Le vampire de Munch

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L'appartement était vraiment très bien. Dylan se disait qu'un appartement si grand en plein Paris pour un loyer aussi dérisoire, c'était une aubaine qui ne se représenterait pas deux fois.
La fille de l'agence avait du mal à suivre son rythme tant il déambulait partout. Il s'arrêta néanmoins pour lui poser la question du pourquoi du faible prix.

- ça monsieur, je vous avoue qu'il y a eu plusieurs suicides dans cet endroit... Celà fait forcément baisser le prix car les rumeurs courent sur un possible fantome qui hanterait les lieux.

Pour Dylan, pas le moins du monde supersticieux, les fantômes, il voulait bien les affronter si ça lui permettait d'avoir un logement aussi bien placé.
Il désigna une porte au fond du couloir en demandant ce que c'était.

- Un simple débarra pour le propriètaire il me semble... Il a demandé à ce que l'on ne jette rien de ce qui se trouvait dans la pièce

Dylan ouvrit la porte curieux. Effectivement, c'était un amoncellement de chaises, de poupées en porcelaine et de tableau.
En ce penchant un peu, il vit que tous les tableaux étaient des Edvard Munch.
Quelle chance pensa le jeune homme. Munch était un peintre qu'il appréciait beaucoup, surtout Le Cri bien évidemment. Pourtant en se penchant d'avantage, il vit que le cadre d'un des tableaux semblait avoir été griffé.

C'était la toile Du Vampire.

La fille de l'agence ne sut répondre à pourquoi se tableau était en mauvaise état. Bah, un locataire peu soigneux pensa Dylan. Il remarqua alors une tache brune sur le sol.
Il ne posa pas la question mais il imagina qu'il s'agissait d'une tache de sang d'un ancien suicidé. Il se dit qu'il la nettoierait en temps voulu.
"Je vous prends l'appartement" conclu Dylan en ressortant de la visite.

3 mois plus tard, le jeune homme était bien installé. Il avait finalement décidé d'accrocher les tableaux du débarra au mur et de poser les poupées sur un meubles (ce qui, d'après ça soeur, donnait une ambiance extrêmement malsaine à son habitat)
La vie s'écoulait paisiblement pour Dylan, pris entre ses études, son job à mi temps et ses sorties pour faire la fête.
Jusqu'a cette nuit de d'Octobre...

Dylan fut réveillé par des bruits de pas venant de son salon. Vivant seul et n'ayant pas d'animaux de compagnie, il se dit d'abord avoir rêver. Personne n'était dans son appartement à part lui même.
Pourtant un bruit de verre cassé le fit bondir du lit. il se précipita au salon et apperçu un pot de cornichon, qu'il avait laissé trainer, exploser par terre.
Le jeune homme se demanda ce qui avait pu se passer. Mais un tout rapide des lieux lui confirma qu'il était seul.

Pourtant...

Pendant plusieur nuits, il fut réveiller à nouveau par des bruits de pas. A chaque fois il se levait en vitesse et à chaque fois, constatait que le salon était vide. Seul les visages déformés des tableaux de Munch l'observaient.

La dixième nuit comme celà, il se dit que celà ne pouvait plus durer.
il décida d'acheter une caméra pour filmer ce qui se passait dans le salon pendant qu'il était dans la chambre.
Cette onzième nuit, il ne trouva pas le sommeil, totalement perturbé par les bruit de pas incessants dans son salon.
Au matin, n'ayant pu fermer l'oeil, il se jeta à 7 heure sur la caméra pour visionner son contenu
Rien.
La caméra n'affichait que de la neige, comme une vieille télévision cathodique, comme si quelques chose avait brouillé la caméra.
La panique s'empara du garçon. La fatigue et le stress eurent raison de son calme et il appela dès 8h30 son agence pour dire qu'il rendait l'appartement.
Malheureusement, le délais pour celà était de trois mois.
Trois mois...

Dylan passa les trois semaines suivante à l'hotel. Il n'osait plus remettre les pieds dans son appartement.
Pourtant le destin avait trouvé un sacré bon jouet et ne comptait pas le laisser filer comme ça.
Ce fut un appel de la police qui le poussa à revenir chez lui.

En effet, un cambrioleur était rentré dans l'appartement une nuit, avait commencé à voler les oeuvres... avant de se suicider en se taillant les veines.

Bien sur, Dylan était hors de tout soupçons mais la maréchaussée réclamé sa présence chez lui.

Le garçon passa une bonne partie du reste de la journée au commisariat. Puis, à la demande du commisaire en personne, on lui demanda de rentrer dans son chez lui. Il insista lourdement pour avoir une protection rapproché mais on lui ris au nez.

Le soir même, le jeune homme, complètement insomniaque, farfouillait les tréfonds des articles sur internet concernants les affaires de suicides dans son secteur.

Ce qu'il trouva sur la toile était étrange. Deux des articles qu'il dénicha et dont (il en était sur bien que l'adresse ne soit pas mentionnée) l'action se passait chez lui

La personne, à chaque fois une jeune personne, c'était taillée les veine pour mettre fin à ses jours

Soudain, un bruit de verre cassé dans le salon.

Dylan se précipita. Il constata que le verre qu'il avait laissé sur la table basse était maintenant au sol, éclaté en plusieurs morceau. Comme si quelqu'un l'avait poussait...

Dylan eut alors, plus qu'une pensée, un instinct.

Fuir. Fuir loin...

Il allait prendre la poudre d'escampette quand, en tournant la tête, son regard croisa les peintures accrochées au mur.
Le vampire...
La toile du vampire...
Le vampire avait disparut! Le cadre était là mais le vampire à l'intérieur avait disparut!

Un bruit derrière lui.
avec une lenteur exagérée, il se tourna.
L'horreur le pétrifia.
Le vampire du tableau se tenait devant lui,marchant à l'horizontale sur le mur. Il avait la même forme grotesque que sur la toile. Il était terrifiant.
Dylan voulu hurler... Mais la terreur pétrifia ses cordes vocales.
Le vampire le regarda. Ses yeux étaient rouge et brillaient de toute la malvaillance du monde.
Une voix parla alors dans sa tête:
- Donne moi ton sang... Je veux ton sang...

Dylan se sentit alors flottant, comme quand on sort d'un rêve et que l'on est encore entre la réalité et l'onirisme. Il ne controlait plus ses gestes.
Il se vit saisir un morceau du verre brisé, l'approcher de son poignet. Puis fendre la chaire, déchirer les veines. Le sang coula des poignets au coudes. Une rivière écarlate.
Et le vampire s'approcha. Dylan, toujours en trance, le regarda s'approcher, lui prendre le bras, puis lécher le liquide rouge qui en jaillissait.
Une seconde il retrouva sa lucidité.

Il hurla.

Puis ce fut les ténèbres...

2 mois plus tard...


-... Pourquoi le prix de l'appartement est il aussi bas?
- Il y a eut malheureusement plusieurs suicides ou tentative de suicides.
- Ah je suppose que les gens parlent d'un appartement hanté du coup?
- Exactement.
- Je ne crois pas à ces sornette répondit la jeune fille à l'homme de l'agence... Un appartement de cette taille à ce prix là, faudrait être folle pour passer à côté... Par contre... Les toiles au mur?
- ah ça c'est une demande du propriètaire; il faut laisser les toiles.
- Si ce n'est que ça... je les trouve moches mais pourquoi pas...

- Docteur! Le patient de la chambre 511 hurle encore.
Le psychiatre poussa un soupire. Depuis son arrivé il y'a deux mois dans l'hôpital psychiatrique, ce patient causait bien des soucis. Et impossible d'en tirer quoi que se soit en entretiens.
- Donné lui du tercian, 100 gouttes.
Les aides soignants approuvèrent d'un hochement de tête. Il se précipitèrent ensuite dans la chambre.
- ... Aller Dylan, ne nous complique pas les choses.
Le médecin soupira. Ce jeune homme aller certainement passer le restant de ses jours en établissement spécialisé. C'était d'une tristesse.
La voix du patient retentit alors dans le couloir. Il répétait la même phrases, toujours la même.
- Mon sang... Il veut mon sang...

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