Par la fenêtre, j'ai la chance d'avoir un peu de nature. Il y a trois ans encore, j'habitais dans un autre département, dans une autre ville. Une cité ouvrière au milieu de nulle part, qui n'était que béton et bitume. Je vois des arbustes, notamment des acacias. Quelques haies, de l'herbe et d'autres végétaux dont je ne connais malheureusement pas ( ou plus ) le nom... C'est un repos bienvenu pour les yeux, notamment quand les soucis se font trop lourds, et que je ne pouvais pas avoir dans mon ancienne domiciliation.

Il y a aussi le ciel, que je regarde souvent. J'ai la chance d'avoir deux fenêtres et une porte-fenêtre dans ma salle à manger. Vue panoramique garantie ! Je regarde les nuages, cherchant à deviner le temps qu'il fera les prochaines quarante-huit heures. Quelquefois, je fixe le bleu ciel d'été, une teinte d'un éclat fascinant, que seule la nature peut nous offrir permanente.

Je vois ma voisine du quatrième, une charmante trentenaire, faire son jogging quelquefois le soir. Celle du troisième, une retraitée, sortir son petit chien... Des inconnus de toute sorte défiler dans la rue, des têtes connues auxquelles je prête une attention plus soutenue... J'aime observer, c'est une seconde nature chez moi. Mais je n'aime pas trop m'attarder non plus, l'esprit fatigue vite quand on se focalise sur une tâche.

Et il y a l'inattendu... Comme ce jour où j'ai vu un couple d'amoureux s'embrasser torridement, se souciant peu d'être regardés... Tout aussi imprévisible, ce dimanche après-midi où deux automobilistes se sont querellés. L'un des deux, excité comme pas possible, a même donné des coups dans la carrosserie du rival ( Je n'ai vu que tardivement la scène, j'étais dans une autre pièce quand les cris ont attiré mon attention ). Ils ont quitté les lieux, avant même qu'un courageux passant allant à leur rencontre, ne tenta de les raisonner.