34 - Jen/Jay
Jen
— Tu es… enceinte ? J'ai bien entendu ?
D'un simple signe de tête, je lui fais comprendre qu'il a très bien saisi. Les yeux écarquillés, il me regarde, complètement éberlué par ce que je viens de confirmer. Sa réaction ne m'étonne guère. J'ai moi-même eu du mal à y croire lorsque le docteur me l'a annoncé.
Bien que la scène ait eu lieu plusieurs minutes plus tôt, elle reste très fraîche dans ma tête. Je me revois assise sur le lit à attendre les nouveaux résultats de ma prise de sang. Quand le médecin est entré dans la chambre, mon cœur battait à tout rompre, morte de peur à l'idée que je sois atteinte d'un cancer ou d'une maladie incurable. Lorsqu'il m'a déclaré que j'attendais un enfant, mon monde s'est mis à tourner à l'envers. Cela ne pouvait pas être possible. Cinq ans plus tôt on m'a dit que je ne pourrais plus jamais porter la vie et là on m'informait qu'un petit être s'est niché dans mon ventre. Des milliers de questions ont fusé dans ma tête, avant que j'assassine l'homme en blouse blanche d'un simple regard. Pourquoi se montrait-il aussi cruel avec moi ? Sa blague était des plus mauvais goûts. Je lui ai demandé de cesser de se moquer de moi, que ce genre de nouvelles n'étaient vraiment pas drôle, qu'il devait y avoir une erreur. Il a fallu qu'Haley vérifie sur la feuille et son très large sourire pour que je réalise qu'il ne mentait pas.
Maintenant encore, j'ai du mal à concevoir ce qu'il m'arrive. Je suis encore pleine de questionnement, alors comment pourrais-je en vouloir à Jayden de son étonnement ?
— Enceinte ? reprend-il à mi-voix, en me jetant un drôle de regard en biais.
Je n'arrive pas à déterminer ce qu'il ressent. Pense-t-il que je me fiche de lui ?
— Oui, soufflé-je en baissant mes prunelles vers mes mains.
Il se contente de hocher la tête, sans même oser porter ses yeux vers moi cette fois.
— Qui est le père ?
Pardon ? Comment ose-t-il me demander une telle chose ?
— Toi.
Il mordille sa lèvre, avant de glisser sa main dans ses cheveux. Un lourd silence s'abat entre nous tandis qu'il encaisse la nouvelle. Même si nous sommes séparés, le fruit de notre amour nous relie désormais.
Je compte les secondes, attendant avec impatience sa réaction. J'aimerais tellement pouvoir me placer dans sa tête, afin de connaître les pensées qui le traversent. Son attitude figée, telle une statue de marbre, ne laisse, cependant, rien transparaître de ce qui se passe sous sa belle chevelure brune. S'il savait à quel point je rêve à cet instant de pouvoir y glisser mes doigts. Mon cœur lui s'imagine poser ma main sur sa barbe naissante pour ramener son visage dans ma direction et plonger mon regard dans ses obsidiennes, afin de sonder ses sentiments à mon égard. Mais mon beau bassiste se contente de fixer un point à l'horizon, un lieu que lui seul peut voir.
D'un coup, tel un diable sorti de sa boîte, il bondit sur ses pieds. Ses traits se sont tendus et ses poings se sont serrés, si bien que ses phalanges en blanchissent. Il semble vraiment furieux, je ne vois, pourtant, pas ce qui a pu le mettre hors de lui.
Je le suis du regard tandis qu'il cherche à se calmer en marchant dans le vaste salon de nos amis. À plus d'une reprise, il se masse la nuque comme si une lutte effroyable se déroulait sous son crâne.
Après un moment, il s'arrête brusquement devant moi.
— Qu'est-ce que tu veux, Jen ?
La colère qui émane de sa voix me fait frissonner. Je ne l'ai jamais vu si sombre, excepté peut-être lorsqu'il a cru que je téléphonais à Shawn quand nous étions dans le sud de la France.
Je relève les yeux vers lui, totalement abasourdie.
— Je ne comprends pas, lui signifié-je, totalement perdue devant son attitude.
— Ça t'amuse, hein ?
Mais de quoi il parle, bon sang ? Je n'ai fait que lui énoncer la vérité, celle que l'on m'a annoncée un peu plus tôt.
— Jamais, je n'aurais cru que tu puisses mentir de la sorte ! tonne-t-il. Mais ce que je m'explique encore moins, c'est pour quelles raisons, tu le fais. Alors, dis-moi, tu veux quoi ? Du fric ?
Médusée par ce que je viens d'entendre, ma bouche s'ouvre dans un O parfait. Il croit que je lui ai annoncé ma grossesse pour lui soutirer de l'argent. Il est sérieux ? Énervée, je me lève à mon tour pour venir me placer à quelques centimètres de lui. Nous sommes si proches que son parfum boisé me fait perdre un instant le cours de mes pensées. À ce moment, je ne sais plus si je dois me jeter sur lui ou lui crier dessus. Ce n'est que lorsqu'il se recule, que je me souviens pourquoi je me suis mise debout.
Avec un doigt accusateur contre sa poitrine, je lui crie ma façon de penser :
— Tu me prends pour qui, Jayden Miller ? Je ne suis pas une pute qui t'annonce qu'elle est enceinte pour que tu reviennes dans sa vie ! Si on devait comparer nos fortunes, la mienne est bien plus colossale que la tienne. Alors ton fric, je n'en ai pas besoin !
Surpris par ma répartie, une ride creuse son front.
— Tu ne peux pas être enceinte, tu me l'as répété à de nombreuses reprises ! Quand j'étais avec toi, j'en ai rêvé, mais à chaque fois, tu m'as rappelé à la réalité en me racontant ton histoire. Alors, excuse-moi, j'ai vraiment du mal à te croire !
— Pourtant, c'est la vérité ! hurlé-je, hors de moi.
La déception qui traverse ses magnifiques prunelles me scie. Jamais, même dans mes pires cauchemars, j'aurais pu songer qu'il puisse me regarder de la sorte. La douleur qui me traverse à cet instant est telle que les larmes menacent de quitter leur prison. Je me mordille la joue pour ne pas m'écrouler devant lui alors que nous nous jaugeons, tous deux campés sur nos positions. Puis, attristée, comme jamais, je décide de partir. À quoi bon rester ? J'aurais vraiment dû fuir dès l'instant où je l'ai vu. Je n'étais pas prête à le lui annoncer, j'aurais dû digérer cette nouvelle avant de lui en parler.
Jayden
Je la regarde s'éloigner de moi, comme un con. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que ça puisse être vrai. Pour moi, elle ment. Pourtant, tout dans son attitude, dans sa façon de me parler, m'indique qu'elle n'a fait que me dire la stricte vérité. Si seulement l'autre conne n'avait pas passé cinq années à me soustraire mon pognon en me laissant croire que j'étais père, peut-être que j'aurais pu admettre que les miracles existent. Là, c'est mort, je n'ai pas envie de me faire piéger à nouveau. Cependant, je n'arrive pas à savoir ce qu'elle peut attendre de moi. Pas du blé, ça c'est sûr, elle a tout à fait raison en me disant qu'elle a bien plus de tune que moi. Que je revienne avec elle ? Peut-être. Pourtant, elle n'était pas obligée de me servir un tel bobard. J'étais prêt à ramper à ses pieds pour qu'elle se remette avec moi.
Au moment où la porte claque, je sors de mes pensées. Je ne remarque qu'à cet instant la présence de Haley et Dan à mes côtés. Leurs regards passent de l'entrée à moi, puis de moi à l'entrée sans discontinuer. Je hausse les épaules, leur laissant croire que je ne sais pas pour quelles raisons elle s'est barrée. Haley secoue la tête, dépitée, je crois, avant de sortir rejoindre Jen. Quant à mon pote, il me tue sur place juste avec ses yeux. Encore heureux qu'ils ne peuvent pas se transformer en arme létale sinon je ne respirerais plus à l'heure qu'il est.
— Tu crèves d'envie de te remettre avec elle et tout ce que tu parviens à faire, c'est de la faire fuir. C'était quoi ça ?
Encore une fois, je hausse les épaules, je n'ai franchement pas envie d'aborder le sujet.
Sous son regard agité, je pars m'asseoir sur leur canapé. Les mains entre les jambes et la tête basse, je revis, derrière mes paupières closes, la scène dont mon amour et moi étions les personnages principaux. Je repense au moment où nos corps se sont frôlés, à cet instant où je crevais d'envie de me jeter sur ses lèvres pour assouvir ce désir refoulé depuis tellement de jours. Rien que d'y penser mon cœur se révolte en me traitant de salaud. Si seulement j'avais été foutu de la croire, nous ne serions sûrement pas à nouveau au point mort.
— On vous a entendus vous disputer, m'annonce Dan en venant s'asseoir avec moi.
Quand je relève les yeux vers lui, je constate qu'il a de la peine pour moi. Je n'aime pas ça du tout. Pour ne pas devoir l'affronter plus, je reporte à nouveau mon regard vers mes doigts. Je ne suis pas fétichiste de mes mains, mais là je crois que je les apprécie par-dessus tout. Elles me donnent l'occasion de fixer mes pensées sur quelque chose de concret.
Plusieurs secondes s'écoulent, avant que je n'ose briser le silence qui nous englobe.
— Elle m'a annoncé qu'elle était enceinte, avoué-je. Je ne l'ai pas crue.
— Pourquoi ? Tu penses vraiment qu'elle serait fichue de te mentir sur un tel sujet ?
Mon intuition me pousse à lui répondre non, mais ma raison ne semble pas être de cet avis. Du coup…
— J'en sais rien.
Dan pose une main sur mon épaule afin, certainement, d'attirer mon attention vers lui. Surpris par son geste amical, je redresse la tête dans sa direction.
— Même si tu as du mal à y croire, je peux t'assurer que tu vas être père. Haley a cru que ta petite femme allait exploser la tête du toubib quand il le lui a annoncé. Elle pensait qu'il lui faisait une sale blague.
Un instant, j'imagine ma tigresse sortir les griffes devant cet homme. Un rire fuse aussitôt de mes lèvres sans que je puisse le retenir.
— Elle ne t'a pas menti, mec, alors va la retrouver avant que ce ne soit trop tard. Tu vas être père, mon vieux, ne gâche pas cette chance de fonder ta propre famille.
Ma propre famille… Un point d'ancrage auquel je peux me raccrocher quand mes idées sombres viennent me narguer. Mon cœur se met à tambouriner comme un dingue dans ma poitrine. Depuis que Shawn et moi sommes en froid, je ne sais plus ce que c'est d'en avoir une. Et là, le destin m'en apporte une sur un plateau, et moi, comme l'imbécile que je suis, je veux fuir cette chance ?
Hors de question !
Tel un guerrier, prêt à aller affronter un ennemi redoutable, je me redresse fièrement avec la ferme intention d'aller reconquérir celle dont je ne me lasserai jamais. L'amour de ma vie. Celle qui porte mon gamin.
L'idée d'être père vient à peine de m'effleurer le crâne que j'exulte comme un gosse devant le sapin au matin de Noël. Putain, je vais être papa !
Jen
Assise sur le rebord de la fontaine, je regarde l'ange de marbre qui se dresse en son milieu. Ses ailes repliées dans son dos, il contemple le ciel comme s'il adressait une prière par-delà les nuages. Je lève mes yeux dans la même direction, certaine, malgré tout qu'il n'y a rien de l'autre côté. Dieu n'existe pas. Si quelqu'un nous regardait d'en haut, il n'aurait pas permis à l'histoire de se répéter. Je suis à nouveau enceinte, mais seule comme pour Elle.
Un bref instant, je repense à Shawn, me demandant s'il aurait réagi pareil que Jayden si je lui avais annoncé ma grossesse à l'époque. Aurait-il été plus heureux que celui qu'il considérait comme son frère jusqu'à ce que je le rencontre ? Une chose dont je suis persuadée, lui, au moins, m'aurait crue, contrairement à son ancien ami.
Des larmes silencieuses se déversent sur mes joues, brûlant tout sur leur passage, jusqu'au sentiment de joie qui me poussait à penser que la vie pouvait être belle au final. Excédée en sachant que je ne pourrais jamais être comblée, je dresse mes deux majeurs en direction du ciel. Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal pour qu'on me refuse ainsi le droit d'être vraiment heureuse.
— Je ne sais pas ce qu'Il t'a fait, mais ce n'est pas toi ce genre de geste, entends-je dans mon dos.
J'essuie mes pleurs, avant de me retourner vers ma meilleure amie. Le léger sourire que je tente d'afficher sur mes lèvres ne paraît pas la convaincre totalement. Même pas du tout. Rien que sa petite grimace me l'indique aussi clairement qu'une boule de cristal.
— Tu veux en parler ? me demande-t-elle en venant s'asseoir sur le rebord du bassin.
Je hausse les épaules. À quoi bon ? Rien de ce que je pourrais dire ne changera le cours de ma vie. Jayden et moi, c'est terminé pour de bon cette fois. Il ne me reviendra pas, j'en suis certaine. Tout comme moi, il déteste les mensonges et pour lui, cette grossesse ne peut pas être.
— Il ne t'a pas cru, c'est ça ?
Incapable de parler sans trahir un sanglot, j'opine du chef. Elle presse ma cuisse en signe de réconfort. La tristesse qui m'envahit de nouveau est telle que je pose ma tête sur son épaule. J'ai besoin de soutien, de savoir que je ne suis pas seule à cet instant.
Comme le jour où elle est venue me chercher après ma rupture avec Shawn, elle est présente pour moi. La vie est un éternel recommencement.
— Dan est en train de lui parler, me dit-elle en m'enveloppant de ses bras.
Je me contente de hocher la tête, toujours dans l'impossibilité de parler.
Les minutes suivantes s'égrènent sans qu'aucun nouveau mot ne soit échangé. Seul le chant des oiseaux dans les arbres brise ce silence bien trop lourd à mon goût. Épuisée par toutes mes émotions, je ferme les yeux pour tenter de me reposer un peu.
Les crissements de pas sur le gravier me poussent à rouvrir mes paupières. Néanmoins, je m'abstiens de le faire par crainte de découvrir Dan, navré de ne pas avoir pu faire entendre raison à son meilleur ami. Ce n'est qu'au moment où je sens Haley se lever que j'ose ouvrir les yeux.
Jay se tient à quelques pas à peine de nous, un sourire crispé sur les lèvres. Même ainsi, il est réellement beau. Pendant que ma meilleure amie se trouve encore tout près, il se contente de me fixer. Un voile de tristesse recouvre son regard.
— Je suis désolé pour ce que j'ai dit, finit-il par s'excuser après la disparition de Haley de notre champ de vision. J'ai agi comme le roi des connards. Le pire, c'est que je ne suis même pas certain de savoir pour quoi.
Mes lèvres esquissent un léger sourire. Le voir s'excuser en se tortillant les mains comme un gamin le rend tellement mignon, que je ne parviens plus à lui en vouloir autant.
Il attend que je parle à mon tour, mais les mots restent bloqués dans ma gorge, alors il reprend :
— Dan m'a dit que tu portais mon gosse.
À cette annonce, j'aperçois son regard briller sous les sentiments qu'il éprouve. Mon cœur reprend alors vie. Peut-être n'est-ce pas totalement fini ? Peut-être que là-haut, il y a au final quelqu'un qui a entendu ma colère. À moins que la vie souhaite réparer les injustices qu'elle m'a fait subir depuis ma plus tendre enfance.
— Je ne sais pas par quel miracle c'est arrivé, mais le fait est que je suis bel et bien enceinte.
Cette fois c'est son sourire de séducteur avéré qu'il me lance, avant de venir s'asseoir près de moi. Très près même. Si près que ma jambe effleure la sienne. Son léger contact éveille en moi une myriade d'émotions.
Sentant son regard me brûler d'un feu incandescent, je tourne mon visage dans sa direction. Ses obsidiennes capturent aussitôt mes yeux, les rendant prisonniers des sentiments qu'il ressent pour moi. Les alentours de sont subitement effacés comme par magie. Il n'y a plus que lui qui compte. Lui et lui seul.
Sa main tente un geste vers ma joue, mais il se ravise à la dernière seconde et la laisse retomber sur sa cuisse. Il hésite à effectuer un pas dans ma direction, ça se sent. Pourtant, j'en meurs d'envie. Il ne m'a pas touchée depuis bien trop de jours. Je pose mes prunelles sur ses lèvres afin de l'aider à cerner mon plus profond désir. Lorsqu'il passe sa langue sur l'objet de mes convoitises, des frissons remontent le long de mon échine. Je me liquéfie devant lui comme une guimauve restée trop longtemps au soleil. Son visage s'approche du mien avec lenteur. Alors que nos souffles se mêlent, mon sang se met à cogner contre mes tempes. La bouche entrouverte, je porte ma main sur sa joue. Ce simple contact m'électrise de toute part. Et que dire du baiser qu'il me donne à présent ! Aussi léger que le frôlement des ailes d'un papillon. Aussi doux qu'une plume.
Contrairement à ce que je croyais, Shawn n'a jamais été l'homme de ma vie. Il n'en était qu'un mirage. Mes sentiments pour son ancien frère de cœur sont mille fois plus intenses que la passion dévorante que j'ai pu ressentir pour lui. Je n'ai aucun doute sur la personne avec laquelle je veux terminer ma vie à présent. Jayden Miller, celui qui m'a redonné foi dans la vie. Celui qui a su me relever alors que je piétinais depuis des années dans un trou profond.
Jayden
Après notre baiser, je n'avais plus qu'une envie, la ramener chez moi ou plutôt chez nous. Maintenant qu'elle en a franchi le seuil, il est hors de question que je la laisse repartir.
Les mains croisées sur son ventre et ma tête posée sur son épaule, je la laisse découvrir du regard notre salon. Après avoir scanné le peu qu'il y a voir, elle se tourne vers moi, un sourire taquin sur les lèvres. Même si je sens qu'elle va me chambrer, je ne peux m'empêcher de la trouver irrésistible. Ma belle ensorceleuse est la tentation à l'état pur. J'ai hâte qu'on se retrouve tous les deux pour lui prouver que mes sentiments à son égard n'ont jamais changé
— À quoi tu penses ? lui demandé-je.
— Je me disais que tu avais raison. Comment dire ? La décoration est vraiment spartiate.
Elle n'a pas tort, je n'ai jamais pris le temps de rendre un peu plus personnel cet endroit. Aucun tableau n'orne les murs. Elle ne trouvera pas non plus de photos. Les seules que je possède sont accrochées dans mon studio de musique. Elles représentent mon ancienne carrière, celle que j'ai dû raccrocher de force.
À présent que j'ai retrouvé l'amour de ma vie, je ne sais pas si je ne devrais pas pardonner à Shawn. Après tout, malgré notre différend, il reste, au fond de moi, mon frère de cœur. Accolé à ma belle ensorceleuse, je réalise combien il me manque également.
Un éclat de rire me sort de mes pensées. Son éclat de rire. Si beau. Si mélodieux. Jamais je ne serai foutu de m'en lasser. Je ne sais pas ce qui la fait marrer, mais j'aime ça. Faux, j'en raffole.
— Pourquoi tu ris ?
— Parce que je suis heureuse.
Moi aussi, je le suis, comme jamais je ne l'ai été depuis des années. Mon père avait tort en disant que toutes les femmes étaient les mêmes. Jenny Hollister est différente. C'est le rayon de soleil qui manquait à ma vie, la lumière qui perce mes ténèbres. Je l'aime comme un fou et jamais je ne pourrais me passer d'elle.
— Je t'aime, chuchoté-je, avant de déposer un doux baiser dans ses cheveux.
Elle se tourne vers moi pour venir capturer mes lèvres entre les siennes. Notre baiser est doux, plein de tendresse. Ce n'est pas un de ceux qui nous enverrait droit dans notre chambre, mais à travers lui, elle me transmet tout l'amour qu'elle éprouve pour moi.
— Moi aussi, je t'aime, Jayden Miller.
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Hello !
Ceci est mon dernier chapitre avant l'épilogue. Je tenais à vous remercier de m'avoir suivie sur cette histoire.
Bon j'espère que cette conclusion vous a plu.
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