Chapitre 46 - Secret enfouis

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Je n'arrivais pas croire ce que je venais de voir. Je m'étais collé a l'étagère et n'osais faire un bruit. Bien qu'ils ne m'avaient pas vu, je ne savais plus où me mettre. Des tonnes de questions se bousuclais dans mes tête.

  • Kasane...je...
  • Qu'est-ce qui te prend !

Maman tourna les talons et quitta les archives en courant. J'étais toujours figé sur place. Je respirais a peine. En même temps qui ne réagirais pas comme ça en voyant cela ? Je n'arrivais pas a y croire. Hajime était amoureux de maman ? Je pensais qu'il c'était juré de ne retrouver personne a la mort de sa femme. Il ne tarda pas lui non plus à sortir des archives. Il ne m'avait pas remarqué. Je mis quelque minutes avant de me remettre de la scène invraisemblable dont je venais d'être témoins, avant de sortir de ma cachette pour faire ce que j'étais venu faire. Chercher des informations sur nos fournisseurs. Je passais en revu les étagère devant lequel je me trouvais. Il me fallut bien cinq a dix minutes pour trouver ce que je voulais. L'humidité du sous-sol n'aidant pas a lire l'écriture des dossier que j'avais enfin réussi à trouver. J'en sortie en tout cinq.

L'un, le premier était ce qui concernait nos adversaires. Le second, tout ce qui traitait des Dotai, ensuite, c'étaient des dossiers d'histoires possiblement similaires dont j'avais entendu parlé. J'étais remonté a mon bureau pour pouvoir les lires tranquillement, car notre salle d'archives n'avait pas assez de place pour contenir d'autre meuble que les étagères qui s'y trouvais. Une fois revenu dedant, je m'étais mis a éplucher un par les un les différents dossier que j'avais ramenée.

Je ne pus penser à autre chose que ce que j'avais vu et eu beaucoup de mal à me concentrer. Les images tournait en boucle dans ma tête sans que cela ne s'arrête. J'avais honte de ce que j'avais vu et avais plaqué mon visage rougis par ces images, contre les différents pages de dossiers éparpillés sur mon bureau pour tenté de me reconcentrer sans succès. Hajime avait embrassé maman. Pourquoi ? Et papa ? Et le code d'honneur ? Notre famille ? Devais-je prendre une mesure et avouer que je les avais vu ? Avait-il seulement pensée a ce que ressentirait maman ? Et papa ? Y avait-il penser ? Devais-je lui en parler directement ? Quel serait sa réaction face a ça ? Et dans ce cas-là qui donnerai une sanction, moi ou bien lui ? Et moi alors ... Moi qui avait vu toute la scène mais n'avait rien fait pour l'arrêter. Une honte profonde m’envahissait. Je ne savais plus quoi faire. D’un geste brusque, je frappais violemment mon bureau du pied, faisant basculer ma chaise en arrière. Je perdis l’équilibre et tombais lourdement au sol.


Lâchant une insulte, je me relevais et replacais la chaise. Une chose était sûre, je ne pouvais travailler en y pensant. Kazuma entra dans le bureau.

  • Tout va bien ? J'ai entendu quelque chose tomber.


J'allais lui répondre, mais les mots moururent sur mes lèvres à l’instant même où cette pensée me traversa l’esprit. Non, ce n’était pas rien, bien au contraire. Je ne cessais de ressasser ces images dans ma tête : l’image du meilleur ami de mon père en train d’embrasser ma mère. L’image de notre famille, désormais entachée. C'est le cœur lourd que je m’avançai vers lui pour me blottir dans ses bras.

  • Kazu-chan, j’ai besoin de ton aide. Je suis complètement perdu. J’ai vu quelque chose que je n’aurais jamais dû voir...et je suis embrassée, embarrassée ! Embarrassée ! Je suis embarrassée ! Me repris-je en insistant sur le second "a". Voilà c'est ça je suis embarrassé ! J'ai pas du tout dis embrassé, d'ailleurs je sais pas pourquoi ça m'est venu à l'esprit, puisque ma langue a fourché !

Je conclus cette ohrase par un rire jaune.

  • Ce que tu as vu, que tu n'aurais pas du voir, n'est donc pas une ambrassade ?
  • Absolument ! Ce n'est pas ça ! Enfin...
  • heu ... je ... hum ... si ....
  • Dis moi, si tu en as besoin : dis-moi tout.


Je l'enlaçai fermement par la taille et lui avoua tout ce que j'avais sur le cœur.

  • J'ai vu Hajime embrassé Maman.


Je sentis ses muscles se raidirent, pourtant, il n'en montra aucun signe. Il ne sut quoi répondre.
Je sentait tout mon corps trembler de colère et d'incompréhension.

  • Je n'arrive pas a m'enlever c'est image de ma tête. Je n'arrive pas a comprendre pourquoi il a fait ça sans penser a ce qui allais se passer ensuite. Comment il a pu faire ça a papa !?
  • Tu sais si tu vas en parler à Kennichi-san ?
  • Justement je ne sais pas .... Je ne sais pas si je doit lui en parler ou si je doit sanctionné Hajime sans en parler a papa. Je ne sais pas où me placer dans cette situation...
  • Et pour ta mère ?
  • Je pense qu'elle est déjà assez perturbé par ce qui c'est passé. Je préfère éviter de lui en reparler.

Je mordis mes lèvres de honte en pensant à ça. En fait je savais que je n'arriverais pas à regarder ni ma mère, ni mon père en face en sachant ce que j'avais vu.

  • Je... je n'arriverais pas à les regarder en face en sachant ce qu'il s'est passé .... seulement je ne sais pas comment leur dire. Je ne sais pas comment ils vont encaisser ça, si je leur en parle a tout deux. Comment les soutenir dont ce dont j'ai été témointe sans pour autant arrêter Hajime.


Kazuma préféré revenir sur mon avant dernière réflexion.

  • Perturbée ? Parce qu'ils t'ont vu ?
  • Non ils ne m'ont pas vu mais ... J'ai bien vu l'expression de maman. Sa voix tremblais et n'étais plus aussi enjoué qu'au début de leur discussion. Elle était en colère et sous le choc.
  • Je comprends mieux.

Kazuma hocha doucement la tête et il m'invita à m'asseoir sur le canapé.

  • Je pense que papa le tuerait s'il l'apprenait.
    Assise sur le canapé à ses côtés, je laissais ma tête reposer contre son épaule.
  • Je sais que parler en à papa, c’est condamner Hajime, et je le sais très bien… c'est mon devoir en tant d'oyabun mais aussi en tant que fille de faire appliquer le code d'honneur. Mais est-ce que je devrais fermer les yeux et prétendre que tout va bien, par compassion pour lui, comme maman semble le faire ?
  • Je ne pense pas que Kasane rester sans rien faire. En temps que Oyabun, veux-tu faire respecter le code d'honneur ou agir seulement si on vient t'en parler ?


Je ne prenais pas cette décision de guetter de cœur. Je connaissais Hajime depuis mon enfance et jusqu'à présent j'avais beaucoup d'affection et de respect pour lui. Mais après ce qui c'était passé je ne devais plus faire passer les sentiments avant la raison.

  • Il faut que je fasse appliquer le code d'honneur, je ne peux pas laisser couler c'est trop grave. Je vais simplement parler à maman de ma décision.
  • A ta mère seulement ?
  • Non je vais en parler à Papa aussi mais dans un deuxième temps. Pour maman c'est seulement pour l'informer de ma décision, rien de plus.
  • Donc, ta décision c'est d'appliquer le code. C'est bien comme décision en temps qu'oyabun.
  • Oui c'est bien, c'est ce qu'il faut que je fasse. Merci de m'avoir écoutée Kazu-chan.

Je fermais un instant les yeux et laissais mon corps s'appuyer légèrement contre le sien. J'étais soulagé d'avoir ce poids en moins sur les épaules, grâce a mes confidences et la présence de Kazuma.

  • Je réglerai cette histoire après le départ de Sorata. Plus il est loin, mieux je me porte.
    • Tout à fait d'accord. Je déteste ce type.

Rien que l’idée de prononcer son prénom suffisait à faire monter en moi une irritation sourde, un sentiment qui ne cessait de grandir. J’avais besoin de m’éloigner, de respirer, de repousser cette situation au moins pour quelques heures, même si le rendez-vous du lendemain avec ce type restait présent dans un coin de mon esprit. Je rapprochais mon visage de celui de Kazuma pour l'embrasser. Pour l’instant, je voulais simplement me perdre dans cet instant avec lui, oublier tout le reste.

Grâce à Kazuma, j'oubliais pour un temps tout ce que j'avais vu et tout ce qui m'était arrivé. Plus tard, dans l'après-midi, je rencontrais Saki dans les couloirs.

  • Bonjour Mlle,
  • Bonjour Saki, est-ce que tout va bien ?
  • J'ai fais le tour de la résidence trois fois sans trouver Kai. Dans son état, il lui est difficile de partir très loin.
  • Je vais t'aider à le chercher si tu veux, a deux ont arrivera peut-être a le trouver plus vite.
  • Je pense qu'il n'est pas à la résidence. Je lui ai confié Mikoto ce matin, je m'inquiète pour mon fils.

J'esquissais un sourire figé en comprenant que ce n'était pas pour Kai qu'elle le recherchait.

  • Tu n'aurais pas une idée d'où il aurait pu aller ? Un endroit où il aime aller pour se ressourcer ?
  • Oh vous savez Mlle, je sais bien peu de chose sur Kai en réalité. Les mois derniers en sont bien la preuve. Après m'avoir caché l'existence de son frère, il a peut-être une autre femme, une autre famille, qui peut savoir ?

Je me mis de nouveau à esquisser un sourire de gêne face à ses mots. J'étais bien au courant de la situation qu'elle avait vécu mais je ne pensais plus trop à ça, trop occupée par mes problèmes.

  • Hum je .... oui ... je vais tenter de chercher de mon côté en attendant et ... si j'ai quelque chose je te tiens au courant dis-je précipitamment en me dirigeant vers un bout de couloirs. Kazuma qui arrivait lui aussi, manqua de me renverser. Je lui expliquais ce que Saki venait de me demander et il parla d'une voix un peu plus forte pour qu'elle puisse l'entendre :
  • Il est en ville.
  • Pardon ?
  • Il est en ville avec Mikoto, je les ai vu sortir ce matin avec Mahiru.
  • C'est déjà rassurant de savoir déjà ça mais ...

Je m'arrêtais dans ma phrase en me demandant pourquoi il est parti avec Mahiru mais je me doutais qu'étant en froid avec Saki, le dialogue devait être difficile et que Mahiru devait être une des seule personne féminin a qui il pouvais se confié. Saki s'éloignait dans le couloir. Kazuma soupira et un sourire se dessina sur ses joues, que lui arrivait-il ? Je le regardais avec un air interrogateur sur le visage.

  • Il se reparle, c'est une bonne progression.

Un sourire se dessinait sur mes lèvres.

  • Tu y es pour quelque chose ? Ou Kai et Saki ont fait le travail eu-même ?
  • J'ai pas ... Ca fait quelques temps que je n'ai pas parlé avec Kai.
  • Mais tu te préoccupes de savoir comment ils vont tout les deux. Ça je pense qu'ils doivent le ressentir.
  • Je l'espère. Pardonne-moi j'y vais.

Kazuma me contourna et disparu dans une salle, il n'aimait toujours pas parler de cette affaire. Les mots me manquaient pour l'apaiser ou plutôt il ne me laissait pas le temps de le faire. J'attendais qu'un jour il puisse venir se confier à moi, mais en attendant je n'insistais pas et laissais faire. Ayant entendu Saki s'éloigner, il ne m'étais plus nécessaire de l'aider a chercher Kai, je supposais qu'elle était allée le rejoindre. Me souvenant que papa et maman se disputaient rarement, je réalisais qu'après l'essayage de vêtements, j'avais oublié d'annoncer mon choix à maman.

Je partis donc vers sa chambre. Arrivé devant la porte, je m'apprêtais à frapper lorsque j'entendis des voix venant de la pièce. Maman parlait avec quelqu'un, papa sans doute. Sachant qu'il y avait bien quelqu'un dans la pièce, j'ouvris la porte. Papa et maman était dans leur propre salle de bain, il ne m'avait pas vu. Une chaise se trouvait au fond de la chambre, j'y pris place pour patienter en attendant qu'ils finissent de discuter. Alors que j'allais m'asseoir je prêtait l'oreille pour entendre leur discussion.

  • Je me suis trop précipitée, c'était trop tôt pour lui confier cette responsabilité.
  • Tu penses ? Qu'est-ce qui te fait douter ?
  • Elle ne connait même pas nos alliés, la preuve en ai qu'elle n'était même pas au courant de notre accord avec les Dotai.

Je fis un pas en arrière, parlait-on de moi ?

  • Je pense que son passé avec Sorata a du lui faire oublier certaine chose...
  • Ah lui ! Notre famille s'est ridiculisé devant lui...Elle sait où sont gardés les accords, elle pouvait vérifier sans qu'un homme comme lui ai à se moquer de la famille.
  • Précisément : elle se précipite. Ou au contraire elle refuse d'agir. A ton avis, quel niveau de ridicule aurait dû atteindre notre famille avant qu'elle ne rendent les coups au crétins qui ont enlevé Irene, m'ont coupé le doigts et la main de Kai ? Heureusement qu'il est intervenu à ce moment là.
  • C'est vrai .... Elle n'a pas ton assurance et ton aisance sur le terrain. Elle essaye de copier ce que tu fais mais au final elle est complètement a côter de la plaque. Elle agit comme une enfant et se persuade que ce qu'elle propose va marcher.
  • Tu sais, plus j'y pense plus je me dis que j'aurais du choisi quelqu'un d'autre. Sans mon obsession pour perdurer les volontés de mon père et de mon grand-père, j'aurais laissé ma place à Kazuma ou Kai.

Cette dernière phrase tacha d'achever le peu de détermination qui me tenait encore dans leur chambre.

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