Chapitre 24 – Accentuation

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Après ce week-end, je ressens chez Natalia encore plus d’envie et tendresse à mon égard. Elle croise mon regard volontairement de plus en plus souvent sur le plateau de tournage, et je constate dans sa façon de me regarder comme un désir plus profond encore. Ses yeux pétillent à chaque fois, son sourire en coin est encore plus doux et attentionné, et parfois même je peux y apercevoir un petit quelque chose en plus, comme une sorte d’admiration ou d’attendrissement.

Dès que l’occasion se présente, elle cherche mon contact. Et lorsqu’elle arrive à me murmurer quelques mots, ce sont le plus souvent encore et toujours des remerciements pour cette soirée de rêve. Elle me répète sans cesse qu’elle n’oubliera jamais ce que j’ai fait pour elle, pour qu’elle puisse vivre un moment dans la peau d’une femme lambda. Nos échanges de regards en disent long sur les sentiments que nous avons aujourd’hui l’un pour l’autre, même venant d’elle. Et quand en plus elle se mordille la lèvre inférieure de manière ultra sexy et provoquante, cela me donne des frissons et attise mon excitation. Mais je ne peux rien laisser paraître de cela, même si je lui réponds avec autant d’amour et de passion que possible, en essayant toujours de rester discret. Je ne sais comment expliquer ce changement que je perçois chez elle, mais j’ai l’impression que cela à renforcer le lien qui nous unis, et qu’elle m’estime de plus en plus, qu’elle me voit différemment désormais. C’est comme si les rôles étaient inversés à présent : Je suis devenu son héros, alors qu’auparavant c’était moi qui l’admirais comme l’actrice célèbre qu’elle est. Notre relation a encore passé un cap et cela accentue également nos envies sexuelles, qui deviennent plus intenses et sensuelles que fougueuses et bestiales.


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 Lorsque je rentre un soir dans mon petit chez-moi aux alentours du studio, je retrouve comme chaque jour de la semaine ma belle maitresse. Elle a préparé le diner et m’attend bien sagement, finissant sa vaisselle. Mais aujourd’hui, elle n’est habillée que d’une culotte en dentelle et d’un débardeur. Je remarque tout de suite qu’elle ne porte pas de soutien-gorge en dessous, et la vision de son cul presque nu attise mon désir. Je retire mon blouson et vient me caler contre elle pour la saluer, la prenant par la taille en embrassant sa nuque. Elle sourit, penche la tête et plaque son bassin contre le mien, ce qui engendre aussitôt une irrémédiable montée de sang dans mon pantalon. Mes mains descendent le long de ses cuisses pour effleurer sa peau nue, puis remontent jusqu’à ses fesses bien formées. Je la sens se cambrer contre moi, alors qu’elle s’est arrêtée de nettoyer la vaisselle et qu’elle a posé ses mains sur le plan de travail pour se maintenir en appui pendant que je la bloque contre le rebord. J’entends son souffle se saccader sous l’assaut de mes baisers langoureux dans son cou. Une de mes mains glisse ensuite vers son haut, et je constate avec délectation que ses tétons sont à découvert et pointent en dessous du tissu. J’en attrape alors un pour le masser avec douceur entre mes doigts, pendant que ma seconde main vient se positionner contre son bas ventre pour serrer son bassin encore plus fort contre le mien. Nos respirations s’accélèrent à mesure que l’excitation augmente, pendant que je me frotte contre ses fesses. Je me faufile ensuite sous sa culotte et me fraie un chemin jusqu’à son pubis. Mes doigts taquinent le petit bout de peau qui fait monter sa pression artérielle et intensifie ses gémissements. Après quelques caresses intimes qui humidifient rapidement son entre-jambe, ma première main lâche son téton pour venir ouvrir mon jean et sortir mon érection. J’écarte alors sa culotte légèrement avec ma seconde main, et vient délicatement m’insérer en elle. La sensation est extrêmement érotique et électrisante.

Je fais quelques aller-retours lents, profitant de chaque mouvement avec extase, mes mains maintenant ses reins contre mon bassin en la massant tendrement. Soudain, elle me repousse et se retourne face à moi, le regard sulfureux et les joues rosies de plaisir. Je peux alors lire l’inscription « A prendre ou à lécher » sur le devant de sa culotte. Je souris, amusé. Elle revient se plaquer contre mon torse, et je sens la chaleur et la pointe de ses tétons à travers le tissu de nos vêtements. Ses bras s’enroulent autour de mon cou et ses doigts caressent mes cheveux, pendant qu’elle m’embrasse alors d’un baiser passionné. J’attrape ses cuisses et la soulève brusquement pour la déposer sur le rebord du plan de travail, nos lèvres toujours jointes. Nos mains se baladent sur nos corps respectifs avec fougue, et elle finit par retirer son haut précipitamment. Je profite d’abord de la vue, avant que ma bouche ne revienne goûter à son cou et ses épaules, puis descende vers sa poitrine. Lorsque mes lèvres atteignent ses tétons, elle attrape ma tête pour la maintenir contre ses seins en poussant des complaintes de plaisir, les yeux fermés. Mes doigts se faufilent de nouveau jusqu’à son sous-vêtement pour l’écarter, et je descends alors ma langue le long de son ventre pour venir enfin taquiner sa vulve. Elle laisse échapper un petit cri en se cambrant encore plus en arrière, appuyée sur le plan de travail, pour s’offrir entièrement à moi. Puis je me redresse, gardant écarter le tissu pour que je puisse revenir y fourrer encore mon pénis, et reprendre mes va-et-vient avec passion et intensité, avant l’orgasme ultime.


 Ce coït était différent des autres. Il y avait quelque chose de plus intime, de plus profond, moins animal et impulsif, mais plutôt sensible et sincère. Comme une sorte de respect mutuel dans ce rapport sexuel. Une connexion totale de nos deux corps mais aussi de nos esprits. Comme si nous partagions bien plus que du sexe, un moment plein de sensualité et de tendresse, d’amour j’en ai même l’impression. Nous formions un tout. Nous étions sexfriend, nous sommes devenus amants ce soir-là.

Depuis ce jour, je sais que je veux passer le reste de ma vie avec elle. Mais comment faire pour que cela se réalise ? Pourtant, je suis désormais certain qu’elle partage mes sentiments. Elle prend même de plus en plus de risques quant à notre relation en dehors du cocon de mon logement.


 L’autre jour, alors que je passais tout à mes pensées dans le couloir pour rejoindre le local technique, une main a surgit de nulle part pour attraper mon t-shirt avec vigueur et me tirer dans une petite pièce adjacente. La porte s’est alors refermée sur moi avant que je ne me retrouve dans le noir complet et que des lèvres doucement parfumées – que je reconnus tout de suite – ne viennent m’embrasser langoureusement. Avec une rapidité impressionnante, nos mains ont passées en revue la totalité de nos corps respectifs, avant qu’une des siennes ne termine au niveau de mon entre-jambe, venant serrer avec force mes bijoux de famille pour faire monter ma gaule. D’un geste précipité mais assuré, elle a retiré ma ceinture et déboutonné mon jean, avant de m’attirer contre elle et d’enrouler ses jambes autour de ma taille. Je l’ai suivi dans sa démarche pour venir la prendre sous sa jupe dans ce placard, plaquée contre le mur, une main sur sa bouche pour l’empêcher de gémir trop fort. Après cela, nous avons repris notre souffle, toujours collés l’un à l’autre, puis j’ai rangé mon engin et remis ma ceinture avant de sortir discrètement de la pièce, la laissant seule dans le noir.

J’ai appris le soir qu’elle avait eu besoin d’une motivation et d’un remontant pour une interview programmée quelques minutes après notre rencontre, et que c’est pour ça qu’elle avait provoqué un câlin crapuleux. J’en conclus donc qu’elle a besoin de moi désormais pour se donner du courage !


 Ce genre de pulsion ne s’est toutefois pas reproduit souvent, même s’il faut avouer que le risque augmente l’excitation. Nous devons tout de même continuer d’éviter d’éveiller les soupçons, et lorsque cela nous arrive d’avoir une envie soudaine, cela doit se faire le plus secrètement possible. Aussi les occasions sont rares, même si j’avoue qu’il nous est arrivé de le faire aussi dans l’ascenseur et dans mon local de stockage depuis.

Je peux compter aujourd’hui sur l’aide précieuse de ma complice préférée, Sophie. Tout en sachant notre relation interdite, et bien qu’elle ne souhaite évidemment pas connaître les détails de nos moments d’intimité volées, elle nous approuve totalement et trouve toujours un moyen de faire diversion ou de me servir d’alibi lorsque l’envie nous prend de nous retrouver en catimini. Il lui arrive également d’aider Natalia à sortir de notre cachette sans être repérer. Il y a désormais une forme de complicité et d’entraide féminine entre elles sans même se fréquenter réellement, et cela me rassure. Je peux continuer de jouer ma fausse relation avec Sophie en tout impunité, sans craindre la jalousie de Naty, qui en rajoute même une couche parfois !


 Une fois, alors que Sophie et moi étions en plein travail sur le plateau de Natalia, cette dernière m’a scruté des yeux d’un regard aguicheur pour badiner par amusement comme elle en a l’habitude lorsqu’elle est avec sa collègue Emma. Je lui ai souri gentiment, avant de me relever et de déposer un petit bisou dans le cou de Sophie en passant derrière elle. Je me suis rapproché de Natalia dans le cadre de mon installation, et elle en a profité pour venir me parler, suivie de près par son amie.

- Bonjour, m’a-t-elle lancé d’une voix doucereuse. Vous allez bien ?

- Euh… Bonjour, oui merci ! Et vous ?

- Ça va bien aussi, je vous remercie. Je peux peut-être vous aider ?

- Non merci, j’ai de la bonne main d’œuvre, je lui ai répondu avec un clin d’œil, désignant Sophie de la tête.

- Ah… Je vois, oui… Vous vous entendez bien à priori, c’est sympa. Vous avez même l’air très proche. Vous vous connaissez bien ?

- Oui plutôt, oui. C’est ma copine en fait, je lui répondis avec un air faussement gêné.

J’apercevais derrière elle Emma qui tendait l’oreille, à l’affût de la moindre info croustillante.

- Aaah oui OK d’accord ! Je comprends mieux ! Ça explique beaucoup de chose ! dit-elle en riant. Je me doutais un peu qu’il y avait anguille sous roche d’ailleurs !

- Ah ? Pourquoi ?

- Bah l’autre jour, quand on s’est croisé le vendredi soir au studio, tard… Le soir où j’ai trouvé mon garde du corps dans l’ascenseur avec votre euh… petite amie, vous vous souvenez ?

- Oui, très bien, oui… je soupirais, comme si elle évoquait un souvenir embarrassant.

- Eh bien, ce soir-là, vous avez dit que vous la croyiez chez vous ! Sur le coup, je n’ai pas relevé, mais après je me suis dit… « Tiens, c’est étrange… Elle vit chez lui ? » Du coup je me suis dit que peut-être vous faisiez de la colocation…

- Non non, on vit bien ensemble. C’est récent. On sort ensemble depuis quelques mois seulement mais on se connaissait d’avant, donc c’est allé très vite entre nous.

- Ah OK. Bah… C’est bien pour vous deux alors ! Même si cela ne m’arrange pas trop mais bon, ajouta-t-elle avec un petit sourire en coin coquin.

- Ah ? Et pourquoi ça ??

- Eh bien… Je suis un peu déçue que la place soit déjà prise, c’est tout.

Surpris, je piquais un phare avec un rire gêné, et j’entendis sa collègue retenir un rire dans un hoquet.

- Ah, euh… Eh bah… euh… Désolé pour vous…

- Y’a un souci ? intervint Sophie, un peu perplexe.

- Non non, lui a répondu Natalia. Je disais juste à votre… charmant petit ami que j’étais heureuse pour vous deux. Je veux dire… que vous soyez ensemble quoi.

- Ah. Et bien… merci ! répondit Sophie en rougissant légèrement.

- Bien… Je vous laisse travailler alors. Bonne journée !

Et Natalia s’éloigna, après avoir rejoint sa comparse qui lui murmura un « Je te l’avais dit, pourtant ! » pleins de reproches. Autour de nous, d’autres oreilles attentives continuaient de nous fixer du coin de l’œil.

- Comment elle sait pour nous deux ?? me demanda alors Sophie, ayant repéré les commères avoisinantes elle aussi.

- Je le lui ai dit. Et je crois avoir compris que ça l’a un peu déçu…

- Ah ouais ?? Pourquoi ?

- Bah… Tu me croiras si tu veux… Mais bizarrement, j’ai eu l’impression qu’elle me draguait légèrement… lui répondis-je en me grattant le menton.

- Mais naann !?! Tu déconnes ??

- Bah… Je n’en suis pas certains mais… C’est ce que j’ai cru comprendre du moins… Mais je me trompe peut-être, hein ! C’est peut-être juste un jeu… En tout cas, si elle était vraiment intéressée, elle est fixée maintenant !

Je la regardai avec un air plein de tendresse, et Sophie me répondit par un sourire attendri, avant de me caresser la joue délicatement. Puis nous nous sommes remis au travail, notre petit manège ayant bien été perçu par tous les badauds du moment. Merci Natalia !

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