8 semaines de questions - réflexions
8 semaines d'attentes, mais ça y est, enfin le rendez-vous avec un urologue femme.
J'attendais d'avoir ce rendez-vous avant d'aller faire les séances de rééducation du périnée, avec un kinésithérapeute (qui peut également s'effectuer avec une sage-femme).
Pendant 8 semaines, les questions n'ont pas arrêté de tourner dans ma tête, qu'est-ce que j'ai ? Qu'est-ce que je peux faire ? Comment retrouver une vie "normale" ? Dois-je vivre avec ça jusqu'à mes 50 ans, pour me faire opérer ? Dois-je attendre d'avoir mes organes totalement sortis de mon corps pour être aidé ?
J'ai continué ma vie du mieux que je le pouvais, lorsque je suis gênée, je ralentis la cadence de mes journées, je prends du temps pour moi. L’avantage, c’est que je ne travaille pas, il m’est donc plus facile de ralentir. Cependant, je ne porte plus mon fils ou de charge lourde, car ça accentue la descente.
Je passe mon temps à me documenter sur internet, à essayer de comprendre ce que je vis, trouver des témoignages de femmes qui ont connu ça.
Une multitude de documents, d'articles médicaux expliquant le prolapsus, les différents noms, les différentes opérations mais très peu de témoignage de femmes qui ont vécu la même choses à mon âge. Elles expliquent leur diagnostic, mais pas ce qu'elles vivent au quotidien, si elles ont eu une opération et laquelle ? Comment c'est passé la post-opération ?
Bref, le vide totale d'informations, et des questions sans réponses.
Aujourd'hui je définis ça par un relâchement des organes, lesquels? Pour un medecin les trois, comment savoir après tout, vue que je n'ai pas de diagnostic véritable.
Je suis gênée dans ma vie quotidienne, dans ma relation avec mon corps, dans ma relation sexuelle, et je peux rien y faire ? Franchement, à qui ça convient ce genre de réponse ?
Quels sont donc ces gênes que je ressent ?
Il est bon de faire un petit rappel, chaques femmes est différente, chaque seuil de douleur est propre à soi. Ce que je vis, la manière dont je ressents et perçois les choses me sont propres, mais si cela peut aider certaines femmes alors pourquoi pas.
Comment j'ai su ce qu'y m'arrivais ? Comment j'ai pu me faire un auto-diagnostique et parler de prolapsus sans avis médical ?
Je connais mon corps, mais pas seulement.
J'ai senti une "boule" à l'entrée de la vulve, aucune douleure mais visuellement apparente et que je peux toucher lors de ma douche.
Au gré du temps j'ai senti une douleure dans le bas du ventre, très loin des contractions, même pas une douleur de règles (celle ou on sent nos ovaires qui travaillent) non cette douleur est étrange elle est nouvelle. Une sensation de lourdeur, d'une boule dans le vagin, (non ce n'est pas comme des boules de geisha.), c'est lourd, ça fait mal, et je sais qu'aucun médicament ne pourra me soulager.
Il m'est arrivé à me retrouver plié tellement, cette lourdeur me pèse.
Alors comment je fais quand ça arrive et pourquoi cela arrive ?
Avec ses 8 semaines j'ai plus ou moins compris pourquoi il y avait des jours ou cette lourdeur se ressentait plus que d'autres. Si je suis trop souvent debout, que je marche longtemps en fin de journée, j'ai la lourdeur.
Parlons de cette gêne lors des rapports sexuel, cela ne m'empêche pas de pratiquer sauf qu'après j'ai mal, comme une infection urinaire, j'ai une irritation à l'intérieur et c'est désagréable, rien ne peut soulager. J'attends que ça passe. Heureusement pour moi, ces gênes physiques ne sont pas là à chaque rapport.
Mes règles sont quasi inchangée, la durée est le même sauf que j'ai du sang une journée de plus, car l'intérieur est irrité, rien d'alarmant.
Voilà mes symptômes.
J'ai un partenaire très respectueux, la communication est présent, il me soutient et cela ne le gêne pas lors des rapports.
Pour ma part, je suis complexé par ce qui m'arrive, je ne me sens pas à l'aise dans mon propre corps, je me sens moins belle, moins désirable, alors que personne ne peut le voir.
Annotations