Chapitre 1

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Des journées comme ça, je m’en passerais bien, franchement. Et pourtant il y en a tellement eu d’autres...

J’ouvre mon appartement, ferme la porte a clefs, et les balances sur le buffet de l’entrée. Je quitte mes chaussures, les jettes derrière la porte, et me dirige vers mon bureau.

Une fois rentrer, je vais au fond de la pièce pour récupérer ma caisse. Je l’ouvre et attrape toutes les feuilles.

Je les compte les unes après les autres. Plus d’une vingtaine de refus. En deux an. Je me laisse tomber au sol, les contemplant. J’ai tellement mis d’espoir là-dedans, j’y ai tellement réfléchis... J’en déchire une, puis une autre, puis encore une. Je me relève et les piétine. Mon cœur battant à tout rompre, et la nausée remontant dans mon œsophage.

Deux années pour rien. Des recherches qui n’ont rien donner, puisque peu importe à quel point j’y donnais du mien, ce n’étais jamais suffisant.

J’attrapa mon téléphone qui se trouver bien au fond de la poche de mon jean, et entra le numéro de Owen.

Il répondit aussitôt.

  • Ça c’est passer comment ?
  • Mal.
  • Tu veux qu’on se rejoignes au bar ? Je paye ma tournée.
  • J’arrive dans une vingtaine de minutes.

Il raccrocha. Je passai ma main sur mon front, j’avais l’impression de fondre tellement je transpirer. Je n’ai même pas la force de prendre une longue douche.

Je me passai un gant frais sur le visage, en me regardant dans le miroir de la salle de bain. Je jetai à la suite le gant dans le panier à linge, qui était plein à craquer... ça fait bien une semaine que j’aurais dû passer tout ça a la machine à laver.

Ça peut attendre demain.

Un coup de déodorant, et je sors de la pièce. Je vais en direction de ma penderie, et m’habille d’une tenue plus décontracter. Puis après ça, je ressortis les clefs en mains, et monta à nouveau sur ma moto.

Direction le bar ! J’en ai bien besoin aujourd'hui. Heureusement qu’Owen est là, au moins... Même si parfois j’ai l’impression de le déranger avec mes états d’âme.

Dans cinq minutes je serai arrivé à destination. Je passe devant le jardin du doyen du quartier. Je le vois à sa fenêtre, et nous nous faisons signes. Il faudra bien que je passe le voir un de ses jours... Mais pour l’instant, j’ai d’autres préoccupations.

Je passai ensuite devant la poste, puis j’aperçu le bar a une quinzaine de mettre.

Je me garai, et Owen qui était déjà là, s’approcha de moi.

  • C’est quand que tu comptes t’acheter un casque ? Depuis le temps que tu roule avec.
  • Quand j’aurais le temps.

Je descendis, et on se fit une accolade. Il passa son bras sur mon épaule et m’entraîna à l’intérieur.

L’odeur du bois et de l’alcool me rappela tous les bons souvenirs que j’ai eu ici. Et également tous mes coups de déprime... C’est notre endroit ; A Owen et moi.

On se dirigea vers un canapé en cuir jaune moutarde, et on s’y installa.

  • Bon… Racontes moi tout.

Je lui parlai de la réunion. Du visage souriant de notre patronne, de mon espoir de courte durée quand elle a annoncé le projet de Nilson. C’était littéralement sur le même sujet. A quelques légères différences prêt.

Il me tapota l’épaule, un léger sourire sur ses lèvres. Il savait que j’y avait passer tellement de temps. Et passer tellement de réunions à me dire « Cette fois, ce s’ra la bonne ! » Pour qu’au final ça se termine encore et toujours de la même manière. Owen me comprenait mieux que la plupart des autres gens.

  • Ecoutes moi bien, peu importe qui a réussi à avoir cette signature. C’est ton idée, ton reportage. Il ne pourra jamais t’enlever ça. Tu fais parti de l’équipe. Et ce, bien avant lui.

Il se leva et se dirigea vers le comptoir du bar.

  • Un whisky et une vodka pomme, pour mon ami, s’il vous plait.

Les habitudes sont parfois les meilleures choses… Je crois que je devrais passer un siècle entier pour rendre la pareille a Owen.

Quelques instants après, il revint me voir.

J’attrapa le verre qu’il me tendait, et il se remit à mes côtés.

  • Ecoutes, je sais que c’est difficile pour toi. Et ça le sera sans doute d’avantage la prochaine fois ! Je t’avais dit qu’on aurait finalement dû l’ouvrir, ce commerce ! Tu aurais reçu moins de stress.

Je me mis à rire légèrement, en buvant une gorger de mon verre.

  • Tu sais bien que j’aime la difficulté !
  • Tu aimes surtout qu’on aille au bar après une de tes réussites ou de tes échecs !

On continua notre conversation, en échangeant quelques plaisanteries. Je me sentais déjà beaucoup mieux a présent. Sans Owen, je crois que j’aurais perdu pieds depuis bien longtemps !

Deux heures sont passés depuis mon arriver au bar, j’en suis à ma troisième vodka, Owen a son quatrième Whisky.

  • Eddy, j’crois bien qu’on va devoir laisser ta moto ici, et prendre un taxi pour rentrer.

J’haucha la tête. Heureusement que c’était samedi, aujourd’hui. Et que j’étais en week-end jusqu’à lundi. J’aurais asser de temps pour me remettre sur pieds d’ici là. Et d’avantage de temps pour me faire à l’idée qu’il serait le chef du projet, et moi son assistant. Je crois que cet évènement me prouve que certaine fois, s’acharner ne sert a rien. Mais il faut tenter d’accepter coûte que coûte. Et c’est ce qu’il va falloir que je m’efforce de faire, comme me la suggérer Owen.

Il tenu sa promesse, payant chaque verre de sa poche, et nous sortons du bar bras dessus, droit dessous. Une fois son téléphone sortit, il contacta le service de taxi.

  • On s’assoie au bord de la route en attendant ?

J’accepta sans hésiter. On avait encore quelques précieuses minutes. En levant les yeux, je pu voir les étoiles briller dans la noirceur de la nuit. J’oublie souvent d’apprécier les petites choses de la vie. Je crois qu’au fond, c’est juste humain.

Un taxi passa, mais ce n’était pas le nôtre. Une jeune fille complétement éméchée pénétra à l’intérieur, et le véhicule disparu de mon champ de vision. D’autres personnes passèrent devant nous, chancelant et rigolant a gorge déployer. Peut-être que leur journée avait était aussi désastreuse que la mienne. Ou alors ils voulaient juste profiter de leur week-end.

  • Dis, tu vois ces deux gars-là, en face de la route ?

Je suivi du regard la direction qu’il pointa du doigt.

  • Tu crois qu’ils ont une femme, des gosses ?
  • Je ne sais pas. Peut-être. Vu leurs sourire et leur fringue, ils ont dû recevoir une bonne nouvelle ?
  • Peut-être que l’un d’eux va être père ?

Je me mis à m’esclaffer en rigolant. C’était notre truc, a moi et Owen.

  • Je pense surtout que tu aimerais que ça t’arrive aussi.
  • Peut-être bien. Surtout si ça apporte autant de bonheur qu’ils ont l’air d’avoir.
  • Ils ont peut-être eu besoin de décompresser comme moi. Je pense que ta pas mal bu.

Il me tapota l’épaule, et un nouveau taxi arriva. On se releva tous les deux, en direction de celui-ci.

  • Mais ça mon vieux, on n’le saura jamais. C’est ça qui est drôle avec l’idée d’imaginer la vie des gens. Mais maintenant on va devoir revenir à nous.

Il donna mon adresse au chauffeur, et on prit place tout deux a l’arrière. Ça risque d’être marrant demain, pour remonter ma bécane. Mais bon, au moins je pratiquerais mon sport de la semaine.

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