Chapitre 37 - Fraternité cachée
Je me sentais apaisé, le fait d'avoir parler a Papa de ce que je ressentais et d'avoir écouté la manière dont lui voyais les choses m'avait grandement aidé. Oui j'aimais Kazuma mais désormais je ne voudrais que son bonheur et rien d'autre. Je ne ferais plus passer mes sentiment avant les siens.
Par contre je me mis a m'agacer contre les bouchons qui ne me permirent pas de rentrer à l'heure pour le dîner. Kazuma s'était faufilé avec sa moto et était arrivé avant moi. Il n'avait pas été confronté à cette plue torrentielle qui s'abbatit sur les embouteillages, fisant klaxonné de plus bel les impatients et les chauffard. L'ambiance bruyante et la cacophonie des embouteillages résonnèrent dans ma tête jusqu'à mon arrivée à la résidence. En plus avoir été trempé par la pluie qui venais de s'abattre quelque minutes plus tôt, un énorme mal de tête s'était installé progressivement en moi. Mon visage se crispait a chaque paroles, chaque bruits. Je fut obligé d'aller prendre un doliprane et de me reposer quelque minutes dans ma chambre, de laquelle je fermais tout mes volets et tentait de trouver le frais de mon oreiller pour tenter d'apaiser cette horrible migraine.
Après une nuit de sommeil je compris que j'avais attraper un rhume. Je me levais, traversa le couloir jusqu'à la salle de restauration, passage obligatoire pour arriver en cuisine, et me servit du thé. J'étais arrivé en cuisine en traînant des pieds, je portais mes vêtements de la veille et je m'étais a peine soigné avant de sortir de ma chambre. J'étais vraisemblablement fiévreuse. Je cherchais du regard les plateau de petit déjeuner mis de côté pour ceux qui souhaitait mangé au un repas au calme ou qui se levais trop tard. La tasse de thé que je venais de me servir me réchauffait les mains et c'est un peu a contre cœur que je la posait sur le plateau que je comptais ramené dans ma chambre. Manger chaud me fit du bien. Mon nez s'était décongestionner à grand coup de mouchoir et mes idées sortaient peu à peu de brouillard de mon esprit.
À part ma maladie chronique, mon hémoptysie, ce qui était bien quand je tombais malade c'est que cela ne durerait jamais très longtemps. Je n'avais pas plus de fièvre que ça mais avais avaler un doliprane par précaution. J'avais beau bien avancé dans mon travail, je ne voulais pas me mettre et mettre le clan en retard. Après une douche rapide et m'être changer, je filais direction mon bureau, je m'était attacher les cheveux en chemin, ceux-ci étant plus court, ont pouvais apercevoir ma nuque. Il était déjà 9 H et je me hâtait pour commencer au plus vite mon travail, je croisait rapidement Kazuma en chemin que je saluais d'une main suivit d'un bonjour essoufflée.
Ce n'est qu'une fois entré dans mon cabinet, que je vis la pile de dossiers qui n'attendait plus qu'à être épluché dans les moindres recoins, pour me motiver, je pris une grande inspiration avant de m'asseoir a ma table de travail.
J'avais à peine eut le temps d'en classer un qu'on toqua à la porte. Kasane resta dans l'embrasure de la porte :
- Rose, un jeune homme est ici. Il n'est pas de notre famille mais connait la double fonction de cet hôtel. Il demande à te voir. Maman me conduisit jusqu'à un bureau de la réception de l'hotel. Un jeune homme qui n'était pas plus vieux que moi, attendait debout, à côté d'une chaise. Un brun, très mince qui portait des vêtements semblant trop grand pour lui. J'étais méfiante, la dernière fois qu'un homme à l'allure banale s'était présenté chez nous, il s'agissait d'un espion. Je passait quelques minutes a observer le jeune homme qui se trouvais devant moi, un air impassible sur le visage, avant de relevée la tête pour le fixer du regard. Il ne me disait rien.
- Bonjour, vous avez demandée à me voir ?
- Bonjour, j'aurai aimé parlé à l'oyabun...
Il marqua un arrêt avant son dernier mot, il n'aimait pas être ici.
- C'est moi, répondis-je sans bouger.
- Vous ? Je suis rassuré...
J'étais partagé entre le calme et l'irritation. Se retrouver face au dirigeant d'une famille de yakuza ne devait pas être rassurant, qu'ils soit une femme ou non. J'étais de plus en plus sur mes gardes, mes brûlures étaient la preuve que l'on ne tolérait une femme à ce rang, j'avais gardé en mémoire les dernières paroles de l'oyabun du clan Ryu no Taka.
- Vous avez demandé à me voir ? répétais-je, un peu vexée.
- Oui, je m'appelle Masahiro Kyota. Je pense que vous pouvez m'aider.
"Kyota" ? Il portait le même nom que Kai, Saki et Mikoto.
- En quoi puis-je vous aidez Mr Kiyota ? Répondis-je d'un ton sec. J'étais irrité et je le savais car mes cicatrices me démangeais. Depuis cet incident, j'étais de plus en plus sur le qui-vive, l'affection et la tendresse sans borne que je portais a ma famille était telle que je rejetais tout ce qui venais de l'extérieur pour les protéger et étais capable de me transformer en monstre, à tel point que j'oubliais même mes bonnes manières et les présentations en bonne et du formes.
Je voudrais savoir où est mon frère. Il s'appelle Kai. - Kai ?
Je ne savais pas qu'il avait un petit frère, par conséquent, je ne croyais pas cet homme.
- Il n'y a pas de Kai chez nous, mentais-je.
- Pourtant, mes recherches m'ont conduis ici.
Il m'expliqua toutefois l'avancée de ses recherches. Ne voyant pas son frère depuis un certains temps, il alla voir un de ses collègues lui disant qu'il devait être avec le clan Kikyo-gummi. Ca lui fit un choc en apprenant que son frère était un yakuza, mais il apprit que Kai avait pour habitude de fréquenter cet hotel. Ce discours ne me paraissait pas sincère, je priais à cet homme de rentrer chez lui et j'insistais bien sur le fait qu'aucun Kai n'existait ici sans ajouter un mot de plus. Tant pis pour mon mensonge, je prendrais le temps de vérifier les informations de cet homme auprès de Kai. Je m'étais fait assez avoir comme ça et préférais me faire l'avocat du diable que de me faire rouler une nouvelle fois.
- Et...me permettez-vous une dernière question?
- Allez-y.
- Savez-vous où se trouve Kikyo-gummi ?
Je laissait un blanc pendant quelque secondes avant de lui répondre de nouveau un mensonge. Masahiro me remercia et partit. Dans les jours suivants, je le voyais roder non loin de la résidence, mes craintes n'en étaient que confirmées. J'avais partager mon ressentis de la discussion que nous avions eu avec les membres du clan. J'avais confié a Renjiro de surveiller cet homme car dans l'immédiat je ne pouvais pas vérifier les informations qu'il m'avais donné, étant accaparé par mon travail. Renjiro suivait Masahiro depuis plus d'une semaine quand j'entendis une voix familière dans le couloir. Le pen s'inclina et la porte du bureau s'ouvrit. Papa entra, il s'aidait d'une canne et portait encore ses lunettes, mais il n'était pas seul, plonge dans une discussion avec Kazuma, ils entrèrent sans m'avoir vu. Kazuma s'arrêta à la porte pendant que papa contournant le bureau pour s'asseoir à ma place. Il posa une main sur mon épaule en pensant attraper la chaise.
Je préviens mon père que j'allais me lever pour lui laisser la place avant de prendre sa main pour la diriger vers le dossier de celle-ci après l'avoir tiré pour qu'il puisse s'assoir plus facilement.
- Merci Rose, c'est ton bureau maintenant. Je n'aurais pas du y entrer comme ça.
- Ce n'est rien et puis tu seras toujours le bienvenu dedans Papa répondais-je alors un sourire au lèvre. J'étais contente de le voir enfin rentré a la maison après c'est long mois d'hospitalisation, nous allions certainement fêter son retour ce soir. Je relevais brièvement mon regard et vis Kazuma dans l'embrasure de la porte, il semblais attendre.
- Merci Kazuma d'avoir accompagné papa. Ça tombe bien que tu sois là, j'aimerais te parler d'une chose.
- Oui, Mlle ?
Je fis le tour du bureau et m'avance à son niveau, il fit un pas en arrière.
- Est-ce que Kai a un frère ? Ses yeux ne me regardait pas, il fixais le bas de mon corps. Il eu ce toc de se pincer le bas du visage avec une main et pour réfléchir un instant avant de me répondre.
- Un frère ? Non, il ne m'en a jamais parlé, pourquoi cette question ?
- C'est bien ce qui me semblais et ça ... ça ne me va pas ...
Je pris le temps de lui exposer ce qui c'était passé c'est dernier jours et ma rencontre avec ce jeune homme, Masahiro Kiyota.
- Ça ne va pas Mlle ?
- Un certain Masahiro Kyota est venu me voir. Renjiro est sur le coup.
- Avec ta permission, je vais aller le rejoindre.
Je regardais Kazuma, intriguée. Venait-il vraiment de me tutoyer ou était-ce une erreur de ma part ?
- Tu peux y aller, merci Kazu-chan.
Il prit congé et dans la foulée reçut un appel d'une certaine Junko, "sans doute la médecin de la dernière fois", pensais-je. Tant mieux si sa relation avançait bien, c'est ce que je lui souhaitais. Je me retournais ensuite vers Papa qui semblais troublé et comme a l'hôpital semblais ne pas regarder enfin de ce que je pouvais distingués derrière ses lunettes. Je lui parlais de mon hésitation d'aller voir Kai pour lui en parler, je savais qu'il était encore a l'hôpital donc il fallait que je le prenne avec des pincettes.
- Masahiro Kyota ? C'est ce que tu as dis ?
- Oui, c'est bien ça.
- On ne donne jamais nos vrais noms lors de mission, s'il s'agit d'un autre espion il est très bien renseigné sur nos membres.
- Je sais bien c'est justement ça qui m'a fait tilter, d'ailleurs je lui ai mentit et l'ai renvoyer vite fais bien fait.
- J'espère bien, nous ne pouvons supporter une autre attaque.
Je hochais la tête et détournais mon regard de Papa pour regarder vers l'horloge de mon cabinet accroché juste en face de mon bureau de travail. Il était 14h, j'avais juste le temps de faire un aller retour a l'hôpital pour parler a Kai. Je quittais mon père pour me diriger vers notre parking et prendre une voiture. Autant régler cette affaire au plus vite, j'avais trop attendu pour gérer des urgences et je ne voulais pas que cela me fasse a nouveau défaut. Arrivant à l'hopital je vis une scène qui me cloua au milieu d'un couloir. Junko, la jeune femme que fréquentait Kazuma était dans les bras d'un de ses collègues. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue puis disparut au détour d'un couloir. Je ne savais que faire. Toute gênée, je devint rouge pivoine baissant ma tête pour tracer rapidement ma route. Ce que je ne vit pas au détour du couloir que je distinguait tête baissé ce fus la personne que je percutais de pleins fouet.
Perdue dans mes pensées, je mis quelques instants avant de comprendre la situation. Je ne pouvais tolérer que l'on puisse faire ce genre de chose à Kazuma.
- Excusez-moi. Vous n'avez rien ?
Me demanda celle que j'avais bousculé, Junko elle-même. J'hochais rapidement la tête pour lui répondre. Je relevais mon visage légèrement rougit par ma bousculade avec elle et mon mécontentement, mes bras étaient collé le long de mon corps et mes poings était serré pour gérer mon propre sentiment de vexations. Je la confrontais alors sur ce que j'avais vu plus tôt :
- J-Je ne veux pas m'immiscer dans vos affaires seulement ... si vous n'aimez pas Kazuma mais quelq'un d'autre autant lui dire tout de suite plutôt que ... plutôt que de lui faire espérer vos sentiments envers lui.
Je m'étais mis à balbutier, encore gêné par la scène que j'avais vu il n'y a même pas quelques minutes avec un mélange d'irritation sur le fait que peut-être cette femme jouait avec lui.
- Je vous demande pardon ? Kazuma est ...
Son regard changea, comme si enfin elle me reconnut.
- Kazuma est amoureux de moi ?
- C'est l'impression que j'ai eu en vous voyant tout les deux a l'hôpital la dernière fois et hum ... vous ... vous êtes très belle et .. et ... vous l'aviez rattraper pour avoir son numéro de téléphone. En tout cas ... la seule chose que je veux c'est qu'il soit heureux alors ... si vous n'avez pas de sentiment pour lui je préfère que vous soyez honnête avec lui. Je machais mes mots et parlais trop vite. Je n'arrivais pas a m'enlever de la tête le "bisous" qu'elle avait échangé au coins du couloir avec son collègue.
- Oh mince, je ne voulais pas lui créer de fausses idées. Vous voyez, Kazuma et moi étions au lycée ensemble, je ne pensais pas qu'il voyait notre amitié différemment. Je vous remercie de m'avoir prévenu, je lui en parlerai. Et, je vous remercie, sourit-elle.
- Bien ... je vous remercie ... je vais vous laissez répondis-je alors un peu trop fort avant de partir rapidement en regardant devant moi cette fois afin d'aller parler a Kai.
Saki était momentanément retournée chez eux avec son fils. Aussi, je trouvais Kai seul. Il était assis dans son fauteuil et reposa un livre ensemble voyant entrer.
- Bonjour Mlle.
- Bonjour Kai, je vous que ça va mieux.
- Ça s'améliore de jour en jour Mlle.
J'eus un sourire en entendant cela, cela voulais dire qu'il n'allais pas tarder a rentrer. Je pris une chaise pour m'asseoir en face de lui.
- Kai excuse moi pour cette question un peu directe mais est-ce que tu as un frère ?
Kai se raidit. Je le vis hésité avant de pousser un soupir.
- Oui Mlle ...
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