Soir 5
*Pdv Éliodas*
Cela fait un petit temps que la tueuse n'est pas venue chercher sa victime. Ce n'est pas normal, on ne récupère pas quelqu'un si facilement avec elle on signe la mort au moment où elle nous effleure.
Bérangère : '' BOUH !''
Éliodas : '' AHHH ! mais Bébéee sérieux quoi ! Tu veux ma mort c'est ça ?''
Bérangère : '' Oh aller regarde-moi ces tourterelles là-bas haha.''
Nous regardions dans la direction qu'elle m'indique et... oh bordel Mélinda et Hayane se dévorent des yeux. Haya' sur Méli' à califourchon, les mains sur les épaules de son amie.
Ça pour un scoop s'en est un. Mais...quand sont-elles devenues si proches ?
Éliodas : '' MÉLINDA, HAYANE ATTENTION !!"
Une horde d'organes et d'os se dirigeaient vers elles à vitesse grand V.
Et autant vous dire qu'ils ont mutés, deux fois plus pourris qu'avant. Des centaines de matières putréfiées se jettent sur nos visages, nos membres. Nous rendant immobiles et incapables de se sortir de cette situation.
Bérangère est trainée au sol, s'ouvrant le dos sur le relief de celui-ci. J'essaie de me sortir de cet amas ignoble qui n'est clairement plus comestible, déjà que c'était pas fou...
Si on ne trouve pas de solution, on va tous mourir par la famine. On a déjà les soucis des carences pour les plus anciens d'entre nous...
Il fait froid, les arbres sont tristes, le sol fiévreux sous nos pas tremblants. Nous venons d'être amenés de force à ce même lieu de torture.
Bérangère calcinée devant nous se décompose...
Une vie de retirée dans cet endroit macabre et effrayant.
Plein d'entre nous se sont fait dessus et c'est compréhensible...
La scène qui se joue devant nous est pire qu'un cauchemar.
Mes camarades tous trainés sur des instruments ... un tel est guillotiné, un autre est broyé, l'une est scié en deux et l'un se voit se faire haché .....
Tant de mouvements horrifiant, tant dis qu'Hayane et Mélinda sont portées disparues.
Je suis clairement le dernier à atteindre mon heure de ceux présent à l'homicide.
On me prépare à la boîte surprise. Un cube noir énorme où tu ne sais pas ce qu'il s'y trouve mais tu y meurs.
Comme préparation, ils me cousent la bouche et les yeux afin que je ne les ouvre pas.
Des anneaux sont plantés dans ma chair et mes pieds prennent un bain d'acides pendant quelques secondes. J'aurais voulu hurler, m'enfuir...
Mais bouche cousue et encerclé sans mes yeux : mission impossible.
On me fait entrer et une voix se fit entendre. Granuleuse, odorante avec des senteurs nauséabondes. Il me faut quelques secondes pour comprendre qui j'ai en face de moi. La citrouille ''humaine''. Mon cœur ne fit qu'un tour, c'est donc ici qu'elle se trouvait lorsqu'elle n'était pas trouvable.
Citrouille : '' Ouvre tes yeux et parle-moi.''
Je n'avais pas envie sachant que je mourrai dans tous les cas. Alors autant ne pas souffrir d'avantages.
Je n'obéis pas ce qui semble l'énerver. Je sens des gants sur mon visage. Elle appuie en dessous de mes yeux puis semble chercher quelque chose. Quand je comprends ce qu'elle cherche et que j'essaie de reculer, il est déjà trop tard. Elle harponne mon muscle des paupières, ce qui enclenche d'un coup son fonctionnement....
Mes yeux s'ouvrent instantanément malgré la résistance en une giclée de gouttelettes rouge. Je souffre et un râle de douleur se fit malgré tout un chemin à travers mes lèvres soudées.
Elle réitère l'opération sur ma mâchoire qui ne fait pas long feu....
Ma bouche s'ouvre également en lamelles de peau ensanglantées.
Mon cri la fit sourire.
Je ne voyais plus grand chose à cause des sensations de brûlures dues à l'ouverture de mon épiderme. Et le sang de mes paupières se déversait dans mes yeux.
Ma bouche avait ce goût âcre de la mort se rapprochant.
Mon hémoglobine n'a tellement plus de nutriments à transporter que son goût est inexistant, amer en arrière goûts et c'est tout.
Citrouille : '' Tes petites amies se sont enfuis sans toi. Rassure-toi je vais les retrouver pour toi. Quel beau cadeau je te réserve !"
Rigolant pour elle-même la créature faisait froid dans le dos.
Plus perturbant encore, cette voix me rappelle ma mère....
Citrouille : '' Dans ce monde les pensées ne servent à rien contre moi, j'ai tout entendus. Et oui je suis ta mère, Ajicia 44 ans avocat de renom.''
Éliodas : '' P-pas po... possible.''
Ma voix se casse quand j'entends ces mots. Elle vient de décrire ma mère alors qu'elle n'aurait jamais pu savoir seule.
Mère : '' J'ai créé ce monde dans l'unique but de me divertir. Je t'attendais impatiemment...Je me suis lassée de ce monde, tu sais. Il me fallait un point stop et c'est toi que j'ai choisis. La partie où tu en fais partis est la dernière. Je ferais d'un autre monde mon terrain de jeu. Avec un autre fils dans lequel je donnerai les mêmes souvenirs.''
Disant cela elle avait retiré les anneaux de ma peau en même temps. J'étais dans un piteux état. Je ne ressentais même plus la douleur tellement je suintai de souffrance.
Éliodas : '' Quelle horrible personne tu es ... Incarner un rôle que tu n'es même pas, créer ce genre de jeux meurtriers...C'est pas humain.''
Fausse mère pour le coup : '' Il est vrai que ta mère biologique a inauguré la boîte noire. Écoute mon enfant tu parles à une citrouille tout de même, il serait temps de comprendre dans quoi tu vis actuellement. On est toujours sur terre, les citrouilles mangeuses de chairs ce n'était que des robots. Le ciel ? Il n'y en a pas c'est la même projection jamais éteinte qui me coûte un bras depuis 50 ans, il serait temps que je la change.
Le sol ? c'est de la poussière, on est dans un gigantesque hangar qui était déjà bien poussiéreux. J'ai juste empiré la chose. Les arbres sont faux et vous êtes bien atteints par les effets de manger les abats de vos camarades, c'est juste la folie qui vous masque la réelle apparence de vos corps et votre niveau de maladie.''
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