Les jours s’enchaînent et se confondent dans une brume bleutée, comme une infinité d’images sur l’écran. La même routine se reproduit pourtant chaque matin. Identiques, les publications se mélangent pour ne plus former qu’un tout quotidien, juste bon à faire passer le temps.

Mon attention est soudain attirée par cette simple illustration en noir et blanc, introduction à un strip. Intriguée, je fais défiler les cases en accéléré. Un monstre noir attaque cette ville imaginaire, celle des héros qui périssent au combat.

Case blanche.

J’hésite à cliquer sur la petite croix.

Une seconde qui fait tout basculer.

J’appuie sur la flèche…

« Tu crois que le monde s’arrête à ta chambre ?

— Comment ça ?

— Tout dépend de ce que tu veux voir de par le monde. Si tu veux qu’il s’arrête au pas de ta porte, alors dehors, tout ne sera que formes qui ne veulent rien dire.

Mais si tu le désires, il peut aussi ne jamais finir. Prendre de la hauteur. Et s’étendre au-delà des étoiles. »

Noir.

« Et si on ne peut pas atteindre les étoiles ?

— On peut toujours, c’est à ça que servent les rêves.

Et toi ? À quoi il s’arrête, ton monde ? »

(Pour les curieux, la source se trouve ici : https://zupimages.net/up/21/51/9s9p.png)