Chapitre 47 - Fureur sanglante
Ma gorge nouée je quittais leur chambre en reculant pour me précipiter dans la mienne. Puisque je n'étais "pas apte" à gouverner cette famille, j'allais me montrer intransigeante à l'égard de nos lois. Ma décision fermement prise, rien ne pouvait plus m'en dissuader. Quand j'irais annoncer à mes parents l'exécution de Hajime, je ne comptais être sentimentale. Je ne montrerais plus aucun signe de faiblesse a qui que soit. Si pour m'imposer il me fallait le prouver par l'intransigeance de nos actions et bien j'allais faire ce qui était juste et ne regretterais rien. Je n'y pensais plus jusqu'au lendemain, vaquant a quelques occupations diverses. Mais, à ce moment là, je croisais Hajime.
Un frisson d'inconfort me parcourut l'échine à son contact. Il me saluait d'un léger sourire et d'un "bonjour mlle" que je me contentais d'ignorer et continuer mon chemin, un regard noir sur le visage. Puis, me rappelant de mes résolutions, je fis volte face.
- La honte n'a pas l'air de t'étouffer après ce qui s'est passé en salle d'archives. Tu vas prendre tes responsabilités et je m'en assuerais crois-moi, lui répondis-je sur un ton sec.
Alors, son visage perdit le sourire agréable qu'il esquissait constamment, son regard devint fuyant. Je repris :
- Tu sais où et quoi faire pour laver l'honneur de cette famille.
- Pour le moment j'ai d'autres choses importantes à régler mais tu peux être sûr que je mettrais papa au courant et qu'il sera également présent.
- Présent ?
- Tout à fait.
Hajime fronça les sourcils, entrouvrit la bouche en prenant une inspiration, mais se ravisa d'ajouter quoi que ce soit.
Je lui tournais les talons et continuais mon chemin. J'éludais ce problème de mon esprit quelques jours durant. Pendant ce temps, Sorata et moi avions convenu de nouveaux accords avec notre ennemi. Il avait fallu faire des concessions de chaque côté et leur assurer de notre présence derrière eux. Ce matin-là, nous étions avec eux. Sorata restait comme à son habitude hautain et nous prenais tous de haut, moi y compris. Quant à moi, je m'étais forcé à rester courtoise avec lui pour faire simplement bonne figure et ne pas entaché notre clan mais je ne supportais pas la vue de ce type.
- Bien, nous sommes venues comme convenu discuter des détails de nos nouveaux arrangements.
- C'est cela poulette.
- Je ne vous conseille pas de jouer à ce jeu là avec moi. Dois-je vous rappeler ce qui est arrivé au dernier qui ont essayé de nous avoir ?
- Vous voulez dire, la famille qui vous a cause ces cicatrices ?
- Celle-la même. Je l'ai fait sautée. Alors pas de "poulette" ou je vous fais rôtir, compris ?
- si vous avez finis, intervint Sorata, nous pouvons commencer.
Il sortit des documents d'une petite manette avec le récapitulatif des arrangements convenus.
- Vous aviez des questions il me semble.
- Oui, qui assure la logistique et la protection du transport des marchandises ou des fonds ?
- L'ancien modèle ne convient plus ? Demandais-je en croisant les doigts.
- Ont s'était dit que c'était dépassé et puis bon déjà qu'on doit faire affaire avec une femme alors ...
- Je me demande ce qu'en penserait ta mère, souriais-je.
- Écrase, je me passerais de tes leçons de morale, je n'ai plus 5 ans.
- Bien. Maintenant, si nous pouvions reprendre.
Je levais les yeux au ciel.
- je répète ma question : qu'est-ce qui ne va pas avec l'ancien système ?
- Ta manière de gérer les choses est dépassée, voila.
- Et c'est la toute notre demande : en quoi ?
Je ne m'attendais pas à ce que Sorata soit d'accord avec moi, mais le manque de réponse du clan adverses commençaient tous deux à nous agacer.
Vos méthodes sont trop lentes, peu sécurisées et incompatibles avec les exigences d'aujourd'hui. Elle manque de fluidité, plus personne ne les utilise. Ont est largement au dessus de vous en ce qui concerne la gestion de cette transaction.
- Vos méthodes sont trop lentes, peu sécurisées et incompatibles avec les exigences d'aujourd'hui. Elle manque de fluidité, plus personne ne les utilise. Ont est largement au dessus de vous en ce qui concerne la gestion de cette transaction.
- Au dessus ? Reprit-il. Et quelles sont ces méthodes révolutionnaires qui, apparemment- surpassent celles des deux familles les plus influentes du pays, j'ai du mal à saisir.
Ponctua Sorata avec ironie, un peu plus piqué par leurs remarques.
- Ont a des accords et Solutions Douanières Numérisées et on utilise l'intelligence artificielle et des big data pour l’optimisation du commerce. Le numérique c'est ce qui se fait de mieux.
- Tout à fait d'accord messieurs. Intervins-je alors.
Je croisais les jambes en continuant :
- C'est la raison pour laquelle nous utilisons des logiciels adaptés. Au cas où vous l'ignorerez : c'est ce qui se fait de mieux. En quelle époque vous pensez être au juste ? Les carnets de compte et les transactions papiers sont dépassées. L'ancien système est donc infaillible.
Sorata se leva.
- En d'autre terme vous nous avez déranger pour nous demander de vous expliquer que deux et deux font quatre. Puisque rien dans nos arrangements n'a à être modifiés je propose que chacun signe et qu'on rentre chez soi.
Irrité d'avoir été contactée pour des broutilles, une fois le dit document signé, rien ne servait que je reste plus longtemps avec eux. Je mis a reculer pour atteindre la sortie du restaurant où nous nous étions donné rendez-vous.
- Hé là poulette ! Pas si vite !
- Autre chose, "dindon" ?
Le quarantenaire sortit son pistolet, pour me viser, je fis de même tout comme son acolyte avec Sorata.
- Sérieusement les gars ? C'est risible ... Où pensez-vous être ?
Le barman lança une arme à Sorata, visiblement, le restaurant était affilié à sa famille. Il retira le cran de sécurité pendant que le barman prenait la fuite.
- Allons messieurs, vous ne pensez pas sûréagir face à la situation ? Votre comportement est puérile. Dis-je en le gardant en joue.
- Aïe, pour que Rose vous dise que vous êtes puérile, c'est vraiment que vous êtes de gros gamins.
Je saluais la tentative de soutient de Sorata en ignorant cette balle perdue.
- Bon je doute que nos paroles aient un quelconque effet sur vous étant donné que vous ne dites rien, vous avez perdu votre langue ont dirais, pauvre chou.
- Et toi tu as perdu toute beauté avec ces cicatrices ?
- Oh, on attaque sur le physique maintenant ? C'est l'argument du pauvre ça.
Sorata renversa une table et tira dans son adversaire. Je me cachais derrière un pilier avant d'à mon tour renverser une table, mon ennemi avait essayé de me tirer dessus.
- Vous pensez que nous sommes venus seuls ?
- Vous nous pensez crédule à ce point ? Vous nous sous-estimé, et vous vous dites yakuza, c'est risible dis-je avant de riposter a mon tour d'un coup de feu.
Cependant, ce ne fut pas ma famille qui entra, mais bien le clan adverse. Je ne sais par quel magie ils ne me virent pas, mais l'instant d'après, je reconnus les longs cheveux de Mahiru assommer un homme avec la crosse de son arme. Je profitais d'un moment opportun pour me faufiler derrière deux, trois clampins pour les descendre et rejoindre Mahiru. Parmis les têtes qui s'affrontaient dans le restaurant, je reconnu aussi celles de Kazuma, Saki, Renjiro, Hajime et maman. Mais je me doutais aussi que le clan Dotaï devait avoir ses propres cartes, j'en discernais deux : l'ancien oyabun et une femme que je vis furtivement caresser le dos de Sorata. Nous étions pris dans une mêlée générale et étant concentré sur les hommes que je descendais, je perdais petit a petit mes membres de vue. Ma table fut cassée par un homme qui tomba dessus et manqua de m'écraser sous son poids. Quelqu'un tira dans l'éclairage qui sauta en un instant, nous ne pouvions nous voir que par bribe de lumière fuitant timidement de l'éclairage d'urgence au dessus des portes.
J'avais réussi à rouler sur le côté et me relevé juste avant que le balourd ne tombe sur moi. Cela m'avait demandé un effort supplémentaire, sentant mon souffle qui commençait à manquer, ce genre "d'exercice" m'était fortement proscrit, je devais prendre mon mal a patience. Alors qu'un autre se jetait sur moi, je sentis mon arme me glisser des mains. Je reçu quelques coups, en donna quelques autres jusqu'à l'obtention de mon pistolet, braqué sur mon adversaire, je n'hésitais pas à tirer, me relevant ensuite après ma victoire.
Voyant une ouverture entre deux ennemis, je voulais en profiter pour pouvoir m'y engouffrer et leur tirer dessus, mais en un pas, une vive douleur me compressa la poitrine et me fit vaciller. J'avais agrippé mon torse d'une main en sentant le sang jaillir de ma bouche et avait pu me rattraper en pliant mes genoux et en compressant les muscles de mes jambes pour ne pas tomber a terre mais cela ne me permit en rien d'arrêter ma crise d'hémoptysie.
Il y avait bien longtemps que je n'en avais fait. J'avais bien choisis mon moment ... J'entendis quelques balles fuser de part et d'autres. Sans que je comprenne comment, j'étais tombée à la reverse.
- Rose !
Kazuma venait d'hurler, je ne le voyais pas, ma perte de sang m'affaiblissais grandement et le bizarre ambient m'enssevelis sous quelques chaise et corps inconscient. J'entendis encore quelques coups de feux et luttes diverses. Kazuma avait abattu l'homme qui m'avait tiré dessus et après avoir vidé son chargeur sur nos ennemis, il s'acharna sur notre dernier ennemi au corps à corps.
Là, enseveli sous quelques décombres, la dernière sensation que je sentie fut ma main serrée contre la crosse de mon pistolet que j'avais réussie sans que je comprenne comment à garder en main, et … puis plus rien. Inconsciente, j'appris plus tard que maman et Renjiro m'avaient sorti des décombres. Kazuma frappait encore son dernier adversaire. Lui aussi n'était plus conscient depuis quelques temps. Sorata épousseta ses vêtements, il le regardait avec un sourcil arqué. La femme dont il avait prit sa main arrivait à son niveau. La seule chose brisant encore le silence était les coups de Kazuma. Tremblante, Mahiru posa une main sur son épaule.
- Kazuma...
Il repoussa son bras violemment. Mahiru fit un pas en arrière, le regard de son frère avait changé, emplit de haine et d'agressivité.
- Elle respire.
Saki m'empêcha de me noyer dans mon propre sang. Elle venait juste de dire que j'étais vivante que Kazuma s'était relevé pour arriver à mon niveau. Il n'osa pas caresser ma joue, sa main tachée de sang l'en dissuada.
Maman me raconta qu'au vu de mes blessures, et de ma perde de sang, l'on m'avait transfuser en urgence et admise en soins intensifs afin subir une opération pour retirer une balle qui c'était loger dans mon abdomen et soignée la plaie que j'avais eu a la tête suite a une balle qui n'avais que miraculeusement fait que frôlé ma tempe. Ce fut la première fois que je vis ma mère pleurer autant ce jour-là. J'avais mal partout. Mes épaules surtout étaient endolories et j'avais une sensation de lourdeur dans la tête. J'avais ce sifflement nouveau dans une de mes oreilles, très léger, puis quelque fois plus aigu et strident. La luminosité de l'hôpital, trop intense, me provoquait d'horribles migraines et dû a ce sifflement dans mon oreille j'avais du mal a comprendre clairement ce que les gens me disait, étant obligé de leur demandé de se répéter. Je ressentais de temps à autre une douleur à mon abdomen tel un coup de couteau.
Le déroulé des événements me revint en mémoire et je parvins à faire le lien avec ce que maman me disait. Seul l'état dans lequel Kazuma s'était mis quand il m'avait vu inconscient ne m'avait pas été transmis. Je savais dont qu'avec l'aide du clan Dotai nous avions pu venir à bout de nos ennemis et que j'avais été transféré a l'hôpital juste après. Aussi, lorsqu'il poussa la porte de ma chambre, me regarda et répartit comme s'il s'était trompé de chambre, je ne compris pas sa réaction. Je me demandais ce qu'il pouvait avoir pour agir comme ça et détaler comme un lapin de ma chambre. Maman ne sut quoi faire et se contenta de sourire pour tenter de dissiper la gêne. En plus de maman et Renjiro, Mahiru, Saki et Papa accompagnés de maman, étaient venu me voir.
Je ne pouvais recevoir qu'une personne à la fois, aussi, je supposais que la réaction de Kazuma était du à la présence de ma mère , mais il ne revint pas à l'hopital. Quand je posais alors là question a Mahiru de comment se portait sont frère, son visage afficha alors une mine complément déconfite et détournais là conversation en me répondant complètement autre chose. L'important est que tu ailles mieux. J'ai entendu Saki dire que tu pourrait-il retourner a là maison après la réception des appareils.
- Quels appareils ?
- Les appareils auditifs.
- Quoi ?
Je passais mes mains sur mon visage comme pour me réveiller d'un mauvais rêve, je devenais de plus en plus handicapé, je pensais que j'avais réussi à me remettre sur pied depuis notre précédent attentat mais ça empirait. Papa était aveugle, Ryūji malentendant et moi qui en plus de mes précédentes blessure n'était plus aussi adroite, s'ajoutait maintenant ça.
- La balle qui a frôlé ta tête n'a pas fais beaucoup de dégâts. Concernant l'équilibre, les médecins sont confiants, mais ils ont constaté une perte d'audition.
- C'est pas vrai,déjà que je viens tout juste de me remettre de notre attentat alors ça en plus, ça bien ma veine ....
- Ça ne devrait pas être trop gênant.
Mahiru souriait. Elle essayait de me remonter le moral et j'en avais besoin.
- Tu as raison, merci Mahiru dis-je avec un sourire. Malgré ce problème en plus, je pus en effet sortir de l'hôpital, une fois que je fus appareillé par les médecins qui avaient effectué les derniers réglages nécessaires pour que j'entende correctement.
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