Ça fait plusieurs mois que mon équipe et moi, nous essayons de décrocher l’accord de la “grande patronne”.

J’ai écrit rapport après rapport, fais liste après liste... Elle n’a jamais voulu. Et elle a finalement accepter. Et pour quelle raison ? Eh bien... Nilson Wilf. Juste à cause de ce gars. Le roi du journalisme du moment, que tout le monde veut obtenir dans leurs équipes. Il a suffi que ma collègue, donc sa sœur, lui demande pour qu’il débarque.

Ça fait maintenant près de six ans que je travaille pour elle. Elle a préféré accepter son offre à lui, plutôt que la mienne ; Sur le même projet.

Bon, Ok... En trois ans, il a réussi à décrocher beaucoup plus de succès que moi, en termes de reportage, d’interview et d’une des journaux...

Je devrais arrêter de bouder comme un enfant, et de jouer les mauvaises langues. On a de la chance de l’avoir avec nous... Mais j’ai l’impression de mettre donner du mal pour rien.

Seul le nom de ce gars-là, m’a fait décrocher le contrat pour lequel je me suis battu depuis si longtemps. Grâce à lui, j’ai la feuille signée par notre directrice, en main.

Nous sortons tous de la réunion, marchant dans le couloir froid menant droit à nos bureaux. Personne ne parle. On pourrait presque entendre les mouches voler. Je ne tiens plus, je pousse un soupir de frustration suffisamment fort pour que l’une de mes collègues, Rebecca, pose sa main manucurée sur mon épaule. Elle souffle à son tour.

• Eddy... Tu devrais te ressaisir. Je sais que c’est difficile à supporter pour toi mais...

Elle se tut un instant, puis repris la parole après avoir regardé les autres autour de nous.

• Au final, Tu as eu ce que tu voulais, pas vrai ?

J’haucha faussement la tête, un large sourire sur mon visage contrastant avec le regard que je lui lançais.

Elle se tut à nouveau. Elle me connaissait bien asser pour insister.

C’était comme si le temps s’était figer le temps d’un instant, nous ressemblions tous a des plantes vertes au niveau du couloirs, a seulement quelques mètres de la porte en bois.

En une fraction de seconde, tout le monde se remit en mouvement. Ma chaise attendait patiemment que j’assieds mon postérieur. Je ne me fis pas priés. Toujours la feuille en main, mon regard se balader entre la signature et les clauses du contrat. Je balançai le papier dans la poubelle.

Ulysse la ramassa sans jeter un regard en ma faveur. Tandis que les autres attendait patiemment. Il releva finalement ses yeux sur moi, Il sembler me mitrailler du regard. Je levai la main en l’air en signe d’excuse.

J’étais au courant que je n’étais pas le seul à rager sur la situation. En baladant mon regard sur les autres, je vis Antoine qui ne lâcher pas son écran d’ordinateur, comme si son article aller s'écrire tout seul.

L’ambiance n’était pas vraiment au rendez-vous.

• Les gars ! Arrêtez de tirer une tête de dix pieds de long !

Elle s’arrêta net en voyant mes bras croiser.

• Cindy... Ma chère Cindy. Pardon. Je m’excuse d’avoir gâcher l’ambiance. Sincèrement.
• Eddy ! Je suis désolée que mon intervention ne t’a pas plu durant la réunion ! Mais je voulais que puisses obtenir ce que tu voulais !

Elle avait eu tort de penser que cela aller m’aider. Je me donne tellement de mal ici... Et voilà ce que j’obtiens.

Je frappai trois coups dans mes mains.

• Eh bien bravo. Tu as fait l’inverse de ce qu’il fallait faire.

Je me levai et m’apprêta à sortir de la pièce, les clefs de ma bécane en main.

• Eh ! Tu vas ou comme ça ?
• La réunion est terminer ! Je plie bagage !

Et c’est exactement ce que je fis une fois mes mots prononcer.