Chapitre 7 : L'infini des étoiles.
Pour ce chapitre je vous propose No longer you de Jorge Riverra-Herran et Mason Olshavley. Les paroles ne correspondent pas mais l'ambiance apportée par la musique est parfaite. Ou sinon A sky full of stars de Coldplay.
=================================================================================
Dans une incompréhension totale je regarde mes deux amis qui n’arrivent pas à s’arrêter de rire à gorge déployé.
- Pourquoi vous riez comme ça ?
- Non rien, rien ! Juste tu nous fais rire, réponds Allan.
- Ouais, je crois que le petit Marcus nous fait une crise de jalousie, continu Zach.
- Ah ouais ! Vous croyez qu’il est genre amoureux de moi ?
- On n’a pas dit ça mais c’est possible ou bien juste il veut te garder comme ami et il craint d’être remplacé par Nolan.
- Ah oui, c’est possible ! Je ne sais même pas s’il aime aussi les garçons. On n’en a jamais parlé !
- Bah tu devrais en parler avec lui, ça pourrait te donner une idée, dit Allan.
- Ouais t’as peut-être raison.
===****====
Alors que je pensais être tranquille pour ce soir. Je l’entends qui tambourine à la porte encore et encore… Jusqu’à ce que ma mère ne finisse par lui ouvrir. Il rentre en furie, et court directement dans ma chambre. Il ouvre violemment la porte. La claque. Je n’entends plus aucun autre bruit que celui de sa respiration haletante.
Il est là en face de moi. Je le regarde. Il me regarde. Je vois la haine dans son visage. Je sais très bien ce qu’il veut. Il a encore eu une mauvaise journée. Il a encore bu trop d’alcool avec ses collègues. Il me dit le plus calmement de venir vers lui. Il me dévisage. Me demande d’enlever mon T-shirt. Je le fais. Il me demande de me mettre dos à lui. Je le fais. Il enlève sa ceinture en cuire…Je sais ce qu'il va faire.
Je sens mon dos qui me brûle. Je sens le cuir froid qui vient brûler ma peau. Je sens chacun de ses coups qui viennent lacérer mon dos. Chaque coup me fait comme l’effet de millier de lames qui me rentre dans le corps. Je peux sentir les gouttes de sang qui commence à déferler sur mon dos dénudé.
Je résiste.
Je ne lui ferais pas le plaisir de crier. Je ne lui donnerais pas cette satisfaction de voir l’effet qu’il a sur moi.
Je résiste pour qu’il ne s’en prenne pas ensuite à maman. S’il veut se défouler sur quelqu’un, je préfère que ça soit moi.
Lorsque soudain il me retourne violemment, me pousse contre le lit. Le contact des draps contre ma peau lacérée me lâche un cri malgré moi. Je peux voir un sourire se dessiner sur son visage et une satisfaction malsaine se discerner dans ses yeux. Sans lâché mon regard, il commence à déboucler sa ceinture et se jette sur moi. J’arrive à m’extirper. Je roule au sol pour lui échapper. Je reprends mon t-shirt qui se trouver parterre. Je m’élance vers l’entrée. J’enfile ma veste et je sors de cet appartement pourris.
Je l’entends qui cris. Il hurle pour que je revienne. Il hurle que je ne suis qu’un raté. Il hurle sur maman qui tente de l’apaisé. J’entends une claque qui raisonne dans la cage d’escalier… Un instant j’ai envie de faire demi-tour. Je regarde derrière moi… Je l’entend hurler… les larmes coulent sur mes joues, mes jambes flageolent je manque de tomber. Je cours en bas des escalier… Maman je suis désolé mais là, il comptait allez trop loin…
Je cours, sans savoir où allez. Je cours parce que j’en ai besoin. Je cours pour prendre l’air et ne plus penser à rien. Je cours pour fuir. Je cours pour oublier.
Mes pas me guident jusqu’à un autre immeuble que je connais trop bien. J’y ai passé toute mon enfance. Je monte les marches. Une lumière clignote sans cesse, lorsqu’elle existe encore. Une odeur de clope froide accompagne mon ascension. Je grimpe jusqu’en haut de l’immeuble. Je sors sur le toit. Et je lui envoie un message. Je sais ce qu’il m’a fait subir mais j’ai besoin de lui ce soir. J’ai besoin de Niels. J’ai besoin d’un calmant. Je n’ai que quelques minutes à attendre et je le vois qui arrive, bédo dans la bouche et bières dans la main.
- Alors comme ça, on a encore besoin de moi, Nono !
- Oui…
- Je savais bien que j’étais indispensable pour toi ! Encore le mec de ta mère ?
- Oui…
- Ne t’inquiète pas n’en dit pas plus ! J’ai tout ce qu’il faut pour te réconforter mon Nono.
Il me tend le pétard, je l’attrape je le place dans ma bouche. Il approche son briquet. Je sens la chaleur de la flamme qui se rapproche de moi. Il en profite pour me bruler au niveau du poignet. Je retiens un cri. Même s’il ne peut s’empêcher de me faire du mal, il est le seul dont j’ai besoin ce soir. Il est le seul à pouvoir me fournir de quoi oublier, de quoi planer. Alors malgré la douleur qui s’élance au contact de la flamme, je lui souris. Je ne sais pas pourquoi mais je lui souris. Il allume enfin l’objet de ma délivrance.
J’inspire un grand coup pour sentir toute la fumée envahir chacune de mes bronches. Puis j’expire toute la fumée dans un immense nuage que j’observe s’envoler au milieu des étoiles. La fumée blanche semble monter vers l’immensité du ciel. Les étoiles brillent et au milieu d’elles je suis comme une super nova prête à l’implosion. D’une minute à l’autre je vais exploser en un amas stellaire et ma masse sera tel que je vais devenir un trou noir qui ne laisse passer aucune lumière.
De toute façon la lumière m’a quitté depuis longtemps… Je n’ai plus rien qui me pousse à briller. Je m’enfonce petit à petit dans ma noirceur, dans ma torpeur. Les astres brillent de mille feux, je ne peux m’empêcher de les observer en espérant pouvoir les rejoindre. J’observe cette fumée blanche qui s’élève vers le firmament pour disparaitre à jamais dans l’atmosphère. Je m’imagine être cette fumée. Si seulement moi aussi je pouvais m’élever vers le ciel est disparaitre à jamais.
A cette idée je me lève, je m’approche du bord et je tends les bras. Je sens le vent qui me caresse la peau, je sens l’air qui s’immisce dans mes cheveux. Je vois l’immensité de la ville qui semble refléter les étoiles du ciel, avec des milliers de réverbères qui semble scintillés comme les astres stellaires. J’avance un pied … Lorsque j’entends un cri retentir, plusieurs mètres en dessous de moi.
Annotations
Versions