour, quelqu’un lui faisait des reproches, elle lui répondrait qu’il n’avait pas le droit de dire cela et qu’elle était comme elle était, ou alors elle ne lui répondrait tout simplement pas.
La petite troupe se retrouva face à trois couloirs après être montée par l’escalier du centre. Ils prirent le couloir de gauche. Iris pensa à son ancienne vie quand Nicolas attribua leur chambre aux garçons. Ils y déposèrent leurs valises et revenaient. Les petits jumeaux éclatèrent en sanglots, car ils n’avaient pas de chambre commune attribuée. Ils ne voulaient pas être séparés, Iris arrivait à les comprendre, ils n’avaient qu’eux deux pour se serrer les coudes. Mais Nicolas ne tolérait pas cela. Il prit leur valise et les mit dans des chambres différentes en leur disant qu’il les surveillerait de près, et que s’il les attrapait à dormir dans la chambre l’un de l’autre, ils seraient punis. Cela avait immédiatement calmé les deux garçons. Les mots ‘‘puni’’ et ‘‘punition’’ leur faisaient peur. C’était normal, ils étaient petits. Iris, quand elle entendait cela, elle haussait les épaules en faisant la moue, peu lui importait de ce côté-là. Une des seules choses qu’elle avait envie de faire, c’était de s’enfuir.
Puis ce fut au tour des filles de poser leur valise. Tout le monde avait une chambre individuelle. Dans les autres groupes, ce ne devait pas être qu’individuel tellement qu’ils étaient nombreux. Iris entraperçut vaguement sa chambre. Un peu grande, lit double qui semblait être en métal, commode pour ranger les vêtements, bibliothèque et bureau, c’était tout. La jeune fille repartit immédiatement sous l’ordre de M. Past. Sous prétexte qu’elle faisait perdre du temps au groupe. Iris n’apprécia guère. Elle serra les poings à s’enfoncer les ongles dans la peau. Elle claqua violemment la porte avant de s’appuyer sur le mur d’en face comme si de rien n’était. Pourtant, Nicolas ne semblait pas vouloir la lâcher. Il s’approcha d’elle et l’empoigna par le col et la monta avec un bras pour que son visage soit face à lui. Les autres reculèrent d’un bond, Iris ne semblait pas impressionnée pour longtemps. Elle avait juste la sensation de léviter. Elle se trouvait à quelques centimètres du sol.
— Écoute-moi bien toi, obvia-t-il. Tu m’agaces déjà trop pour un premier jour. Je te préviens tout de suite, la crise d’adolescence tu ne vas pas nous la faire ici, mais à dix-huit ans, chez tes parents.
Il la relâcha, un sourire moqueur, pensant qu’elle allait tomber. Mais Iris se rattrapa en essayant de ne pas montrer qu’elle perdait l’équilibre à un moment.
— J’ai passé ma crise d’adolescence depuis bien longtemps. Je suis juste moi que cela vous plaise ou non. Vous n’avez rien à me redire, n’inventez pas des choses fausses, je n’ai rien fait, je n’ai pas désobéi, donc vous n’avez pas à me dire je ne sais quoi.
Bon… Iris, c’était fait un peu remarquer. Mais elle n’arrivait pas à lui laisser dire autant de bêtise sur elle. Elle voulait juste, le remettre à sa place. Ce n’était pas parce qu’il était un adulte qui avait l’autorité sur eux qu’il était supérieur. Pour Iris, il était juste minable et n’avait rien à faire auprès des jeunes… Comme tous les autres adultes engagés par l’État pour s’occuper d’eux. La troupe continua sa route, M. Past montra rapidement les salles de cours et la récréation, mais ce fut tout.
— Vous avez quartier libre jusqu’à ce que je vous appelle par les haut-parleurs. Interdiction d’aller dans les endroits interdit, si je vous vois, vous y aventurez, vous serez punis. Les questions seront pendant le repas.
Les enfants le regardèrent s’en aller. Ils restèrent immobiles un moment. Même s’ils ne se connaissaient pas, ils restèrent ensemble. Ils allaient vivre des années pas faciles. C’était mieux pour eux de se serrer les coudes. Les plus âgés restèrent aussi. Le brun conseilla à Iris de ne pas trop chercher les problèmes avec M. Past, et pour cause, ils ne savaient pas de quoi il serait capable. Il avait raison, Iris le reconnut amplement. Tous s’assirent sur le sol de la cour. Ce n’était plus du sable, mais du béton. La cour n’était pas entourée que du bâtiment, du côté où il n’y avait plus rien, de très hauts murs infranchissables les empêchaient de pouvoir fuir. Cela empêchait aussi les averses de sables de venir. Iris secoua ses cheveux, ils étaient remplis de sable. Le petit groupe de surdoués s’était assis en rond, personne ne parlait. Ils étaient un peu gênés. Normal puisqu'ils ne se connaissaient pas.
— Comment vous appelez-vous ? Moi c’est Kendra, j’ai neuf ans ! annonça fièrement la petite fille blonde.
— Moi c’est Maxence, déclara un des jumeaux.
— Et moi Maxime, déclara l’autre.
— On a sept ans, dirent-ils en chœur.
L’enthousiasme des petits faisait chaud au cœur. Ils ne se rendaient pas compte à quel point c’était… Il n’y avait pas de mot exact. À quel point c’était difficile. Ils étaient encore naïfs, et Iris souhaitait qu’ils le restent encore le plus possible. Les petits se tournèrent vers les plus grands pour récolter des réponses. Pour savoir qui ils étaient. La petite Kendra avait le regard pétillant bien qu’elle ne soit plus avec ses parents. Et les jumeaux étaient heureux ensemble.
— Moi c’est Sandra et j’ai douze ans, déclara la fille aux cheveux noirs.
— Lilian, et j’ai le même âge que Sandra, renchérit le garçon aux cheveux bruns.
— Maryline, moi j’ai dix-sept ans, continua la jeune fille à la peau très blanche.
— Samuel, j’ai aussi dix-sept ans, ajouta le garçon qui semblait le plus âgé.
Il était le plus grand de la petite bande de surdoués. Il avait des cheveux bruns foncés raides en bataille et des yeux bleus perçants magnifiques. Sa peau était claire mais un peu bronzée. Voyant qu’Iris ne disait rien, tous les regards se posèrent sur elle. La jeune surdouée était assez gênée et ne savait pas quoi dire. Elle n’ouvrit même pas la bouche. La petite Kendra se leva et s’approcha. Elle lui dit quelque chose en la pointant du doigt énergiquement :
— C’est toi la plus intelligente ! M. Past te regardait quand il m’a répondu.
Les autres hochèrent la tête. Tout le monde l’avait remarqué, cela paraissait évident… Pour des surdoués comme eux dans tous les cas. Iris se sentit encore plus gênée et détourna son regard pour le poser sur le toit du bâtiment. Il était laid. Puis elle laissa un moment de silence avant de répondre :
— Je suis Iris. Et j’ai seize ans.
— On connaît enfin l’identité de la fille la plus intelligente d’entre nous, nous, les surdoués encore plus intelligents que tout le monde ! se félicita la petite Kendra en sautillant et en tapant dans ses mains.
Iris sentit un brasier prendre possession de sa tête tout entière partant de ses joues qui s’étendaient un peu moins brûlant jusqu’à son menton et la racine de ses cheveux. Les surdoués avaient l’air très gentils, mais aussi très spéciaux. En même temps, spéciale, elle l’était aussi donc, elle ne pouvait que bien s’entendre avec eux. Mais Kilian lui manquait cruellement. Rien ni personne ne pourrait remplacer son meilleur ami dans son cœur. Le petit groupe passa le reste de l’après-midi à discuter. Iris apprit donc que du haut de ses neuf ans, Kendra était déjà en quatrième. Les jumeaux en sixième, Sandra et Lilian étaient tous deux en avant-dernières années d’études obligatoires jusqu’aux dix-huit ans normalement. Maryline faisait médecin à une année de moins qu’elle, et Samuel en était à la même année qu’Iris. Ils étaient tous des surdoués vers la voie de la médecine. Et même si la médecine n’intéressait pas vraiment Iris, c’était la seule voie qui lui permettait de gagner sa vie. Même si avec la guerre, rien n’était sûr. Ils parlèrent aussi de leurs amis.
Les jumeaux racontèrent qu’ils restaient souvent tous les deux et que cela faisait peur aux autres, si bien qu’ils n’avaient pas d’autres amis à part eux-mêmes. Kendra était entourée de deux amies filles avec qui elle traînait tout le temps. La petite blonde leur raconta son béguin pour son meilleur ami. Quel ennuie que les histoires d’amour pour Iris, elle détestait les histoires d’amour. Elle ne voulait pas souffrir. Sandra, quant à elle avait un seul unique ami avec qui elle restait tout le temps, malheureusement, il était parti dans un des autres bus, comme Kilian, Cassandra et Iris, ils avaient été séparés à cause de l’intelligence au-dessus de la moyenne de Sandra. Maryline faisait partie d’un groupe de populaire, c’est-à-dire tous ce qui est superficiel et sans intérêt. Malgré son quotient intellectuel élevé, elle arrivait à se fondre avec les autres, mais dans ce groupe, elle n’avait réellement que trois amis, deux filles et un garçon qui étaient eux aussi, réparties dans les autres bâtiments. Samuel n’avait qu’un seul ami nommé Peter, le garçon raconta au groupe que ses parents faisaient partie des hors-la-loi, car ils l’ont caché dans un endroit où quelques enfants dont les parents qui ont refusé qu’il parte. Iris, elle, leur raconta la petite formation de son groupe et ses membres. Comment elle avait rencontré Marin, Cassandra et Kilian. La relation qui la lie à eux un par un. Où ils étaient : que Cassandra et Kilian étaient dans le même bâtiment, et que Marin était resté en Opartisk, car il était majeur.
— Eh bien, dit donc ! Tu étais dans une sacrée bande, s’extasia Lilian.
— Il ne s’est jamais rien passé avec un des garçons ? s’étonna la petite Kendra comme si la question avait lieu de se poser.
— Pourquoi voudrais-tu qu’il se passe quelque chose avec l’un des deux ? Marin a vingt ans, il a quatre ans de plus que moi, un vrai rat de laboratoire et bien trop intellectuel pour moi, il passe sa vie à étudier. Moi, je ne suis pas comme cela, je m’en fiche un peu à vrai dire. Je ne connaissais même pas les noms des autres clans. Et je connais Kilian depuis que je suis toute petite. On a grandi ensemble. Je l’ai connu alors que l’on était en couche-culotte.
La petite Kendra ne semblait pas convaincue pour autant. Dès lors, la petite fille partit dans une explication délirante prenant des directions plus étranges les unes que les autres disant que l’on pouvait tomber amoureux de n’importe qui. Pour finir, elle demanda à Iris si elle n’avait pas une photo des deux concernés. La surdouée de seize ans était un peu hébétée par tout cela. Ce n’était pas vraiment son délire. En tout cas cela faisait bien rire les plus âgés de voir la petite fille s'intéresser à ses relations. Bien sûr, elle avait gardé des photos de son groupe. Une de Marin qui était tout seul, et une autre où Kilian et elle se trouvaient. Leur bras passait autour du cou de l’autre dans un geste amical. Kendra finit par conclure qu’elle aurait dû absolument sortir avec Kilian. Intérieurement… Cela faisait bien rire Iris. Le nombre de fois qu’on lui disait qu’elle ferait un beau couple avec Kilian quand ils traînaient ensemble était incalculable. Les gens aimaient bien caser les autres. Iris avait appris avec le temps que c’étaient souvent ceux qui avaient été trop agacés qui c’était mis à faire cela.
— Tout le monde à la cafeteria et que sa saute ! s’écria une fois sortie de nulle part.
En réalité, elle sortait des haut-parleurs accrochés aux murs. Les surdoués se levèrent de leur emplacement et rentrèrent dans la bâtisse pour aller à la cafeteria. Après avoir pris leur plateau et le menu, ils se mirent tous à la même table. Pour le moment, il n’y avait qu’un seul adulte : Nicolas Past. Mais à partir de demain, ils y auraient d’autres adultes aussi méchants et cruels que lui. Vers la fin du repas, il se leva et se plaça devant la bande d’enfants pour qu’ils l’écoutent attentivement.
— Bien. Maintenant, je vais vous expliquer ce qui va se passer jusqu’à la fin de votre internat ici. Les petits, Maxime, Maxence, Lilian, Kendra et Sandra, vous étudierez le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Mardi et mercredi que l’après-midi de quatorze heures à dix-sept heures. Les autres jours les cours seront de huit heures à seize heures. Et les trois autres, vous n’avez cours que le mardi et le mercredi matin de six heures à midi. Pendant votre temps libre, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais interdiction d’aller dans les endroits interdit, de crier, ou de parler trop fort sinon ce sera le silence pendant plus de trois mois ! Vous n’avez pas d’heure de limite pour votre levé, sauf si vous avez des cours bien sûr, interdiction de sécher. Après le repas, l’extinction des feux est à vingt et une heures trente, si vous avez une punition très tard, il est bien évident que vous le dépasserez et vous ne serez pas punis. Mais si jamais je vois l’un de vous sortir après la limite, vous serez punis !
Sa nouvelle vie avait commencé. Des nouveaux amis s’ouvraient à elle. Un nouvel environnement. Des nouveaux professeurs. Un entourage complètement différent. Une nouvelle vie.
Mais elle le savait. Elle ne pouvait pas oublier ses parents et ses fidèles amis.
Elle ne pourrait pas oublier Cassandra, Kilian et Marin. Ils avaient tellement partagé de chose ensemble. Elle ne pourrait pas oublier son passé.
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