Chapitre II – Partie I : Aya Dà-long
Aya …
… Ne sourit pas
… Ne pleure pas
… Ne cours pas
Âgée seulement de huit ans, Aya de la grande famille d’Alfe lumineux au nom de Dà-long, était enfermée dans une cage dorée depuis toujours.
Elle devait être une parfaite Elfe destinée à reprendre le nom de sa famille à l’âge adulte, où elle épouserai un bon parti pour ensuite continuer la génération.
Pourtant, Aya était loin d’obéir aux règles qu’on essayait de lui imposer, depuis qu’elle savait lire et écrire. Son père, Sejiro l’avait prédit que sa fille ne serait pas « normale », elle serait spéciale et étonnerai le monde entier. Par contre, sa mère, Yuki était plus ferme sur l’éducation de sa fille et surtout sur la pérennité de leur empire dans l’ordre des Assassins.
En cette belle journée de printemps, Aya sut que son père avait raison pour son avenir. Elle était unique.
- Miss Aya, ne courez pas ! Lui rabroua sa nourrice, qui marchait lentement. Cela n’est pas digne d’une lady, mademoiselle.
- Yaya … Soupira la jeune enfant, qui se calma pour observer au-dessus de sa tête. Il est magnifique, n’est-ce pas ?
La dite Yaya lança un regard angoissée envers l’ombre tournoyante au-dessus de sa protégée, qui l’observait d’un regard perçant. La nourrice ne voulait pas rester proche de ce Skà, qui portait le mauvais œil sur sa petite fille. Les yeux brillant d’une joie explosive, Aya ne voyait pas l’attitude de sa nourrice.
- Si vous le dites, mademoiselle. Nous verrons ce qu’en pense, votre mère. Mais à mon avis, votre mère en sera déçue.
Aya baissa son regard sur la femme, où la lueur de joie perdit de son éclat.
- Mère sera déçue ? Pourtant, la malédiction ne peut être invoqué, nourrice.
- Je le sais, mon enfant. Mais votre mère vous voyez plus dans l’assassinat que dans la chasse de monstre.
- Cela revient au même. Je tue de toute façon.
Yaya frissonna à la froideur que l’enfant lui lança ses mots avec un regard qui la fit déglutir. Il lui semblait même que l’air autour d’elle lui manquait, puis un cri aigu la fit sursauter, et l’aura oppressante disparu à la seconde.
Aya continua sa route vers le bureau de sa mère avec son Skà perché sur son épaule.
Arrivées devant la porte du bureau de Yuki, la nourrice demanda d’un geste de la main à l’enfant d’attendre, ce qu’Aya fit malgré son air boudeur. Yaya marmonna entre ses dents avant de rentrer dans la pièce, la tête baissée et de refermer la porte derrière elle pour s’agenouiller comme la coutume le dictait.
- Madame, votre fille voudrait vous voir.
Yaya fut étonnée par le silence de sa maîtresse, mais elle entendit des bruits étranges venant du bureau.
- Maîtresse ? Insista la nourrice, d’un air agité.
Un bruit de gargouillis retentit et la femme tendit l’oreille pour découvrir un halètement haché suivi d’un gémissement. La nourrice rougit pensant que la mère d’Aya devait être avec l’un de ses amants. Il était connu que l’Impératrice du lotus noir avait plusieurs amants, avant et après la naissance de sa fille.
- Je vous prie de m’excuser, madame. Nous repasserons plus tard.
Yaya toujours la tête baissée, se tourna et ouvrit la porte à demi pour sortir, mais une voix alerte la fit s’arrêter.
- Non … aidez-moi.
La nourrice tourna et leva la tête pour pousser un cri d’horreur en voyant la scène macabre devant ses yeux.
- Yaya ?
- Non ! Aya, ne rentre pas ! S’écria sa nourrice, en essayant de retenir l’enfant.
Les informations eurent dû mal à atteindre le cerveau de l’enfant. Sang, homme au sourire sanglant, yeux de Diable, yeux vitreux de sa mère.
Un cri rapide et aigu retentit avant que l’air dans la pièce éclata dans un bruit sourd.
- Meurs, monstre …
Ce fut les derniers mots qu’Aya se souvienne avant qu’elle lâche sa colère sur le monstre qui venait de tuer sa mère, sous ses yeux.
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