Chapitre VII – Partie II : Grand-père Cerf et Grand frère Serpent

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- Mon petit dragon, debout.

Aya fronça le nez dans son sommeil, avant de tourner le dos à la voix familière. Une douce odeur de thé vert la fit saliver, et elle se retourna avant de papillonner les yeux. Elle rencontra le regard sombre de son père la faisant sursauter pour se retrouver assise face à lui.

- Pardonnez-moi, père. Balbutia Aya en baissant les yeux, puis elle s'assit de la manière que sa mère lui avait appris.

La tête baissée, Aya ne capta pas l’éclat de tristesse dans les yeux noirs, mais elle perçue un trouble dans la voix paternelle.

- Nous sommes seuls, ma fille. Sois naturelle.

Aya connaissait son père par cœur, de ses manières à sa vie depuis son enfance difficile dans les rues quand il créa les « Lotus noirs. » Puis tous les contrats contre les véritables ennemis de leurs peuples, les Diables. Ces monstres assoiffés de sang et de pouvoir, qui avait tués sa mère, l’âme de la famille. Même si Aya n’avait jamais reçu l’affection de cette femme qui l’avait mit au monde, elle était affectée par sa mort, ce jour-là.

- Aya, laisse tes tourments loin d’ici. Je te prie de te concentrer. Lança la voix plus dure de son père.

- Pardonnez moi, père.

- Tu demandes beaucoup de fois, mon pardon. Qu’as-tu fait pour le demander à chacune de tes paroles ?

Aya se mit à détailler son père et avait une impression que l’homme n’était pas lui-même. Les bois fièrement posé parmis la chevelure noire était attachés par un ruban clair laissant son visage dur avec un bouc taillé en pointe et des yeux noirs acérés. Le haut de son buste était recouvert par une veste de kimono clair allant parfaitement avec la couleur de sa fourrure de son corps équine. Aya fronça les sourcils sur ce détail, mais son père se rappela à ses souvenirs.

- Pas de réponse, Aya ?

- Quelle réponse à quelle question, père ? Demanda Aya, confuse.

- Je vois. Ria-t-il, faisant légèrement sursauter Aya.

Son père ne riait plus. Ne souriait plus. Ne vivait plus. Son père était prisonnier du décès de sa femme. Comme Aya avait été prisonnière de sa maison.

- Qui êtes-vous ?

Son père pencha la tête de côté avec un visage espiègle effrayant légèrement la jeune fille qui ne connaissait pas cet inconnu devant elle.

- Je suis un gardien d’Yggdrasil et je suis ton père à la fois. Étrange, non ? J’ai pris cette apparence pour te rassurer, mais j’ai l’impression que c’est le contraire que j’obtiens. Dommage.

- … L’épreuve …Souffla Aya, en se souvenant où elle se trouvait. Que dois-je faire ? Demanda-t-elle, en se redressant brusquement.

Le gardien secoua la tête amusé, avant de se pencher vers le service à thé se trouvant entre eux, et remplir les deux tasses, avant d’en tendre une tasse à la jeune chasseresse. Aya regarda le rituel, hypnotisait par les gestes souples et ce fut le cri bref de Taka, qui la sortit de sa rêverie.

Aya prit délicatement la tasse avec un sourire effacé, et but une gorgée en même temps que le gardien.

- Ton épreuve sera facile en apparence, mais sera moins aisé quand on y réfléchit deux secondes. A toi de trouver la solution à ce problème.

- Et donc ?

- Tu devras faire un choix sur le chemin que tu devras emprunter. Tu as un multiples choix de deux, mais parfois les chemins principaux cachent des voies cachés. A toi de ne pas être troublés par un élément qui pourrait brouiller ton jugement.

- Il y a des actions qui sont irréversibles, mais quand on emprunte un chemin qui nous plaît pas, on rebrousse-chemin, non ? Dit-elle après avoir bu une autre gorgée.

- Donc tu peux retourner dans le passé pour changer ton choix, alors que tu peux continuer à avancer et sauter de l’autre côté de la rivière pour prendre la vie que tu as toujours voulu.

- Ou tomber dans la rivière. Soupira Aya, en déposant sa tasse devant elle.

Son père haussa les épaules.

- Cela arrive, mais ce n’est que de l’eau, non ?

- Sûrement... C’est très joli, ces métaphores. Quels sont mes choix ? Demanda Aya, de façon plus dure.

- Asgard ou Alfeim. C’est pourtant évident, non ? Lança le gardien. Deux lieux dont l’un tu connais parfaitement ou presque, et l’autre inconnu qui peut se révéler dangereux.

- Vous avez affirmer que c’était loin d’être aisé à choisir … je ne comprend pas.

Un cri déchira l’instant faisant sourire tristement le gardien.

- Voici ta réponse. L’une de tes camarades est en danger, mais ce que tu vas découvrir sur elle, va te bouleverser. Ou tu peux simplement l’ignorer et rentrer chez toi.

- Je peux aussi l’ignorer et rentrer à Asgard aussi, non ? Déclara l’elfe, sans émotion.

Le gardien eut un petit sourire avant de prendre une gorgée de thé.

- Je ne pense pas que tu l’ignoreras le problème que ton camarade doit affronter. Dit-il, avant de poser sa tasse. Suis-moi, et tu devras choisir ta voie.

Gracieusement, le grand-père Cerf se leva sous les yeux attentifs de sa fille, qui copia ses gestes, puis marcher à ses côtés. Après quelques lieux, ils arrivèrent à une rivière aux éclats bleutés avec des lucioles volant à sa surface comme une danse qu’elles seules, peuvent comprendre. Le gardien s’arrêta au bord du lit de l’eau et quelques lucioles volèrent pour l’entourer puis reprendre leur danse. Une dizaine firent cela à Aya, qui se tendit légèrement à l’approche des insectes luisants.

- Approche et regarde tes deux chemins à choisir. Dit-il, d’un ton solennelle.

Aya se pencha vers l’eau, et la danse se transforma progressivement en une ronde formant l’infini dévoilant deux lieux.

Le premier était l’inconnu. La forêt rouge aux lueurs bleutés représentaient par les lucioles étaient rare sûrement effrayées par un serpent géant qui semblait s’enrouler autour de sa proie avant de s’éloigner vers la pénombre et dévoilait la clairière. Allongée sur le sol, Lukà semblait diminue et faible. Aucune blessure apparente, pourtant elle bougeait de façon irascible. Elle devait cauchemardée.

Aya fronça les sourcils en ne comprenant pas le danger immédiat qui l’avait poussé à crier un peu plus tôt. Elle se tourna vers son second choix.

Celui-ci était familier. Il connaissait ce salon où quand elle était enfant prenait le repas avec ses parents où parfois des éclats de rires survenaient à la suite des blagues de son père, ou des histoires emplis d’aventures où c’étaient des visages envoûtés par les récits. Son père était assis avec une femme et ils discutaient. Sous les yeux de la jeune elfe, son père ria après une phrase de la femme en face de lui, suivit par cette dernière.

Sous cette vision, Aya se sentit jalouse de cette femme qui entendait le rire de son père. Puis un détail lui fit froncer les sourcils, cette femme était étrange.

- Un problème, jeune chasseresse ?

- Il y a un problème dans cette vision. Cette femme me dit quelque chose et à la fois, elle me semble être inconnue. Dit-elle sans détacher son regard de cette étrangère. Pourquoi ?

- Souvent, on reconnaît un regard et pour l’autre cas, parfois on regard pas attentivement la scène qui se déroule.

Aya plissa des yeux, puis vit le détail qui la dérangea. Elle se redressa, et montra du doigt la femme de façon ébranlée.

- C’est un monstre ! S’écria-t-elle. Ça va recommencé. Ils vont tuer mon père, c’est ça ?

Aya se tourna vers le gardien, qui lui observait la première scène d’un air attristé. La jeune chasseuse suivit son regard, et hoqueta en voyant la vision d’un autre regard.

Lukà était toujours allongée et ces mouvements rapides étaient dût aux esquives qu’elle effectuait contre un garçon assis sur son ventre, et qui abattait ses poings contre la terre à chaque esquive, mais un moment d’inattention de Luka lui coûta son nez qui finissa en sang.

Le garçon qui avait un air de ressemblance avec la fea, ria aux éclats dévoilant ses yeux améthystes.

- Un autre monstre … Souffla Aya, choquée par la révélation.

- A toi de choisir, Aya Dà-long. Dit sombrement le gardien, faisant trembler la jeune femme à sa voix.

Aya se releva et fit face au gardien, qui lui semblait accablée lui-même par ce choix qu’il lui offrait.

- Vous voulez que je choisisse entre mon père et une inconnue ?

- Ce n’est pas le vrai choix qui est devant toi. C’est plus le choix de la cage ou de l’oiseau.

- Ma liberté, vous voulez dire. C’est ridicule comme choix !

- Pourtant tu dois faire ton choix. Dit plus fermement le gardien. Je te laisses réfléchir, mais le temps s’écoule, jeune chasseresse.

D’un pas humble et gracieux, il sortit de la clairière laissant Aya devant un dilemme sur son avenir. Ce fut un ricanement enfantin qui fit relever la tête à la jeune elfe, qui croisa le regard bleuté d’un enfant avec une queue en panache. Aya se tendit, mais le garçonnet lui coupa l’herbe sous le pied.

- Le grand-père aime raconter de belles histoires, mais il aime cacher ou modifier les détails quand il veut influencer le résultat du test. Dit-il d’un ton trop sérieux pour un être de son âge. Et rien que l’idée de mettre des bâtons dans les roues de ce vieux grincheux, me fait rire. Fit-il, en se penchant sur la vision du père d’Aya et passa sa main au-dessus de l’eau. Là, c’est mieux. Bon choix, gamine.

L’enfant-écureuil ria avant de disparaître tranquillement de la clairière sous le regard d’Aya, qui se pencha sur la vision modifiée. Un sourire rassurée s’afficha sur son visage, en voyant que la femme qui accompagnait son père n’était pas une diablesse ou encore réelle.

Sereine, elle se tourna vers la vision de Lukà, toujours en mauvaise posture, et toucha la surface de l’eau. Un tourbillon de lucioles bleuté l’entoura, et Aya disparut de la clairière sans remarquer que le vieux gardien la suivit du regard.

- Sale mioche … Ydraggsil sera mis au courant de ton geste … Grogna le vieux homme-cerf.

Un rire enfantin et lugubre lui répondit résonnant dans les bois.

La vision d’Alfeim se troubla où le père d’Aya réapparut avec la diablesse, qu’il égorgea d’un mouvement ample, avec un grand sourire. Puis l’eau se troubla et les visions disparurent.

.

Ce fut une chaleur étouffante qui réveilla Lukà de son sommeil sans songes, elle ouvrit les yeux pour découvrir un mur de flammes l’entourant. Brusquement, elle se retrouva assise pour analyser son environnement, mais un élément lui fit réaliser une nouvelle effroyable. Luna avait disparu. Son skà n’était nullement part et même en puisant dans sa psyché, elle n’arrivait pas à l’appeler.

Un rire grave la figea en le reconnaissant parfaitement.

- Alors on se réveille enfin, sœurette.

Luka se releva pour se tourner vers son « grand-frère » pour rencontrer une copie conforme d’elle-même en homme, sauf les yeux étaient d’un violet profond.

- Tu ne dis rien ? Toujours aussi insociable que depuis toujours.

Luka soupira avant de s’exprimer d’un ton blasé en tournant sur elle-même.

- C’est ça, mon épreuve. Me regarder dans un miroir déformé ? Ridicule !

Le ricanement de sa copie masculine la fit rouler des yeux pour se tourner complètement vers lui, en posant ses poings sur ses hanches.

- Tu es maline, toi. Siffla-t-il.

- Je n’ai pas de frère jumeau.

Son dit frère jumeau pencha la tête sur le côté, sa langue sortit rapidement de sa bouche pour rentrer en une fraction de seconde et sa pupille se fendit révélant le véritable regard qui était posé sur elle. Celui d’un serpent. Acéré et alerte, qui lui aurait donné des frissons si elle n’était pas fasciné par le phénomène qui se produisait devant elle. Lukà était une fille compliquée.

- Tu ne me crains pas, soit. Mais crains-tu la mort, fille de Ragnarök ?

- Je sais ce que signifie mon nom de famille, merci. La mort n’est qu’un état de fait. Pourquoi la craindre ? Ce serait être effrayé par la vie elle-même, ce qui serait grotesque.

Le gardien serpent aurait dût soupirer de lassitude devant son élève, mais son sourire s’agrandit de plus en plus. Il était satisfait par cette épreuve qui souvent faisait pleurer les jeunes chasseuses, qu’il renvoyait à Asgard, non satisfait. Mais là, Yggdrasil lui avait offert un magnifique cadeau.

- Et si je t’avouais que mon venin coule en toi, et qu’il te reste quelques minutes de vie ? Que ferais-tu ?

Luka répondit sans hésitation.

- C’est faux. Le gardien nous a affirmé que les épreuves ne tuaient pas.

- Pas avec moi.

- Pourquoi ? Demanda-t-elle, sans fissure dans son expression impassible.

- Parce que tu dois mourir, jeune fille. Après tout, tu es la fille qui amènera la fin de tout sur Emmerysia. Donc si je te tue, l’harmonie continuera. Dit-il en grimaçant sur la fin.

- Je …

Mais Luka ne put continuer sa phrase, qu’elle se fit plaquer au sol, par son double masculin avec une force extraordinaire qu’elle ne reconnut pas être celle d’un diable. C’était plus brutal, et elle grimaça de douleur car elle n’avait pas réussi à amortir sa chute dans l’herbe.

- Mais qu’est-ce que l’harmonie et la paix qu’un espoir éternelle ? Ricana-t-il.

Son jumeau se pencha vers son visage, à califourchon sur son son ventre.

- Imagine les anciens éternels tremblant devant une pauvre jeune fille qui pourrait semer le chaos dans leur petite bulle parfaite.

- Pourquoi ?

- Parce que les éternels doivent payer, et Yggdrasil préfèrent ne pas s’en mêler depuis un siècle, mais moi, j’en ai marre d’attendre. Aide moi dans ce projet.

Lukà aimait les expériences dangereuses qui pouvait risquer sa propre existence ou celles de ceux qui l’entouraient, tout en évitant la mort. Elle n’aimait guère cet état de fait, qui était certes naturel, mais pas pour elle. Il y avait toujours une solution pour sauver des vies, il fallait être intelligent.

- Qu’ont fait les dieux pour mériter ta colère, gardien de la forêt ? Demanda Luka, après analyse des paroles.

- Quand tu le découvriras, tu voudras semer la mort autour de toi.

- La mort n’est pas une punition. C’est une conséquence qui est absurdement basique, et mortellement ennuyeuse.

Le grand Serpent se redressa pour éclater de rire, avant de se calmer net.

- Montre moi, ce que tu vaux au combat. Et obtiens mon cadeau. Dit-il en écartant les bras. Une partie de mon pouvoir. Siffla-t-il.

Puis il repartit dans un rire emplit de démence, avant de faire fuser ses poings vers le visage de Lukà qui essaya de tous les esquiver, mais se prit un coup dans le nez qui craqua dans un bruit sinistre. La demi-fea lui lança un regard noir et d’un mouvement souple et rapide, elle fit basculer le gardien serpent de son ventre. Ce fut à son tour de jouer des poings, mais le gardien était plus rapide et plus puissant. Il esquiva toutes les attaques avec un grand sourire espiègle.

- C’est tout, chasseuse ?

Luka se releva agilement sur ses deux pieds, et essuya sa bouche dont le sang gouttait à son menton. Le Grand-frère Serpent dévoila ses crocs reptiliens goûtant du venin, avant d’attaquer. Luka esquiva maladroitement en sentant son corps devenir faible, et une douleur lancinante devenant peu à peu puissante dans son épaule gauche. Elle apposa sa main sur cette dernière pour sentir un liquide sous ses doigts, qu’elle amena à ses yeux. Elle fronça les sourcils en voyant son sang d’un rouge tourné dans un noir obscure.

- Tu m’as mordu… ?

C’était plus une constatation qu’une question, mais cela n’empêcha pas à son « double » de répondre à l'affirmative en hochant la tête.

- Comment … ? Quand … ? Je …

Son double ferma les yeux en levant le visage vers le ciel, et sa langue sortit pour sentir les odeurs qui lui arrivèrent emplis d’émotions. Il rouvrit les yeux pour les poser sur Lukà, qui semblait oscillante sur ses jambes.

- Tes nouvelles amies arrivent. L’une d’elles est très inquiète pour toi.

- C’est … fini …

Luka luttait vainement contre le venin qui semblait être plus virulent qu’elle le pensait. Son double approcha d’elle ou l’une des deux gueules d’un serpent géant. Le corps de la créature remplaça les murs de flammes qu’elle croyait l’entourer, puis le Grand-frère s’exprima dans un long sifflement.

- Combat le venin et tu obtiendras mon pouvoir ultime. Deviens ma main vengeresse, Lukà.

Puis Lukà tomba à genoux, et allait s’écrouler en avant, mais quatre mains la rattrapèrent pour l’allonger délicatement sur le sol. Dans le brouillard de la fièvre, Lukà entendit trois voix différentes discuter entre elles, emplit de diverses émotions.

- C’est quoi ce bordel ?

- C’est un diable qui l’a attaqué. Je l’ai vu !

- Reste en vie, je t’en prie, Lukà.

Peu à peu, les ténèbres et le froid dont elle n’était pas sensible la saisit d’effroi. Lukà réalisa qu’elle était en train de mourir bêtement. C’était stupide de finir ainsi un voyage alors qu’elle savait que c’était que le début. Puis une chaleur douce comme les rayons de soleil traversant des branches d’arbres, la réchauffa. Lui redonnant de la vie. Lukà s’éveilla délicatement pour sentir des lèvres douces et chaudes lui quitter les siennes pour rencontrer un regard d’un carmin brillant de larmes en coin.

- Merci.

L’instant se figea dans le temps, et les quatre chasseresses tombèrent endormies, faucher par un sommeil magique sans se rendre compte qu’une femme sortit de la pénombre des sous-bois.

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