Soir 3
*Point de vue Mélinda*
Hayane vient de faire un effort considérable et ça se voit. Elle n'a pas l'habitude de se surpasser sur des choses qui ne lui conviennent pas et ça se voit encore plus.
Éliodas la porte sur son dos parce qu'elle s'est évanouie suite à l'effort réalisé. Il doit sûrement prier pour ne pas qu'elle lui vomisse dessus. On se rend sur les lieux de tortures où nous retrouvons notre ancien coéquipier... Visiblement pas encore entamé par les citrouilles.
Il a eu le droit à une explosion crânienne à l'aide de ... je ne connais pas le nom de l'objet mais c'est utilisé par des constructeurs pour stabiliser deux planches ensemble par exemple.
Des morceaux de cervelles sont éparpillés, les yeux exorbités, la chair putride et difforme, l'odeur de la mort emplissait les lieux.
Nous nous regardions l'un après l'autre, heureusement qu'Hayane est endormie... Elle n'aurait sûrement pas supporté la vue.
Soudainement, un spectacle macabre s'offre à nous. Les citrouilles descendent des arbres, certaines rampent du sol, d'autres sortes de l'eau... de l'eau ? À parce que y'en a dans l'eau aussi ! Super...
Elles se répartissent le corps en sélectionnant qui mange aujourd'hui et envoie des morceaux à celles qui visiblement s'étaient privées la dernière fois. Éliodas arrache une citrouille d'un arbre, je le regarde bouche ouverte, yeux agrandis.
Il m'explique que c'est que quand elles se rassemblent et qu'on les surprend qu'on puisse desceller lesquelles sont factices et donc comestibles. Il en passe à grands mouvements une pour chaque dont moi à qui il en passe deux pour que je porte celle d'Hayane.
La suite se déroule et nous sommes en retrait bien caché derrière les arbres. La citrouille aux gants blancs débarque. J'entends murmurer un ''qu'est-ce qu'elle fout là oh merde ..'' à ma gauche.
La créature prend une autre citrouille et la mange devant nous. Cette même citrouille hurle de douleur à en rendre sourd. Puis consommée aux trois quarts est reposée au sol, deux minutes plus tard elle se régénère elle-même pendant qu'une autre boule orange se fait manger en partie avant que la #citrouillehumainemaispasvraiment comme nous l'appelons désormais, s'en aille.
Ce que nous avons vu nous laisse pantois. Je me dépêche d'entraîner le groupe loin de ce lieu si terrifiant.
Même Éliodas ne bronche pas et me suis lui qui normalement est celui qui gère la troupe.
Éliodas: '' Bon appétit.''
Entre temps Hayane s'est réveillée et mange avec nous notre butin sans réellement comprendre comment nous l'avons eu. Elle a d'abord cru qu'on allait mourir quand je lui ai assuré qu'elles ne faisaient pas parties des vivantes.
Elle m'a cru plus rapidement que je ne le pensais. Une réfugiée qui est d'habitude collée à Élio' comme une sangsue s'approche de moi. Un effort surhumain de sa part ?
Intriguée je regarde dans sa direction avec un sourcil levé. Pour une fois Hayane est loin de moi discutant avec les plus anciens, car oui Éliodas n'est étonnement pas le plus vieux malgré son statut. La jeune fille arrive à ma hauteur en se déplaçant en position assise.
La réfugié : '' Bonjour je m'appelle Bérangère et oui je sais c'est hyper vieux comme prénom. On ne se connait pas et c'est normal. Mais j'ai pu remarquer que vous êtes proche Hayane et toi. Est-ce que vous faites parties des rares à entrer ici en famille/amis/relation ?''
Mélinda : '' Bonjour, moi c'est Mélinda je ne vais pas te blâmer pour la vieillesse de ton prénom... On est relativement proche oui mais on ne se connaissait pas du tout avant. Je pense juste qu'on s'est fait confiance mutuellement car on était les deux seules à se retrouver dans cette situation sur le moment avant de vous rencontrer.''
Bérangère : '' Je vois et je comprends tout à fait. Personnellement je suis atterrie ici avec mon frère Éliodas. Beaucoup pense que je le colle par amour ce qui n'est pas totalement faux.. j'aime mon frère mais de façon fraternel pas amour de couple.''
Mélinda : '' J'avoue que j'y ai songé également désolée...''
Bérangère : ''Il n'y a pas de soucis.''
Elle s'éloigne en riant légèrement. Me laissant ainsi dans mes pensées.
Je sens le regard d'Hayane se poser sur moi de façon insistante.
Éliodas s'arrête de parler quelques secondes pour relayer son regard entre Hayane et moi de manière interrogative. Je fixe mes prunelles vertes dans son bleu aux tons de jalousie enfoncés dans ses iris noires qui se noient dans ses yeux en amandes. Elle le remarque instantanément et détourne les yeux quelques instants avant de se replonger dans mon regard. Cette fois-ci une tristesse est lisible dans ses yeux.
Je me lève sous les yeux de tous et me poste accroupie devant elle. Mes mains se posent sur ses joues rosies par mon geste inattendus de sa part.
Mes yeux regardent sa bouche une seconde avant de remonter sur ses pupilles éclairées d'eau naissante. Mes pouces s'actionnent pour effacer les perles qui commençaient à tomber.
Mélinda : '' Pourquoi ?''
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