Chapitre 35 - Détachement énigmatique
- Irène ? Oui, bien sûr qu'est-ce qu'il y'a ? Tu veux qu'on aille se mettre dans un endroit plus tranquille ?
- Eh bien, ça va dépendre de toi. Je ne viens pas te parler de moi mais de Ryuji.
Ryūji ? Qu'avait elle a me dire de si important le concernant.
- Il y'a pas de soucis, allons dans mon bureau, ont va être plus au calme.
Nous nous dirigeâmes alors quelque mètre plus loins pour entrer dans celui-ci.
- Est-ce que tu aurais remarqué quelque chose d'étrange avec lui ces derniers temps ? demanda-t-elle
- Non rien qui me choque. Il se passe quelque chose de grave ?
- Essaie de lui dire quelque chose tout bas ou de lui chuchoter quelque chose la prochaine fois. Je m'inquiète pour son audition.
Son audition ? Il était vrai qu'au cours de notre discussion dernière, lorsque je bredouillais, il tendait plus attentivement l'oreille en grimaçant, et me demandais de répéter quand des bruits parasitaient mes paroles. Je n'y avais prêté attention.
- d'accord, j'essaierais, il y'a d'autre chose qui te tracassait ? Si tu as besoins de parler n'hésite pas je suis là, lui répondis-je alors avec un sourire.
- Je suis inquiète pour Ryuji. J'espère qu'il a suffisament récupérer depuis l'explosion, voilà tout. Je te remercie de m'avoir écouté.
Nous retournâmes dans la grande salle, Ryuji m'avait finalement devancé et était assis dos à moi. J'essayais d'attirer l'attention de mon frère afin d'échanger quelque mots avant le repas, le brouhaha était déjà présent dans la salle et je le voyais approcher son visage de mes lèvres pour tenter d'entendre ce que je lui disais. Je tournais mon regard vers la porte qui s'ouvrait pour laisser apparaître les derniers retardataires arrivaient dans la salle pour que nous puissions commencer le repas. Kazuma arrivé dans les dernier ce qui n'étais pas dans ses habitudes, c'était installé assez loins des autres, je lui avait fait un petit signe de la main pour le saluer mais il semblais avoir détourner le regard lorsqu'il me vit. Il engagea la discussion avec Renjiro et ne le quitta plus des yeux. J'oublais complètement les conseils d'Irene vis à vis de mon frère alors même que j'étais assise en face de lui. Kazuma m'évitais donc bel et bien. Etais-je si laide ? Avait-il honte de moi ? Ou alors était-ce parce qu'a cause de moi ses relations avec Kai et Saki c'était dégradé ? Je ne me concentrait plus sur le repas et était prise dans pensées, ce soir là je mangeais peu.
Mahiru s'installa à leur table. Elle commença par le prendre dans ses bras et j'eus ce pincement de le voir répondre à son étreinte en passant ses bras dans son dos, lui qui venait d'ignorer mon signe de la main. Je pretextais parler à Mahiru pour m'approcher de leur table. Je parlais effectivement avec Mahiru, mais Kazuma se leva de table, débarassa son assiette et quitta la salle. Un tressaillement parcourus mon corps en le voyant partir précipitamment, j'en avait maintenant la certitude, mon apparence comme ma personne le répugnait. Il devais me trouver horrible pour me fuire comme cela. Mahiru fut toute aussi surprise que moi comme les autres qui était attablé avec lui. Ils n'osèrent faire de commentaire en anticipant mes réactions. Mahiru reprit notre discussion et accepta la mission que j'étais venue lui confier.
Il ne s'agissait que d'un simple repérage d'un homme qui n'avais pas réglé ses dettes envers nous depuis plus d'un mois. Je n'avais même pas répondu, j'étais soudain triste de l'attitude de Kazuma et m'éclipsa dans ma chambre en leur souriant pour masquer mon trouble. Il n'y a même pas quelque jours auparavant nous discutions comme si de rien n'était. Quelques larmes coulèrent sur mes joue en repensant a son regard fuyant et son attitude envers moi.
- Kazuma ....
La main sur la poignée de la prote de ma chambre, Ryuji m'interpela.
- Rose ? Est-ce que tout va bien ? J'essuyais d'un revers de manche mes larmes et tentais de caller ma respiration afin de parler normalement :
- O-oui ça va, c'est rien ... C'est juste ... Mes cicatrices qui me font mal.
- Pardon, je...il y eu un bruit, je n'ai pas bien entendu...
Il tendit l'oreille. Le couloir était pourtant calme et désert, il n'y avait pas eu de craquement, ou de passage. Je me retournais alors face a mon frère, je le voyais qui semblais lutter contre des bruit parasite qui devais brouillée son audition. Je me mis a articuler et a parler légèrement plus fort en lui reposant la même question afin qu'il puisse m'entendre. Irène avait raison, son audition avait été touchée et pas qu'un peu. Je décidais d'aller en reparler avec elle un peu plus tard pour lui conseiller qu'il aille voir un ORL, cela m'inquiétais tout comme elle car avec tout les examens médicaux que nous avions passer après ce drame, nous n'avions eu aucun écho de cela. Je remerciais mon frère avec un grand sourire d'être venu me voir et lui assurais que j'allais bien et qu'il n'avais pas a s'inquiéter. Je le laissais repartir en le saluant d'une main avant d'ouvrir rapidement la porte de ma chambre pour me laisser glisser contre celle-ci. Un rire amer sortie de ma bouche avant que je ne me mette a pleuré a chaude larmes , mon visage enfouis dans mes genoux recroquevillé. Je n'arrivais pas a oublier le regard et l'attitude de Kazuma a mon égard, il devait me détester de tout son être.
Il était drôle qu'un homme capable de plonger son meilleur ami dans le combat puisse détester quelqu'un à cause de ses blessures. Mais ceci ne me fit pas rire, j'étais déçue par Kazuma et dégoutée de moi. Je n'arrivais pas a comprendre sa réaction si soudaine, lui qui d'habitude était si honnête avec moi et arrivais a me faire comprendre s'il ressentait une gêne en étant à mes côtés. Si cela le dérangeait autant, pourquoi n'était-il pas venu tout simplement me le dire ? Me dire que mon apparence ne lui plaisait pas et qu'il souhaitait ne plus me voir, je l'aurais compris s'il avait ses raisons. Je passais ma nuit a ressasser toutes c'est questions en boucle dans ma tête. Je n'avais pas dormis de la nuit, toujours plus au moins adossé contre ma porte de chambre, je relevais ma tête de mes genoux, que je pouvais voir en partie dans un miroir de ma chambre. Mes joues, irritée par mes larmes et marquées des frottements intempestifs contre mes genoux, étaient assombries par mes cernes, je n'étais pas à mon avantage avec mes cheveux en désordre, mes pleurs et ses cicatrices que j'avais en horreur. Je me redressais et pris de quoi me changer dans le but de cacher au plus possible mes cicatrices. Mes vêtement étaient long et ample, je cachais mes mains sous mes manches et pour celle sur mon visage, je tentait de la dissimulée avec du maquillage que j'avais emprunté à maman.
Pourtant, Kazuma ne changea pas et continua de m'éviter. Je ne comprenais pas. Lorsque j'en discutais avec Ryuji, qui peina encore à me comprendre, il me dit que la chirurgie réparatrice pouvait me permettre de faire disparaître mes cicatrices. Irene avait prit rendrez-vous pour lui avec un chirurgien dans ce but. J'avais pris un rendez-vous pour me renseigner mais l'ont m'informait que mes brûlures étaient si profondes que même avec une opération elles seraient tout même apparente. Je me prenais la tête de plus en plus, mes maigre tentatives pour approcher Kazuma furent veines, j'avais eu beau tenté plusieurs type d'approche : me faufilé discrètement derrière lui, allée directement a sa rencontre, prétextant aller voir quelq'un assis a côté de lui, lui offrir un bento ou autre rafraîchissement après ses entraînement, rien n'avaient marché, il continuait de me fuir. Mon chagrin se transformaient peu a peu en frustration, j'avais eu beau redoubler d'imagination pour tenter de l'aborder, cela faisait maintenant plus d'un mois qu'il continuait ce "jeux" du chat et de la souris. Cette frustration que je portais en moi étais mélanger à une aigreur qui ne quittais pas mon cœur. Ce jour là, il pleuvait a torrent dehors, une pluie chaude d'été. Elle était si forte qu'elle effaçait les bruits alentours. Je venais de sortir de mon bureau après avoir finis une partie de mon travail pour la journée. En marchant dans le couloir, j'aperçus quelque mètres plus loins, Kazuma, dos a moi. Il ne semblais pas m'entendre arrivé vers lui avec cette pluie diluviennes, je fus rapidement arrivé a son niveau. Il se retournait brusquement vers moi après m'avoir entendu et se mis a reculer. Je m'empressai de le retenir par le bras pour ne pas qu'il m'échappe et le poussais vers la porte derrière lui, resté entrouvrerte. Nous tombâmes a la renverse pour nous retrouver l'un sur l'autre, moi au dessus de lui, le tenant par les bras et lui assis de moitié appuyé contre le mur de sa chambre. Je me mis a le fixer du regard en redressant ma tête vers lui, ma voix devint alors chevrotante et emplies de larmes :
- Pourquoi ? Pourquoi tu m'évite comme ça ? Si tu ne voulais plus me voir, si mon apparence te répugnait, si tu me déteste a ce point, pourquoi tu n'est pas venu me le dire ?!
Kazuma me repoussa gentiment et se releva. Il tenait sa main fermement, un bandage l'enroulait. Il passait autour de l'auriculaire, revenait sur la paume et encerclait le poignet pour le maintenir en place le mieux possible.
- Mlle, je vais considérer que vous ne me croyez pas superficiel au point de vous éviter à cause de vos cicatrices et vais vous demander une chose : pourquoi votre physique devrait-il avoir un lien avec mon supposé éloignement ?
Sa question, bien que trop sèche à mes oreilles, était légitime. Ma voix tremblais encore alors que je cherchais mes mots pour lui répondre :
- Parce ... que ... Tu évitait mon regard ... tu avait une expression antipathique sur le visage... et ... Et puis tu t'es éloigné du jour au lendemain ! Sans ... me donner la moindre explication ... Je comprend pas ... J'étais devenue tellement angoissée et peinée quand a cet éloignement que je venais seulement de remarqué le bandage qu'il avait a la main.
- Je ne vois toujours pas ce que votre physique vient faire dans cette histoire Mlle. Je ne m'éloigne pas, j'ai beaucoup de travail, voilà tout. Excusez-moi si je vous donne l'impression de ne plus me soucier de vous.
Menteur, menteur avais-je pensée avant de me relevé face a lui mon regard plongé dans le siens.
Je vois .... ton travail et tu travail beaucoup ... avec ce bandage que tu as a la main droite ? C'est ta main dominante si je ne me trompes pas, j'ai du mal a t'imaginer crouler sous le travail avec une main complément bandée mais si tu me dis la vérité je te crois après tout tu ne ment jamais Kazu-chan.
Un grand sourire impassible était apparu sur mon visage, un sourire comme les expressions antipathique qu'il avait pu arboré les mois où il avait commencé a m'ignorer. Je tournais les talons et sortie de la pièce sans lui adressée un seul regard. Mes sentiments a son égard commençais à m'étouffer, c'est sentiments dont je voulais me débarrasser au plus vite afin d'être libéré mais que je ne voulais partager de peur d'abîmer notre relation que j'avais mis si longtemps a reconstruire.
Kazuma sortit lui aussi et s'éloigna dans la direction opposé. Moi qui espérais trouver ma réponse me retrouvait dans une plus grande incompréhension et dans un grand état de fureur. Si ce n'était à cause de mes cicatrices, pourquoi ? Je décidais d'aller au dojo pour me détendre, il y avait bien longtemps que je n'avais pas prit le temps de pratiquer.
Je passais l'entièreté de mon après-midi même ma soirée à me vider la tête et a déversée tout ma frustration sur des cible immobile. Les questions que j'espérais faire disparaitre de ma tête était encore plus nombreuses. Étais-je si peux importante a ses yeux pour qu'il me mente ? Pourquoi me mentir, sur sa montage de travail alors qu'avec son bandage a la main, sa part de tâches devrait être réduite. D'où venais son bandage ? Pourquoi me dire qu'il ne s'éloignait pas alors qu'il faisait clairement le contraire ? Peut-être avait-il retrouver quelqu'un et qu'il souhaitait passer du temps avec elle. A force de cogiter, je commençais à avoir mal a la tête, et mon corps n'étant plus habitué a autant d'effort me le fit comprendre en me faisant ressentir de vive douleur du côté gauche qui me paralysait d'un coup. Mon visage était pâle et en sueur, ces douleurs bien que passagère et ne durant que quelque minutes, me faisait atrocement souffrir. Elle revenaient systématiquement quand j'effectuais de trop gros effort physique ou à un stress trop présent. La grande horloge rustique poser contre l'un des murs venais de sonner, elle affichait 20H15. Il me restait a peine un quart d'heure pour être a l'heure au dîner. Je ne me pressait pas pour autant, direction la salle d'eau prévu dans l'arrière des vestiaires pour détendre mes muscles et me laver au passage. Tant pis si j'étais en retard, personne ne m'attendais ou n'avais pas besoins de moi. Au total je dû passer une trentaine de minutes à masser mon corps pour pouvoir bouger correctement avant de me changer et me rendre à la grande salle où tout le monde venait de se retrouver.
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