Lettre 2
12 mars 1816
Londres
Ma chère Susan,
Votre absence aussi me pèse, être à Londres sans vous est bien triste. Je ne comprends pas pourquoi vos parents n’ont pas voulu que vous assistiez à la saison mondaine avec moi puisque nous allons depuis déjà plusieurs années aux dîners et bals toutes les deux. S’il était question de logement je suis persuadée que mon oncle et ma tante auraient été ravie de vous recevoir, tout comme ils m’ont reçu. Ils savent bien que vous êtes comme une sœur pour moi.
A l’heure où je vous écris je viens de sortir de chez la modiste avec ma tante et ma cousine Augusta. Ma tante m’y a offert une toute nouvelle robe pour faire mon premier bal à Londres, elle dit que c’est pour fêter cette occasion. Elle m’a révélé qu’elle aurait souhaité que je vienne à Londres dès que j'ai eu l'âge mais vous connaissez ma mère bien qu’elle souhaite que je trouve un époux titré, avec une bonne rente, elle était réticente à ce que j’aille à Londres sans elle, même si elle a la phobie des longs voyages. Si elle ne l'avait pas je suis sûr qu'elle serait là, d’ailleurs dès que j’ai fini votre lettre je vais lui écrire.
Hier soir nous sommes allez voir un opéra, je suis certaine que cela vous aurez plu. Rassurez-vous ces sorties ne me font pas vous oublier, elles ne font que me rappeler que j’aimerais que vous soyez à mes côtés comme toujours. Londres à une activité bien différente de Pilton, il est actuellement en effervescence.
Je dois avouer que je ne suis pas étonnée de ce que vous me raconter sur Madame Smid, avant que je parte j’avais remarqué ses coups d’œil pour le boulanger. Je suis d’ailleurs tout à fait d’accord pour dire qu’il regorge encore plein de charme. Quant à Madame Smid, elle est vieille fille et maintenant que ce ragot cours je doute qu’elle puisse un jour se marier, à par si elle décide d’épouser le boulanger, ce qui lui ferais être en dessous de son statut actuel. Mais comme le dit le ce philosophe français dont j’ai oublié le nom « Le cœur à ses raisons que la raison ignore. », espérons que cela tourne bien pour elle, vous m’en donnerez des nouvelles.
Vous dites qu’il y aura bientôt de nouvelles personnes à Pilton ! Oh comme j’aimerais être là ! De nouveaux visages certes j’en vois beaucoup à Londres et même ce n’est que cela lors de nos promenades quotidiennes mais à Pilton c’est bien différent. Vous avez intérêt à me décrire en détail les nouveaux habitants.
A Londres, ma tante lors de nos sorties fait toujours attention à ce que je passe dans des rues bien fréquentées et propre, et je n’ai aucune envie d’aller dans ces endroits insalubres. Je préfère largement les grands jardins. Pour le palais de Buckingham ma tante à prévu que nous allions le voir bientôt. Nous ne sortons que pour les promenades et nos quelques achats, je passe pour le moment le reste de mes journées chez eux à essayer de m’occuper, Augusta s’assure que je ne sois jamais inactive. Vous devinez bien que je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser de nombreux gentleman, je vous promets que je ne manquerais pas de tout vous raconter, je vous l’ai déjà dit en partant et je ne romprais pas ma promesse.
J’écris bien trop est n’ai bientôt plus de place sur mon papier, j’espère que vous arriverez à lire ma petite écriture.
Je vous embrasse,
Votre amie, Éléonore à qui vous manquez énormément.
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