Chapitre 32 - Planification en cours
Je pestais en marmonnant contre cet intrus. J'attendais qu'il s'en aille mais je ne m'attendais pas à entendre sa voix. Rose t'es là dedans ?
- Ryuji ?
Je me levais et allais lui ouvrir.
- Qu'est-ce que ...
- C'est Irene, coupa-t-il.
- Quoi Ir...
- Ils l'ont enlevés ! C'était la deuxième fois que je voyais Ryuji aussi furieux. La première fois était lors de notre dispute lorsque Irene avait disparu à cause de Kennichi.
Je restait figé pendant quelque seconde avant de reprendre mes esprits :
- Quoi !? Mais ... Comment ça ils l'ont enlever !? Mais c'est pas possible, il n'y a que Papa maman, Hajime et moi sommes au courant de la ou vous habitez précisément. Comment s'est arrivé !
- Irene a vu que le conservatoire donnait des auditions, elle voulait participer. Elle y est allée, je l'ai accompagné je l'ai vu rentré dans le bâtiment et elle en est pas sortie ! Personne l'a vu ! J'ai appelé son portable et c'est là que j'ai su. Un type m'a rit au nez. Il m'a dit que c'était dommage que Mlle la non-Oyabun soit si mauvaise perdante et a raccroché.
Encore ce sale type qui m'avais fait tourner en bourrique quand papa avait été enlevé. Mon regard s'assombrit et je me mordit la lèvre inférieure rage, non seulement il c'était attaqué a Papa, a nous mais en plus il s'en prenais a Irène une civile, là je ne répondrais plus de rien. Je pris mon arme dans mon étui accroché à ma taille, pour sortir de ma chambre, accompagné de mon frère, je m'étais mis à le briffer sur les opérations qu'on s'était mis à mener sur le clan Ryu no Taka et leur chef.
- On a un moyen de contacter Kazuma. Je dois lui demander si Irene est là-bas.
- C'est risqué. On l'a appelé dans la journée et on ne peut pas se permettre de le recontacter dans l'immédiat.
- Oui ... Papa m'avait expliqué pour le délai entre une semaine et un mois, je m'en rappelle. Il n'y a pas d'autre moyen de savoir comment elle va ?
- Il y en a un, tu n'es pas sans savoir qu'on utilise des codes ? Vois ça avec Kai c'est lui qui est en contact avec Kazu.
Je ralentit le pas et avais laisser mon frère rejoindre Kai. Un soupire nerveux sortit de ma bouche, moi qui croyais que mon frère et sa femme n'aurait plus rien a craindre de ce milieux, je m'était trompé. Il avait pourtant quitté le clan et papa lui avait affirmé qu'il s'était débarrassé de toutes les archives le concernant. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : nos ennemis nous connaissaient depuis longtemps. La situation prenais une tournure qui ne me plaisait pas, mais alors vraiment pas. Je n'avais toujours pas réussi à faire le lien qu'il y avait autour de cette famille et de la nôtre et d'ailleurs je ne comprenais pas pourquoi ils s'en prenais spécifiquement a nous.
Ma fatigue manqua de me faire perdre l'équilibre. Je ne m'étais que peu reposée et n'avait pas eu de vrai sommeil réparateur depuis longtemps. -Mlle ? -Mh ?
- Vous allez bien ?
- Oui. Je suis en pleine forme. As-tu eu des nouvelles de Kazu récemment ?
- Mon frère ne s'adresse qu'à Kai lorsqu'il est en mission.
- Merci ...
- Vous devriez vous reposer Mlle, je ne vous ai jamais vu aussi pâle. Venez.
Mahiru m'accompagna jusqu'à ma chambre et veilla à ma porte que personne ne puissent entrer. A peine ma tête effleurait mon oreiller que je m'endormis en un instant. C'est comme si mon corps qui avait lutter pour me laisser éveillé venais d'un coup de se mettre en veille. Enfin je pouvais m'estimer heureuse de n'avoir qu'un manque de sommeil, mes crise d'hémoptysie n'était pas apparu depuis un moment et j'espérais que cela reste ainsi. J'étais resté dans ma chambre deux jours et de nuits, si bien que Saki était venu s'assurer de mon état. Pendant mon sommeil, Hajime s'occupa de tout. Ils obtinrent la réponse de Kazuma qui informait ne pas avoir eu vent de la présence d'Irene et décidèrent de mener une première opération à l'encontre du clan. Il n'était pas question d'envoyer un message au clan adverse en les laissant rentrer bredouille, mais de tous les capturer. Ainsi, notre résidence se retrouve avec quatre ennemis prisonniers.
Je venais de me réveiller dans un état légèrement comateux a force d'avoir dormis si longtemps. Saki était présente a mes côté et m'avais rapporter les faits qui c'était déroulé pendant que je dormais. Mal réveillé, je mis quelque minutes a percuté les informations qu'elle me donnais, s'accompagnant d'un petit temps de latence, en attendant que cela arrive à mon cerveau. Une fois que j'avais assimiler toutes les informations qu'on m'avais donné, je m'habillais en vitesse pour aller voir Hajime. Kazuma n'avait pas donné de nouvelles ; Renjiro avait établit un plan des trajets de l'autre clan ; Kai était partit la veille, embrassant son garçon avant de tenter l'infiltration d'un gang ami de nos ennemis et de le détruire de l'intérieur ; Ryuji était resté au clan sous le regard surpris de papa qui était sorti de l'hopital. Il s'était montré très étonné de revoir son fils arpenter les murs et d'autant plus de le voir s'armer et s'entrainer avec Hajime.
Au vu de la situation, cela ne m'étonnais pas. Mon frère n'avais jamais été un adepte de nos méthodes mais savait les utilisée a son avantage quand il en avait besoins, comme maintenant. J'observais de loin cette scène qu'il trouvait irréel, posant mon regard sur la silhouette de mon père que je trouvais maigre avec sa barbe de 3 jours mal rasé, j'avais l'impression qu'il avait eu un changement drastique. Ma mère quand a elle, bien contente de revoir papa parmis nous, était en retrait non loin de lui, un léger sourire sur le visage. Elle s'assurait qu il n'y ai rien qui puisse le contrarier et se montrait très autoritaire quand elle avait peur qu'il rechute. Meme si papa ne le montrait pas en public, prétextant pouvoir gérer son clan comme avant. Mais je savais qu'en réalité ça lui faisait du bien. Je n'était rester que quelques minutes immobile a observé cette scène, avant de passé devant eux et me diriger vers mon bureau. Je trouvais mon père vieillis, il avait beau n'avoir que 42 ans, j'avais observé son visage que je trouvais horriblement marqué par les rides et cernes qui se dessinait sur son visage.
Papa était au courant de tout ce qui se tramait dans la famille. Ainsi, machinalement, il s'installa à son bureau, tria quelques papiers et parcourut toutes nos informations pour s'assurer de ne rien omettre. Un soupire passait entre mes lèvres, pour moi ce n'était pas raisonnable qu'il se remette au travail dans l'état où il était, il se remettais a peine de ses blessures. Plus borné on ne le faisait pas, c'est exactement dans ce genre de moment où je me disais que j'étais bien sa fille. Je ne me voyais pas le raisonner je savais qu'il allait m'envoyer balader alors je préférais rester en retrait et faire ma part du travail. La rapidité de papa me fit comprendre petit à petit qu'il y avait encore tant de choses que je ne savais pas sur le post d'Oyabun. En moins de deux semaines, tous nos plans étaient exécutés. En revanche, Kai et Kazuma étaient encore en mission. Saki s'impatientait et Mahiru était encore plus inquiète. Il y avait bien trop longtemps qu'elle n'avait vu son frère. Papa, qui avait reprit en main toute l'affaire, comprit qu'il n'était plus tant d'attendre et de détruite nos adversaire de l'intérieur, lorsque Kai nous revint à la résidence. Du moins, ce qu'il restait de Kai. Emballée convenablement dans une petite boîte en carton, papa avait déballé une main.
Mon visage blêmit a la vue de cette main qui portait toujours son alliance au doigts. Je lançais un regard inquiet a mon père qui compris de suite qu'il ne fallait pas perdre une seconde avant qu'ils nous envoient plus conséquent que des membres amputé. Quand à moi, il m'incombais la responsabilité d'annoncer cela à Saki. Je suis sortie de son bureau avant de prendre une grande inspiration et me diriger vers les appartements de Saki. Papa convoqua Ryuji, Renjiro et Hajime. Grâce à Kazuma, nous savions où ils se cachaient. Nous lui envoyâmes des directives concernant les otages. Une fois arrivé chez Saki, celle-ci remarqua bien vite que quelque chose n'allais pas. Je lui ai demandé alors de s'asseoir et de rester calme, avant de lui annoncer que nous venions de recevoir la main amputé de Kai. Saki se décomposa. Elle refusa de me croire mais savait qu'on ne pouvait plaisanter sur ce genre de chose. Elle prit sur elle pour rester courtoise, selon l'usage de la famille, et me remercia de l'en avoir informé. Ensemble, nous gagnâmes le bureau de papa. Lorsque j'entrais, je découvris une petite armurerie. Hajime, Ryuji et Renjiro avaient apportés une grandes parties des armes que nous possédions. Machinalement, Saki examina les armes pour en choisir une qui puisse lui convenir. Papa ne s'étonna pas de voir Saki arriver dans son bureau. Avec l'expression de tristesse, de peur et de colère figée sur son visage, il ne s'opposa pas à sa volonté de combattre. Il lui était redevable pour l'avoir sauvé. Avant d'attaquer, il fallait encore attendre la réponse de Kazuma, la bonne réception de notre message.
Je fis de même pour me préparer au mieux. J'avais certe mon pistolet qui ne quittais pas ma ceinture mais il me fallait une arme plus puissante. Un katana, bien que le kendo soit ma spécialité, n'allais que me gênée et n'était plus adapté au style de combat moderne. Une arme attirait alors mon attention, je m'arrêtais alors dessus pour la prendre dans mes mains et la manière légèrement. Il s'agissait d'un wakizashi, petit sabre de 30 a 60 cm, celui-ci n'en faisait que 30. C'était parfait ne pas être trop encombrant et me permettre d'avoir une frappe puissante. J'avais fait révisé mon pistolet pour éviter qu'il ne soit enrayer et que je puisse tirer comme je voulais.
Saki me rappela Kai. Quand elle prit conscience de l'avancée des actions, elle s'énerva que nous n'ayons réagit plus tôt. Elle aussi, comme son mari avant elle, manqua de retenu en expliquant pourquoi notre attente était plus que stupide. Je me raclais la gorge inaudiblement. Ils avaient tous les deux raisons mais je n'avais pas tord pour autant. Ils c'étaient bien trouvé ont pouvais le dire. Cela m'avais tout de même étonné de la voir s'exclamer comme cela, moi qui l'avait connu toujours posée et calme, un air stupéfait c'était afficher sur mon visage. Enfin ce n'était pas le moment de tergiverser, chacun de nous était prêt et nous sortîmes du bureau afin de rejoindre nos véhicules. Cela faisait plusieurs semaines que je n'avais ni pensé, ni évoqué Kazuma, d'ailleurs je n'avais pas ressentis d'inquiétude ni même de stress le concernant. Quand enfin nous reçûmes l'approbation de Kazuma, nous quittâmes le bureau en découvrant Mikoto.
- Tu t'en va maman ?
Il avait une mine boudeuse.
- Je reviens mon trésor. Je pars juste pour la soirée. Et si tu partais t'amuser avec Mahiru en attendant mon retour ?
- Oh oui ! J'aime bien Mahiru elle cuisine bien !
- Sois sage mon trésor.
Saki embrassa son fils puis nous partîmes à plusieurs voitures, motos, vélos et trains jusqu'à la ville de résidence du clan ennemi. Nous avons consciencieusement encerclé la maison de leur oyabun et celle des autres membres dont Kazuma avait obtenu l'adresse.
Durant tout le trajet qui relie notre lieu de vie à la résidence du clan que nous allions attaquer, j'étais resté silencieuse tout du long comme pour me préparer mentalement à cette attaque. Je me repassais le plan en boucle dans ma tête, chaque détail, pour éviter de faire une fausse note et de tout faire rater. Mon regard se perdit un instant dans les yeux de mon père, comme pour me rassurer, en réalité cela faisait maintenant au moins vingt bonne minutes que l'anxiété et la peur venez de me sauter à la gorge. Il semblait m'analyser. Quelque chose passa dans son regard et je ne pus dire quoi avant d'en discuter avec lui, plus tard, hors de la voiture. Il avait vu mes doutes et mes angoisses et s'était interrogé sur ma légitimité d'oyabun. Je lui donnais raison, mon métier désormais était d'assurer la survie de notre famille, je ne pouvais pas me permettre d'angoisser. Une fois arrivée en ville, Kazuma nous rejoint discrètement.
- Voilà l'adresse de leur chef, dit-il en me tendant un morceau de papier. Pendant votre attaque, je m'occupe de Kai et Irene, je sais où ils sont.
Kazuma évitait strictement de regarder Saki, l'on aurait dit qu'il avait honte de quelque chose.
- Je viens avec toi, dit-elle.
- Non ! Non je... j'y vais seul c'est plus prudent.
- Il n'en est pas question. Ryuji attrapa la poignée de la portière.
- Je ne peux pas vous laissez venir, ni l'un ni l'autre. Je ne sais pas dans quel état ...
Kazuma ne put finir sa phrase et détourna pleinement le regard de la direction de Saki.
- Kazuma, prends Hajime et Renjiro avec toi et allez-y. Dans ce genre de mission, on ne doit pas être seul.
Kazuma chercha quelque chose à dire pour y aller seul, mais accepta la présence d'Hajime et Renjiro. Papa, Ryuji, Saki et moi prirent la route vers la maison de l'oyabun.
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