Chapitre 43 - Rencontre infortuite
- Ça en avait l'air ...
Un sourire amusé était sur son visage.
- J'étais poursuivie par des dossiers !
Un petit rire passa l'entrave de ses lèvres.
- Des dossier ?
- Oui et c'était horrible, heureusement tu m'a sortie de ce mauvais rêve, dis-je avec un sourire sur le visage. Toujours allongé, je tendis les bras vers lui. Kazuma vint m'enlacer.
- Comment tu peux rêver de contrôles habituels ? T'es marrante.
J'enfouis ma tête contre son torse et me blottis dans ses bras, le sourire aux lèvres.
- Mh ... Peut-être que je travaille trop. Mais j'arrive à tout oublier quand je suis avec toi.
- Peut être que tu devrais arrêté de t'enfermer dans les bureaux.
- Oui t'a raison, faut que je perde cette habitude.
Nous étions toujours dans la même position, lover l'un contre l'autre. Je me mis à humer son odeur, mon visage étant toujours coller contre sa chemise, et déplaçais une de mes mains de son dos jusqu'à ses cheveux que je me mis a caressée. Le fait d'être avec lui dans cette position, me donnait l'impression d'être hors du temps.
- Je sais que c'est l'image que tu gardes de Kennichi, mais il ne passait pas son temps dans la résidence. Il allait sur le terrain, ce que tu as fais aussi, mais il est là le soucis.
- Le soucis ?
- Tu as fais combien de mission ?
- Une vingtaine.
- Trop peu. Ensuite tu t'es calquée sur ce que tu voyais de ton père.
- C'est vrai que je ne le voyais pas partir en mission.
- Parce que tu n'étais pas là quand il partait et quand il revenait.
- C'est vrai que pour moi papa était plus dans l'administratif. Mais j'ai l'impression qu'en ce moment il n'y a pas beaucoup de missions de terrain, c'est aussi pour ça que je m'enferme dans le bureau. Mais en général dès que je peux aller sur le terrain j'y vais dès que possible. Je sais qu'il faut que je prenne plus d'expérience surtout sur le terrain.
- Dés que possible ? T'es sûre de ça ?
- Pourquoi ?
- Tes dossiers sont sur quoi ?
- Des comptes rendus de mission.
- Et des missions de quoi ?
- Du trafic d'armes, des ventes de drogues, des ...
Je compris ce que Kazuma voulait dire.
- Des missions "sur le terrain" comme tu dis.
- Bon d'accord, j'avoue que je fais passer l'administratif avant le terrain .... Il faut que j'y aille plus souvent. Mais j'ai l'impression que l'administratif me prend un temps fou alors les missions de terrain j'en parle même pas. Je n'arrive pas à trouver un équilibre entre les deux. Elle a duré combien de temps ta plus grosse mission ?
- Ma plus grosse mission ?
Son attitude changea, ma main posée sur sa nuque sentit ses muscles se raidirent.
- Les infiltrations sont toujours plus longue. Mais en règle générale, ça ne change pas de celle que vous avez faites.
J'arrêtais mon mouvement de caresse et relevais mon regard vers lui, en l'entendant me vouvoyer. Je venais de me rendre compte de ma bêtise et que sa dernière grosse mission était celle où il avait dû "s'occuper" de Kai. Je pris son visage entre mes mains avec une mine attristée. Je caressais sa joue et vint apposé des petits baisers successifs sur ses lèvres.
- Pardon Kazu-chan, j'ai été idiote de te poser cette question, excuse-moi.
- Ne t'en fais pas. Il m'offrit un sourire qui sonnait faux. J'appréciais son effort de ne pas m'inquiéter et décidais de me relever pour mieux le prendre dans mes bras.
Je voyais bien qu'il se retenait, malgré les nombreuses sollicitations que je lui avais faites, il me répondait toujours par ce même sourire. J'enfouis mon visage dans son cou et resserrais légèrement mes bras autour de lui
- Tu voulais me voir pour quelque chose ?
- Ça va attendre, ne t'en fais pas.
Kazuma se leva et quitta le bureau. Je le regardais quitter la pièce, une expression soucieuse sur le visage. Il me laissait entendre que tout allait bien, mais ses gestes et son sourire me faisaient penser le contraire. J'avais quitté mon bureau un quart d'heure après lui, pour retourner dans ma chambre. Allongé sur mon lit, après m'être douché et changer, je repensais à ce dont nous avions parlé dans le bureau. Je sortis du lit. Je ne voulais pas rester affalée sans rien faire. J'étais trop préoccupé pour réussir à dormir. Je me dirigeais vers le dojos pour me dépensé un peu. Peu avant le diner, maman vint me voir au dojo.
Plongée dans ma série de mouvements, je tournais ma tête en entendant la porte coulissante s'ouvrir.
- Maman ? Tu as besoin de quelque chose ? dis-je en posant mon sabre.
- Je te cherchais. J'aimerai me débarrasser de certains vêtements que je ne mets plus, tu pourrais passer dans ma chambre si ça t'intéresse ?
- J'arrive, souriais-je.
Je posais mon sabre et rangeais rapidement les affaires que j'avais laissées traîner avant de quitter le dojo et suivre ma mère. Plusieurs vêtements, pliés sur le lit et le bureau, furent décrit comme ceux qu'elle gardait. En revanche, les autres, encore dans l'armoire et la penderie ne l'intéressaient plus, certains étaient trop petits pour elle. Quelques pulls, une robe, deux ou trois jupes attirèrent mon regard. J'essayais quelques t-shirt, nous passions un agréable moment et mes yeux se posèrent sur une robe dans sa penderie. Une longue robe blanche, celle de son mariage.
- Tu ne gardes pas ta robe ?
- Je ne rentre plus dedans. Tu veux l'essayer ?
J'avais vu les quelques photos qui avaient été prises pendant leur mariage, maman était magnifique dans sa robe. J'avais toujours eu envie de l'essayer pour m'amuser, mais n'avais jamais osé demandé cette faveur a ma mère. . Je sautais alors sur l'occasion quand elle me le proposa.
- Oui ! répondit-je avec un grand enthousiasme.
Elle m'aida à l'enfiler. Elle m'allais parfaitement, la traine était légèrement trop longue mais cela n'étais pas gênant. La robe était simple avec de la dentelle et avait la particularité d'avoir un dos nu pas trop prononcé. J'avais souvenir que maman portait un boléro sur les photos, pour couvrir son dos mais étant donné que nous étions toutes les deux, elle n'avait pas pensé a le sortir.
- Kasane ! Tu es là ?
Kazuma l'appelait depuis le couloir. Sans attendre de réponse, il entra dans la chambre de maman.
- Quelque chose ne va pas Kazuma?
Kazuma ne répondit pas. Il m'observait. Pendant quelques secondes, il ne dit rien, m'observant de bas en haut avec étonnement et émerveillement.
- Kazuma ?
- Oui.... Kennichi te cherche. Il est dans le jardin.
- J'y vais, merci. Rose, reviens me voir quand tu auras fais ton choix.
A ses mots, Kasane quitta sa chambre.
- D'accord, lui répondis-je en souriant. Mon regard se tournait vers Kazuma qui était restée dans la même position que quand il était rentré dans la pièce. Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille, en rougissant, gêné.
- Maman faisait le tri dans ses vielle affaires et elle m'a proposé de l'essayer. Comment tu la trouve ? lui demandai-je timidement.
- Tu es très belle Rose.
Je souris d'autant plus qu'il ne repondit pas à ma question. C'est avec ce même sourire aux lèvres que je lui répondis.
- Merci, je suis heureuse qu'elle te plaise.
En jetant un coup d'oeil dans le miroir de l'armoire, une pensée me traversait l'esprit : c'est maman qui m'avait aidé à m'habiller, et sans elle, ou sans l'aide de quelqu'un d'autre, je ne saurais pas comment enlever cette robe. Je me voyais mal déambuler dans la résidence dans cette tenue, juste pour aller la chercher dans le jardin. Je déplaçais légèrement mon regard vers lui, le visage rosé par la gêne, que je cachais avec le bout de mes doigts.
- Dis ... Kazu-chan ... tu pourrais m'aider à l'enlever s'il te plaît ? Le fermoire est dans mon dos et hum... Je vais y arriver toute seule.
Après quelques infructueuses tentatives, Kazuma tira sur le fermoir avant de quitter la chambre. Je retirais donc la robe que je replaçais sur son cintre avant de me rhabiller. J'avais mis de côté la robe de maman ainsi que les quelques vêtements que j'avais essayé auparavant, avant de quitter la chambre également. Kazuma n'était plus dans le couloir. Je sortis de la résidence. J'étais allé faire un tour dans un de nos quartiers j'avais eus échos de drôle de rumeur pas forcément bonne le concernant. Cette fin d'après-midi ombrait le ciel de quelques nuages blancs. Les lampadaires, pas encore allumés, laissaient quelques ruelles vraiment sombre et étroite. Je n'y trouvais rien, ma longue marche feignant la balade innocente, ne donna rien d'autre que la rougeur de mes doigts. J'allais rentrer quand j'entendis des éclats de voix.
- Ce n'est pas négociable.
Je connaissais cette voix.
- Monsieur, nous ...
- Aucune excuse. Vous avez trahit notre accord. Vous me devez des indemnités.
Je fis marche arrière pour me diriger vers les voix ou plutôt cette voix que venais d'entendre. Je tournais vers une ruelle qui abritait un vieux commerce ou je tombais nez à nez sur mon ancien fiancé qui était apparemment en plein échange houleux.
- S-Sorata ?! dis-je sur un ton refroidi en le voyant.
- Accordez-nous un peu de temps ...
- Dotai vous a déjà donné du temps.
Je restais en retrait, figée de le revoir. Derrière moi, une grosse voix de fumeur s'éleva.
- Nous aussi. Nous avons décidé de ne plus user de votre protection pour d'autre avantage.
- Avantage ? Vos nouveau protecteurs ont été anéanti !
Démentit Sorata en se retournant. Il me vit. Il arqua un sourcil, me dévisager de la tête au pieds et se demanda si j'étais bien devant lui.
- Anéanti par qui rappelez moi ? Pas par Dotai il me semble. Si vous n'acceptez pas de nous reprendre, ça va mal se passer.
Continua l'homme dans mon dos. Je ne dis rien. De mauvais souvenirs me revenaient en tête. Une expression de dépit sur le visage alors que je le regardais de travers. Il n'avait pas changé d'un pouce. Il avait toujours ce même regard arrogant et sournois et cette manière de parler qui m'étais insupportable. Il avait fallu qu'on se recroise c'était bien ma vaine.
- Ce sont des menaces ?
Sorata croisa les bras et releva la tête pour prouver qu'il n'était pas impressionné.
- C'est mieux. C'est un avertissement.
Je n'étais pas concentrée sur la discussion. Je ne pouvais me détourner de Sorata qui semblait ne plus faire attention a ma présence.
- Tu m'avertis ? Tu penses être en mesure de t'opposer a moi ?
Sa voix avait changé. A cette dernière phrase, elle s'était montrée plus fermé et grave. Pourquoi est-ce que je le croisait dans un moment pareil ? Je savais qu'on avait des quartiers en commun avec d'autre clan mais je n'avais pas penser a ce que ce clan soit celui des Dotai. Après ce qui c'était passé, je pensais qu'on avait totalement coupé les ponts avec eux.
- Je t'avertis.
L'homme dans mon dos posa sa main ferme sur mon épaules et passa la lame d'un couteau de poche contre ma jugulaire. Enfin je me centrais sur le moment présent.
- Hein ? Glissais-je sous la surprise.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Tu vas gentiment accepté de nous reprendre sans faire d'histoire sinon je tue ta copine.
Sorata ne put retenir un éclat de rire. C'était bien la première fois que je l'entendais s'esclaffer d'aussi bon cœur. Pour une fois il était honnête me disais-je. Un soupir exaspéré sortit de ma bouche.
- Dis, tu vas rigoler encore longtemps comme ça ?
Il rit encore plus fort.
- C'est vraiment à ce moment là que tu décides d'intervenir ? Ce balourd est derrière toi depuis dix minutes sans que tu bouges et tu interviens pour me faire une remarque ?
Il eut beaucoup de peine à articuler distinctement sa question tant il en riait encore.
- Ça suffit ! Je n'hésiterai pas !
Menaça l'homme en pressant mon épaule.
- Décidément t'a pas changé, t'es toujours aussi désagréable.
Je balançais un énorme coup de tête en arrière ce qui au passage fit lâcher son couteau que j'écartais de lui. Avant de lui asséner deux coup dans l'entrejambe. Je récupérais son couteau de poche et le braqua vers lui. Sorata se décida à cesser de rire, reprenant doucement son sérieux tandis que d'autres nous encerclaient, furieux de voir l'un des leurs prit de court. J'arrive pas à croire qu'on va devoir se battre côte à côte dis-je avec des sueurs froides et un ton refroidis. Ils étaient trois en tout. Quatre si l'on comptait celui que j'avais mis a terre. D'ailleurs celui-ci tenta de se relever mais je ne lui laissais pas cette chance et lui planta son couteau que j'avais maintenant en main, dans la jambe. Un sourire mielleux s'affichait sur mon visage.
- Ah... Moi qui voulais régler ça tranquillement et ne pas m'énerver. C'est de votre faute, c'est vous qui avez attaquée en premier. Bon messieurs, à qui le tour maintenant ?
Sorata n'attendit pas la fin de cette question pour mettre un homme à terre. Il lui fut si aisé de le faire tomber à la renverse et de lui asséner un coup dans le ventre qui le cloua au sol. L'un des hommes ne semble pas avoir compris la leçon que j'ai donnée à son collègue. Il chargea, un poing massif levé. Je me baissais, esquivais de justesse et lui plantaos un coup de genou dans les côtes. Il s'accroupit dû à la douleur. Je souris. J'en profitais pour lui planter mon couteau au visage avant de l'achever avec un coup pied dans le diaphragme pour lui couper la respiration.
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