Lundi 8 février 2010
Hey, ma louloute,
Aujourd'hui, beaucoup de personnes m'ont demandé comment ça allait. Évidemment. Ça m'a fait penser à toi. Une fois de plus. J'imagine qu’eux aussi pensaient à toi. D'une certaine manière. Tout le monde se la pose cette question, on n'a pas dérogé à cette règle, nous non plus. À la différence qu'il n'y avait pas vraiment besoin de répondre oui ou non, si ça allait parce qu'on remarquait si tel n'était pas le cas. Il suffisait parfois juste d'un regard pour qu'on se comprenne. Avec les autres, ça ne marchera sans doute jamais. J'aurais pu leur répondre oui avec un faux sourire ce matin, qu'ils ne se seraient rendus compte de rien. Bon, je resterais à t'écrire des lettres pour que je puisse me confier. Quand on a une amie, on peut parler autant de la pluie et du beau temps que de choses plus intimes. Avec Léa et Coralie, c'est différent. Je les aime bien, elles sont chouettes, mais elles ne sont pas toi. C'est ça leur problème. Je ne peux pas leur confier tout ce que j'ai sur le cœur !
Sinon, c'était plutôt un lundi banal, comme tous les autres jours de la semaine. Excepté que j'ai rencontré un garçon à l'école. Un nouveau. Apparemment, il est arrivé jeudi passé et ben, je vais t'avouer que je n'avais même pas remarqué sa présence vendredi. Il est vraiment mignon (du genre boucles noires indisciplinées et beaux yeux foncés) et il ne se la pète absolument pas à ce que j'ai pu constater. Comme quoi ça existe…
Et puis, il a neigé aussi. J'adore ça. C'est magnifique ! Une bataille de boules de neige, ça te tente ?
Je n'ai pas grand-chose à dire, je suis assez fatiguée. Bonne nuit, ma vieille. En espérant que les rêves me transportent loin de la réalité...
Bises, Joana
P.S : Je ne t'oublie pas.
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