Chapitre 34 - Vérité meurtrie

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  • Merci Mademoiselle. Vous également si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Il m'accorda un sourire rayonnant. Voulant l'aider, je prétextais :

  • Peux-tu m'aider à aller voir Saki ? Je crois que mon bras s’engourdis.

Il regarda alors un pan de mur.

  • Mademoiselle, vous savez que Saki est restée à l'hopital, avec ...

Avant de pouvoir dire autre chose, Ryuji s'approcha de nous. De tous les blessés, papa et moi étions les plus atteint ; de tous les brûlés, c'était moi qui avait le plus de séquelles. Papa n'avait pas quitté l'hopital, mais mon corps était couvert de bandage et je m'aidais d'une canne pour marcher, la tenir entre mes mains me faisait quelque fois mal, comme si plusieurs aiguilles s'amusait à entrer et sortir de ma paume.

  • Salut vous deux, dit-il en arrivant à notre niveau, en s'aidant lui aussi d'une canne.
  • Bonjour Ryuji.
  • Salut Ryuji.

Ryuji et Irene était restés à la résidence le temps de changer de logement. Avec leur béé en cours de développement, ils avaient trouvés plus prudents de s'installer loin de tous et avait entamé des démarches de changement d'identité.

  • Comment ça va ? demandai-je alors en regardant mon frère dont j'observai les blessures. Je trouvais qu'il avait changer de regard, il était plus terne enfin n'importe qui le serait après avoir été victime d'une explosion de cette ampleur. M'appuyant alors contre un mur en "sentant" ma main ne plus m'écouter et lâcher la canne qui me permettais d'avancer, je posais un regard empathique sur mon frère en voyant ses blessures, j'espérais qu'après c'est événement, il puisse vivre tranquillement sans tracas ni désagrément.
  • Moi qui voulais rentre visite a Saki pour prendre de ses nouvelles, j'ai l'impression que ça ne va pas se faire aujourd'hui ....

J'avais perdu toute la sensibilité de ma main gauche et malgré la rééducation, les médecin m'avais affirmer que je n'allais pas retrouver l'usage complet de celle-ci.

  • Je comptais aller à l'hopital voir Kai. Allons-y ensemble. Proposa mon frère.

Kazuma demanda s'il pouvait prendre congé. Il n'aimait visiblement plus entendre le nom de Saki ou même celui de Kai et j'en ignorais encore la cause, mais j'étais bien décidé à comprendre et rétablir la paix entre eux. Je hochais alors d'un mouvement de tête positivement, enfin j'étais encore adossé contre le mur ayant lâché ma canne et je me voyais mal y aller seul, sans quelqu'un de valide pour m'accompagner. Je relevais légèrement la tête pour poser mes yeux sur Kazuma dont regard était de nouveau fuyant.

    • Je pense que je ne vais pas pouvoir y aller seul avec ma main qui m'écoute plus ... Est-ce que tu pourrais au moins m'accompagner jusqu'à leur chambre d'hôpital s'il te plaît Kazu-chan ?

Kazuma grimaça, ça lui coûtait beaucoup d'accepter ma requête.

  • D'accord Mlle...

Il me proposa son bras en attrapant ma canne de l'autre main. Nous priment une voiture pour nous rendre à l'hopital. Kai n'était pas au service des grand brûlé, il était dans une aile réservée au traumatisme et aux comateux. Lorsque nous arrivâmes, Kazua me conduisit jusqu'à la chambre de Kai et nous vîmes Saki en sortir précipitemment. Kazuma devint si froid que je crus qu'il faisait une attaque, son bras et sa main tenant la mienne s'était rigidifiée en un éclair.

  • Vous êtes là tous ? J'allais vous appelez justement ! Kai s'est reveillé ! Il vient de se réveiller, le médecin vient de quitter sa chambre ! Il ne faut pas le brusquer encore de trop ...

Saki avait de profondes cernes sous les yeux et ses cheveux emmêlées témoignaient d'un manque de sommeil et d'une attention constante auprès de son mari. Elle ne se soucia guère du regard fuyant de Kazuma. Nous entrâmes. Kazuma se tenait en retrait, Saki prit le relai de m'aider à marcher vers l'alité.

  • Kai, comment te sens-tu ?
  • J'ai déjà été en meilleur forme Mlle.

Sa voix complètement enraillée et faible fut difficilement perceptible.

  • Kai, dis nous qui t'a fait ça ?

Ryuji désigna son amputation.

  • Kazuma...

Nous tournâmes tous nos regards vers lui, son visage contristé ne pouvait regarder son ami dans les yeux.

  • Je suis désolé, mon frère...

Chacun de nous était restée sans voix, en entendant cela, mon frère affichait un visage des plus horrifiée ne comprenant pas, comment ni pourquoi il avait agis de la sorte. Quand a moi, j'avais l'impression que le temps venais de s'arrêter, mon visage devint pâle et je mis une main devant ma bouche en baissant ma tête vers le sol, mais qu'est-ce que j'avais fait ... voilà la raison pour laquelle il ne pouvaient pas allée les voir et moi j'avais encore tout compris de travers mais quelle idiote je faisait.

  • Quoi ... ? Répondit Saki d'une voix tremblante d'indignation. Ses pupilles était rétracté et une expression des plus ignoble était apparu sur son visage, elle fit quelque pas vers Kazuma en aggripant le col de sa chemise et vint lui décoller une gifle sur le visage dont le bruit résonna alors dans toute la chambre, c'est a ce dit bruit d'ailleurs qui me fis relevé automatiquement la tête.

Saki tenait toujours fermement dans ses deux mains le col de sa chemise et c'était mis a le secouer pour le faire réagir. Des larmes c'était mis a couler sur ses joues et son visage si doux d'habitude était déformé par la colère, l'incompréhension et le dégoût :

  • Espèce de lâche !!! Pourquoi !!? Pourquoi tu a fait ça ?! Tu a pensé a lui !? Hein !? Est-ce que tu a pensé a lui, a nous en faisant ce que t'a fait !!? Comment t'a pu faire ça a ton propre frère !!!??! Mais répond bordel !!! Ai au moins la décence de me répondre !!!

  • Saki ... toussa Kai faiblement.

Il avait tenté un mouvement qui se solda par un échec.

  • J'ai pas eu le choix ...
  • C'est trop simple ça comme excuse !
  • Je ne savais pas que vous alliez attaquer de cette façon et si rapidement, alors pour rester sous couverture, j'ai du le faire.
  • Tu te rends compte de ce que tu dis ? Kai est infirme à cause de ta couverture ?

Saki n'avait pas l'air de se calmer. Mon frère et moi étions en retrait de la discussion. Ryuji ne savait trop que dire et j'étais abasourdie par les actes de Kazuma, je ne le pensais pas capable d'une telle chose. Notre lien m'avait toujours empêché de l'imaginer comme un yakuza dangereux. Kazuma était le garde qui veillait sur mes nuits, le confident de mes secrets, l'ami présent qui soutient et réconforte, l'amour qui me fit changer. Non, je ne pouvais décemment pas le penser violent.

  • Saki, reprit Kai, écoute moi, trésor ...

Avec une lenteur extrême en raison de son état, Kai nous expliqua comment sa propre identité fut dévoilée. On lui asséna le premier déferlement de coup et s'assura qu'il ne puisse s'enfuir roulant sur ses jambes avec une voiture. Trainé sans attendre dans l'entrepôt où se trouvait Irene depuis plusieurs semaines, le groupe de Kazuma était alors venu sur ordre direct du chef de clan.

  • Alors, tu nous trahit ? Avait dit Kazuma dans son rôle d'opposant. Tu devrais savoir ce qui arrive quand on essaie de nous rouler.

Kazua avait commencer par quelques gifle humiliante, pensant que les hommes autour de lui s'en seraient contentés, mais ils les encerclèrent en demandant toujours plus de coup. L'amputation arriva ensuite. Kazuma reçu un appel directement du chef lui demandant à ce qu'un "cadeau" nous soit envoyé, il voulait une main. Quand Kai eut finit son histoire, Kazuma était tombé aux genoux de Saki. Il ne disait rien, toutes les scènes lui revenaient en tête et c'était insupportable des les endurer une seconde fois. Mon frère et moi-même assistions impuissant a cette confrontation, sans pouvoir dire quoi que ce soit et qu'il y avais t'il a dire dessus ? J'avais l'impression que tout cela était encore irréel comment le Kazuma bienveillant et généreux que je connaissais avait pu commettre de telle atrocités envers un membre de son clan, j'étais bloqué dans mes certitude de le connaître mais là réalité me fit découvrir la crainte d'en apprendre plus sur ses facette plus sombre que je n'osais et ne voulais imaginer. Quand je vis Kazuma tombé au pieds de Saki, j'eus un tremblement dans tout mon corps, mais je ne sais pourquoi je ne pu me résigner a intervenir dans la seconde comme si mon corps et mon esprit était en totale contradiction. Le tête enfouis entre ses jambes, ont pouvais entendre, les sanglotement que poussait Kazuma en s'excusant encore et encore auprès de Kai et de Saki, le voir dans cet état me fit mal au cœur, ont aurait dit un enfant. Ont aurait dit moi il n'y a pas si longtemps .... Je me mis a empoigner plus fortement ma canne pour me diriger vers Kazuma, arrivé a leur niveau, mon regard se tournais d'abord vers Saki :

  • Je pense qu'on va vous laissez, je me doute que tu as encore des tas de chose à lui reprocher, mais je pense que pour vous comme pour lui, le mieux c'est d'en reparler plus calmement ... Je crois qu'il est déjà assez meurtri comme ça ...

Cramponner a ma canne de ma main gauche pour éviter de tomber, je tendis alors ma main droite vers Kazuma, mon visage était pâle et quelque sueur froide descendait le long de mes tempes, j'affichais alors une expression morose et en l'appelant, je ne me permis pas de prononcer son surnom a cet instant là :

  • Kazuma ... Tu viens ?
  • "Assez meurtri" Mlle ? Je vous invite à vous rassoir à côté de Kai et d'évaluer lequel des deux à le plus souffert. Kazuma à ses deux jambes valides et ses deux mains en place, lui. Vous croyez donc bien mal.
    • Le ton dans la voix de Saki n'avait pas changé. Je ne pensais pas un jour entendre sa voix adresser ce genre de mort, encore moins avec le ton sec et grave qui l'avait accompagné.
    • Saki, s'il te plait, arrête. Viens auprès de moi.
    • Kai tenta de bouger ses doigts mais sa faiblesse actuelle conduisit son électro-cardiogramme à s'affoler. A l'exception de Saki qui connaissait les infirmiers et médecin du service, nous fument tous invité -- pour ne pas dire obligé -- à quitter l'hopital.

Les dernière paroles qu'elle m'avais adressé me fis l'effet d'une gifle et me fis taire sur le coup. Elle avait raison et je m'était mal exprimer, j'avais simplement tenter de lui faire comprendre que Kazuma devait se sentir assez coupable comme ça pour qu'elle en rajoute. Nous avions regagné le parking avant que je puisse m'exprimer. Le trajet du retour se fit en silence, j'avais regarder le sol durant tout la durée du trajet, mon frère lui s'était contenté de regarder par la fenêtre et Kazuma dont le visage bouffi par les larmes et enflé par la gifle qu'il avait reçu de Saki avait le regard renfermé. En se garant, il quitta la voiture sans nous regarder. Le frottement de mes vêtements écorchait mes brûlures, j'allais dans ma chambre.

Une fois déshabiller avec non sans peu de mal, je m'étais arrêté devant le grand miroir posé au milieux de ma salle de bain, mon corps y était refléter. Il n'y avait pas que ma main et ma jambe gauche qui avait été marqué lors de cette explosion, mon corps était couverte de cicatrice plus au moins apparente. Mon épaule et ma clavicule droite était parcouru par une large cicatrice qui remontais jusqu'au milieu de mon visage. Cette déflagration avait également brûlé mes cheveux, je les avait donc coupé pour plus de facilité. J'avais encore du mal a tolérer mon apparence et un doute grandissait en moi. Étais-je encore attirante ? Mon aspect n'allait-il pas dérangé Kazuma ?

Je me fixais du regard, yeux dans les yeux. Pourquoi avais-je pensé à Kazuma ? Je le lisais dans mes yeux, les sentiments longtemps enfouis puis abandonné étaient revenus à moi et refaisaient surface. J'aimais Kazuma. Mais, m'aimerait-il avec toutes mems brûlures ? Mon passé ? Je décidais de prendre une douche pour laver mon corps et mon esprit de toutes ses pensées. Kazuma était trop intelligent pour s'arrêter au futilité physique, n'est-ce pas ? Pourtant cette pensée ne quittais pas mon esprit et si justement je me trompais totalement sur comment je le percevais, je parlais d'aimer mais il n'y avais que moi qui ressentais cela. J'étais resté plus d'une trentaine de minutes à me laver et a frotter mon corps en espérant bêtement que mes cicatrices disparaissent, que mes actions soit effacé pourtant rien qu'en fermant les yeux je pouvais voir mon corps couvert d'impuretés.

Dans les jours suivants, j'avais rarement eu l'occasion de voir Kazuma, c'était comme si il s'arrangeait pour ne plus me voir. Cette idée me confortait dans mes insécurités. Il devait me trouver hideuse. Cependant, j'avais redécouvert en Ryuji un appui sincère. Tous deux infirmes, j'avais plus vite récupéré et était dispensé de canne avant lui. A ce moment--là, nous étions tous les deux dans son ancienne chambre. Nous discutions de nos projets respectifs, son désir de trouver une nouvelle maison, plus grande si possible pour l'arrivée du bébé, et des différentes opérations du clan. Quand nous décidâmes d'aller diner, il resta quelques minutes supplémentaires dans son ancien chez lui alors que je devançais dans la salle commune. Irene m'attrapa en chemin.

  • Rose ! J'aimerais te parler de quelques chose si tu as du temps...

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