[Chapitre II] Enfer personnel...
– Tu seras interrogé demain, en attendant, tu passeras la nuit en prison…
Ces quelques mots résonnaient en moi comme l’ultime injustice. Je n’avais rien fait et pourtant, j’étais souillé et traité comme un criminel, un kidnappeur qui plus est. Devais-je faire une croix sur ma carrière ? Je voulais devenir écrivain mais ça ne s’obtenait pas en un claquement de doigt. Il fallait de la rigueur, de l’organisation et bien sur un certain sens créatif. En attendant de percer, je m’étais crée une bulle artificielle, travaillant dans des écoles. Je touchais à tout dans cet environnement et, bien qu’au chômage, j’avais acquis une certaine réputation. Avec cette affaire, je pouvais dire adieu à ce type de poste, bien que mon innocence fût totale. Les policiers parlaient entre eux, de sujets aussi intéressants qu’un week-end loin de cette ville. Je n’y prêtais pas attention, mes oreilles étaient bien plus attirées par les nombreuses sirènes de véhicules de secours. La nuit était déjà bien avancée, mais ce va et vient des secours n’avait pas diminué, bien au contraire.
– Vous savez ce qui se passe ? demanda le conducteur du fourgon, intrigué.
– Aucune idée, mais tu sais que même les collègues sont appelés ?
– T’es sérieux ? On a de la chance, le suspect est venu jusqu’à nous.
Les policiers reprirent le cours de leur discussion, cependant, je me demandais ce que cette pagaille pouvait bien signifier. Il ne fallut que quelques minutes au véhicule pour arriver à la prison. Par rapport à l’agitation de la ville, ce secteur semblait bien plus en accord avec lui-même. Le calme était au rendez-vous aussi bien à l’extérieur qu’une fois les portes franchies. Après avoir déposé le peu d’affaires dont je disposais, je fus affecté à une cellule où, malgré la pénombre, je parvenais à distinguer trois personnes en train de dormir. Intérieurement, je priais pour regagner ma liberté et mon droit d’exister le plus vite possible. Cette soirée particulière avait virée au cauchemar en l’espace d’une poignée de minutes. Je m’assis sur le « lit » qui ressemblait plus à une dalle de pierre, froide, dure et inhospitalière. La fatigue de la marche était présente, elle était importante mais l’anxiété que je ressentais l’était bien plus. Au moindre bruit suspect, je me levais et fixais loin dans l’obscurité de la prison. Finalement, sans que je ne puisse trop me l’expliquer, je finis par me calmer puis par fermer les yeux. Je m’endormais, impatient de revoir la lumière du jour après avoir dissipé cet énorme malentendu.
Un bruit…de coup… des cris, des insultes. Des hurlements par dizaines. D’abord éloignés, ces derniers se propageaient tel un feu de forêt jusqu’à atteindre mes oreilles. Je m’éveillai d’un seul coup, apeuré par ces manifestations que mes codétenus avaient reprises.
– LAISSEZ-LE !
– BANDE DE CONNARDS !
Il ne fallut que quelques secondes pour qu’une horde de policiers ne se charge de répliquer. Ils entraient dans toutes les cellules et calmaient les détenus. Dans certains cas, les menaces suffisaient, dans d’autres, il était évident que non. De nombreux cris de douleurs provenant des quatre coins de la prison retentissaient à l’unisson. Je me retrouvais au milieu d’un univers qui m’était étranger et qui m’apparaissait d’une hostilité folle. Mes codétenus s’étaient calmés d’eux-mêmes, ils voulaient éviter le courroux d’une horde de policiers qui n’avait plus grand-chose d’humaine. Ce chaos dura jusqu’au petit matin avec l’évacuation des détenus les plus lourdement blessés à l’hôpital. Une ambiance particulière accueillait le réveil en cette matinée. Les prisonniers restants croisaient le fer avec les surveillants. Le regard était leur seule arme mais il ne manquait pas de munitions tant la haine était palpable. Les cris de la nuit passée ne sortaient pas de mon esprit. La douleur, la colère, la violence… et quelque chose d’inhumain en était sorti. Je me faisais certainement des idées, seulement, est-ce qu’il y avait quelque chose d’assez puissant pour pousser un cri aussi bien rauque qu’étouffé ? Quelque chose qui pouvait traverser des portes fermées et les nombreux autres hurlements qui s’étaient fait entendre… C’était curieux. Je réfléchissais tranquillement, ne portant même plus attention au reste de cette population carcérale lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule.
– Legrand, prépare-toi, on va t’accompagner à ton interrogatoire.
– Où cela aura-t-il lieu ? demandai-je, perplexe.
– A Chambéry le Haut… C’est le seul endroit où les équipes ne sont pas débordées, aujourd’hui.
Après une brève préparation, je retrouvai deux gendarmes, non loin de l’entrée du pénitencier. Je fus menotté, une nouvelle fois et installé à l’arrière d’une voiture. Bien que piégé dans un véhicule de police où je n’avais rien à faire, revoir des immeubles, des lieux qui m’étaient familiers me faisait du bien. Le soleil se chargeait de réchauffer ma peau glacée tandis que l’arrivée au poste se précisait. A l’intérieur, je trouvais des fonctionnaires agités et les quelques mots qu’ils s’échangeait me donnait une conclusion. La nuit de chaos avait traversé ma cellule et s’était propagée au sein de la ville comme la peste. Les mots « incontrôlables », « violents » et « répression » avaient été employés. Finalement, j’étais installé dans un bureau et le policier qui se tenait face à moi semblait aussi antipathique que ses collègues. Il ne me regardait pas, préférant son écran d’ordinateur et le rapport qui allait suivre cet interrogatoire. Pour autant, quelque chose était différent avec cet homme. Je le fixai, un long instant, tentant de décrypter ses faits et gestes. Ce large visage était orné de deux yeux verts, particulièrement sévères. Son front était recouvert de sueur, qui descendait le long de son cou, ne manquant pas de marquer son uniforme. Il était tremblotant et manquait à plusieurs reprises de renverser son café. C’est d’ailleurs, lorsqu’il prit sa tasse pour une énième fois que je remarquai une trace inhabituelle sur sa main droite. L’homme de loi avait tenté de le cacher maladroitement avec un mouchoir, ce qui rendait l’analyse facile. La personne qui se tenait face à moi avait du sang qui s’échappait de la main, en assez grande quantité, seulement, je ne comprenais pas d’où pouvait venir une telle marque.
– Est-ce que vous allez bien ? demandai-je, fixant sa main.
– Non, mais je ne peux pas partir.
– Pourquoi ?
– Ce n’est pas mon interrogatoire mais le vôtre. Commençons, conclut-il, agacé.
Sans contester, je répondais à chacune de ses questions, le plus précisément possible. De ma présence au parc la veille jusqu’à la découverte de Clara, je détaillais le cheminement avec, pour preuve, la boue présente sur mes chaussures. La section où j’avais commencé mes recherches disposait d’un chemin en goudron qui servait aussi de séparation entre les nombreux arbres en fin de vie qu’il longeait. En temps agité, le chemin goudronneux pouvait aisément se recouvrir de terre humide et de boue tandis que l’autre parcelle de parc n’était recouverte que d’un modeste chemin de pierre et hormis à l’automne, il était rarement emprunté. Je sentais la perplexité du policier comme si elle était mienne. Durant de longues minutes, il s’était arrêté de me dévisager, retournant dans le virtuel, s’arrêtant pour regarder l’état de sa blessure et pour tousser. Une toux rauque voir même viscérale, celle qui vient des tripes à la limite du vomissement.
– J’ai une chose à mettre au clair, je reviens.
Le policier sortit du bureau mais ne tarda pas à revenir avec l’un de ses collègues. Ils parlaient entre eux mais je sentais l’indécision émaner de leurs chuchotements.
– Nous n’avons pas de preuves d’un quelconque méfait de votre part, ainsi, nous allons vous libérer. Le témoignage de la petite fille corrobore le vôtre. Cependant, nous allons prendre vos coordonnées et vous devez rester à la disposition de la justice.
Je leur donnai sans chercher à insister, me demandant si j’allais pouvoir rentrer dans l’immédiat. Tout à coup, je sentais une énorme pression se libérer au niveau de mes poignets, les menottes venaient de m’être retirées. Grimaçant de douleur, je pris quelques secondes pour les faire tournoyer, le temps de retrouver des sensations plus classiques. Le policier me tendit une petite boîte dans laquelle se trouvait les affaires que j’avais sur moi lors de mon arrestation.
– Je peux rentrer chez moi ? demandai-je, confus.
– Oui, vous le pouvez. Il faudra venir à la moindre convocation mais de ce que nous savons, vous êtes un témoin, non un suspect. Vous pouvez partir.
Stoïquement, je quittai le poste de police, sous le regard suspect de chaque individu présent à ce moment-là. Ce ne fut qu’au premier souffle du vent fouettant mon visage fatigué que je pris conscience du fait de retrouver ma liberté, qui me revenait de droit. Le soulagement s’exprimait par un intense tremblement de mes jambes, à un point tel que le chemin qui me séparait de l’appartement m’avait été difficile. Le relâchement de la pression s’accompagnait du sommeil que je pris sans rechigner. Je retrouvais mon lit, mes couvertures et surtout, je dormais chez moi.
Lorsque mes yeux s’ouvrirent, ils furent accueillis par la suprématie du noir. La nuit était tombée, j’ignorais depuis combien de temps mais ce que je savais, c’est que je n’étais pas frais. Les images de la prison, de la nuit folle passée là-bas et de mon interrogatoire étaient restées gravées en moi, de nombreux cauchemars s’étaient chargés de me le rappeler. Je comptais reprendre le dessus sans tarder, ce séjour m’avait donné de nombreuses idées que je pouvais et allais exploiter. J’allumais l’ordinateur, motivé comme je ne l’avais que rarement été et me mit au travail. La nuit laissait peu à peu sa place à une nouvelle journée qui suivit. Elle défila à toute allure tandis que j’étais absorbé par mes écrits. Je m’étais tellement déconnecté de la réalité qu’il fallut un bruit absolument effroyable provenant de la montée pour me déconcentrer. En toute hâte, je me précipitai hors de l’appartement pour découvrir ma voisine… ou tout du moins, son corps étendu au sol. Son visage était contre le sol tandis que ses jambes s’étaient coincées contre l’angle de la rampe d’escalier, leur offrant par la même une position assez incroyable. En prenant son pouls, je ne pus que constater son décès. Pendant quelques secondes, je restais prostré face au cadavre qui gisait face à moi. J’appelai les pompiers, qui allaient devoir se déplacer, une fois encore. J’ignorais ce qui se passait mais depuis la veille, la mélodie des véhicules de secours avaient pris le pouvoir sur toutes les autres. Sans casque pour s’isoler, les sirènes étaient dominantes aussi bien le jour que la nuit et si j’en croyais les colportages des policiers qui m’avaient arrêté hier, ce n’était pas que sur ce secteur. En remontant chez moi, je me demandais ce que ces histoires pouvaient cacher. Y avait-il un dénominateur commun ? Je secouais la tête comme pour balayer ces idées et les propulser loin de moi, j’avais, en effet, bien plus important à penser. Je me réinstallais devant mon ordinateur et reprit l’écriture de mon roman, laissant soin aux secouristes d’annoncer la funeste nouvelle à la famille de ma voisine. Cela pouvait paraître égoïste, monstrueux ou tout simplement inhumain de ma part, la réalité était, cependant, bien plus simple. Je me protégeais d’éventuelles conséquences disproportionnées. Avec mon arrestation de la veille, la dernière chose que je souhaitais était de me retrouver face à des policiers qui feraient un raccourci douteux sur la situation. Je repris l’écriture, délaissant ces idées et ce, malgré les pleurs provenant de la montée que je contentai de taire sous mon casque avec un fort volume sonore. De nouveau, les heures défilaient à toute allure tandis que ma déconnexion de la réalité s’était faite plus présente. Mon estomac se chargea de me rappeler qu’elle était toujours présente et qu’elle continuait sa course inexorable en avant. J’attrapai un bol que je remplissais de céréales puis y versait du lait frais. Le contact des substances nutritives avec ma bouche me faisait du bien, je m’étais complètement oublié en cette journée. Le repas fut rapidement avalé malgré ma volonté de le savourer tandis que je ne perdis pas de temps pour nettoyer le bol. Il était hors de question de retomber dans mes anciens travers. Une fois cette rapide tâche effectuée, je me réinstallai devant le PC, c’est alors que je constatais quelque chose. Durant le repas, je m’étais arrêté d’écrire, lançant une vidéo pour m’accompagner. Elle s’était arrêtée en cours de lecture, sans aucune demande de ma part. Il me fallut quelques secondes pour comprendre que ma connexion m’avait lâché, entraînant, par la même, la perte de toute mon activité littéraire. Tout ce que j’avais fait avait… disparu. Perdu dans les méandres d’Internet et que je ne pourrais jamais récupérer. Je restais prostré devant l’écran durant un moment qui semblait interminable tandis que je sentais la colère monter à grande vitesse. J’étais remonté contre la connexion et la société qui me la fournissait pour avoir compromis tout mon travail qu’il me suffisait de réécrire à son retour… mais pour l’heure, je n’étais pas disposé à fournir cet effort. J’étais bien trop en colère contre moi-même, qui avait oublié de faire un geste aussi simple que vital pour un créateur. Sans sauvegarde, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi… cette négligence avait un coût. Un prix qui venait de m’être prélevé sans accord, sans avertissement préalable mais que je n’avais d’autre choix que d’accepter. Désemparé, déçu et passablement énervé, il me fallut une énorme inspiration pour ne pas prendre l’objet le plus proche et le démonter. Néanmoins, sans connexion pour me distraire, il fallait que je sorte prendre l’air et que je profite de ce temps pour me poser les bonnes questions. En cette soirée, les données étaient sensiblement différentes que la veille, il n’y avait pas de pluie, pas de vent et la température était plus chaude. Hormis ce dernier point, il était agréable de sortir. Géographiquement parlant, ce quartier était unique en son genre. Construit sur les hauteurs de la ville, il offrait plusieurs rampes d’accès pour quitter la cité et se retrouver devant une configuration très différente selon les chemins. Le plus emprunté permettait de s’approcher de l’autoroute qui emmenait vers les très grandes villes de la région. Une autre route emmenait vers une seconde sortie et par ce chemin, l’impression de s’enfoncer dans la campagne était omniprésente. L’autre possibilité consistait à s’enfoncer dans le creux des montagnes afin de les contourner. Pour cette promenade, j’allais opter pour la campagne proche. Pas de lampadaires, peu d’activité humaine, c’était l’endroit parfait pour vivre dans les ombres, à l’abri du monde et ainsi pouvoir réfléchir sereinement. Ces dernières vingt-quatre heures s’étaient avérées particulièrement éprouvantes, nerveusement, j’étais au bord de l’implosion. Le sort s’acharnait-il sur moi comme il le faisait depuis déjà tant d’années ? Finalement, fallait-il craquer et succomber à l’appel de la mort ? Ces murmures, d’ordinaire oppressants avaient emprunté un ton beaucoup plus doux. Toutes ces galères allaient-elles me laisser tranquille ? J’étais dans une mauvaise passe et au fond de moi, quelque chose me disait que je n’étais qu’au commencement. Finalement, après une marche qui avait assommé les dernières poches de résistance de mon organisme, je comptais passer à un dernier endroit… le parc. Malgré ce qui était arrivé la veille, cet endroit restait important pour moi. Je quittai lentement la campagne pour me réinsérer dans un paysage fait de béton avant d’enfin arriver au parc. De prime abord, je fus surpris d’entendre des voix en ces lieux. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas de policiers, mais plutôt de jeunes qui s’insultaient et se chamaillaient. C’était dérangeant mais j’étais venu ici afin de prendre une décision face à mon avenir et rien n’allait l’empêcher. En dressant un court portrait de mon existence ainsi que de mes faits et gestes récents, il m’apparaissait évident que la vie ne voulait pas de moi et que je ne voulais pas d’elle, seulement, en le suicidant, je donnerais raison aux policiers. Ces mêmes individus qui n’avaient pas pris la peine de réfléchir avant mon arrestation et qui ne chercheraient pas plus loin que le bout de leur nez une fois ma dépouille découverte. Je ne contrôlais pas grand-chose de ma vie mais s’il y avait bien une chose dont je souhaitais garder le contrôle, c’était ma propre mort. La décision fut rapidement prise, j’allais recommencer tout mon travail, j’allais prouver à tous mes opposants qu’ils avaient torts mais surtout, je comptais vivre de mon ambition, de mes rêves et me créer ma propre raison d’exister.
Durant ma réflexion et malgré l’obscurité totale du parc, je ne pouvais m’empêcher de regarder en direction des jeunes ou plus précisément, de leurs voix. Elles s’étaient intensifiées mais les mots avaient été remplacés… par des cris. La joute verbale avait laissé sa place à une rixe ultra-violente. J’étais terrifié par l’émanation de certains cris. Ils paraissaient si… inhumains. Je n’arrivais pas à me l’expliquer tandis que je m’éloignais, craignant pour ma propre sécurité. Sur les hauteurs du parc, ma course s’arrêta net. Un hurlement à glacer le sang venait de briser le silence récemment retrouvé. Face à moi se tenait une femme promenant son chien qui me regardait avec la peur dans les yeux.
– Qu’est-ce que c’était ?
Cette voix, n’appartenant pas à la promeneuse me fit sursauter. Elle provenait d’un voisin, visiblement interpellé par un tel cri. Je lui répondis simplement qu’il provenait du parc et qu’à sa place, je ne chercherais pas à en savoir plus. En toute hâte, je regagnai mon appartement, toujours dépourvu de connexion Internet. C’était agacé par ce petit détail mais surtout pensif que je m’endormis… ou tout du moins que j’essayais de dormir. Je n’arrivais pas à m’ôter ce hurlement de la tête, à un point tel que je pouvais jurer l’entendre dehors… jusqu’à ce qu’il retentisse dehors, me glaçant le sang et me faisant frissonner. Discrètement, je passais la tête par la fenêtre tandis qu’il ne fallut que quelques secondes pour voir d’où il provenait. La lumière de l’appartement trahissait l’obscurité extérieure et son corps était visible bien qu’il fût difficile d’apercevoir des détails. Un homme, visiblement grand et à la voix grave.
– Vous allez bien ? demandai-je, inquiet.
Il ne répondit pas, restant prostré devant moi. Je fermai le volet, laissant cette âme à ses cris, tandis que je me mis à réfléchir. Séparément, les événements récents n’étaient rien de plus qu’un mauvais combo… mais mis bout à bout, le policier blessé et cette marque sur la main, le nombre impressionnant de secouristes et le chaos de la veille à la prison… Il n’y avait pas de doutes possibles, quelque chose était en train de se passer.
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