Chapitre 43
Chapitre déconseillé aux plus jeunes. Pour rappel, les mots employés ne déterminent pas ma pensée personnelle, mais celle du personnage principal du chapitre.
L'homme regarda sa montre en souriant. Casque de chantier sur la tête et gilet fluorescent, il salua ses collègues avec sympathie, quitta son lieu de travail et monta dans sa voiture en imaginant la surprise qu'il ferait à sa femme quand elle le verrait rentrer plus tôt à la maison. Il alluma la radio pour écouter sa chaîne de rock et métal préférée, puis rejoignit la départementale en sifflotant.
Lorsque le véhicule s'écarta de la voie pour prendre une route moins large, les premiers arbres embellissaient les trottoirs presque vides. L'homme changea encore plusieurs fois de chaussées avant d'atteindre l'allée des Anges où il finit par s'arrêter. Tel un verger, les trottoirs étaient particulièrement agréables à arpenter, et la ruelle, propre et lisse, se trouvait silencieuse. Pour autant, l'homme n'en fut pas étonné, et gara sa voiture devant une petite bâtisse en briques rouges, pareille à toutes celles qui l'avoisinaient. Il claqua la portière de l'auto derrière lui et observa le jardin bien entretenu qui l'accueillait. Enfin, après un court soupir, il pénétra dans le logis et patienta comme si quelqu'un allait apparaître d'une minute à l'autre. Mais après quelque temps, son impatience le conduisit à visiter toute la propriété, définitivement calme. Contrarié par sa solitude, il ôta sa veste, puis ses chaussures, mais garda son pantalon poussiéreux et son débardeur blanc qui, sueur aidant, lui collait à la peau.
Enfin, il gagna le salon, s'empara de l'étui à cigarettes qui traînait sur la table basse, et s'effondra sur la canapé. Il alluma ensuite la télévision, s'arrêta sur la chaîne de sports, et attendit qu'une autre âme vivante passe la porte du foyer.
Une bonne heure s'écoula avant que ses attentes ne soient contentées. L'homme avait les jambes étendues sur le meuble verré et les bras couchés sur le dossier du canapé. Des bouteilles de bières vides s'accumulaient aussi sur le mobilier, ainsi qu'un cendrier d'où s'exhalait l'odeur de cigarettes fumées.
Quand des pas légers approchèrent, il tourna nonchalamment la tête dans leur direction, et découvrit une jeune fille au visage pâle et au regard terrifié. L'allure de l'homme était plus redoutable que relâchée, et un silence troublant s'installa. Interdite, muette, l'arrivante semblait plongée dans un trauma sévère, ce qui eut bientôt le don d'agacer l'autre occupant des lieux.
- Ah bah c'est pas trop tôt, finit par dire ce dernier d'une voix rauque. J'peux savoir c'que tu foutais ?
L'interrogée déglutit. Elle tremblait compulsivement, ses mains s'entrelaçaient nerveusement et ses lèvres s'entrouvraient sans émettre un son. Les yeux grands ouverts, elle se montrait incapable de gérer la situation.
- Je... Je croyais que tu rentrerais plus tard... couina-t-elle enfin.
- Dis aussi qu'ça t'emmerde de m'voir !
- ... Non, pas du tout...
La respiration de l'homme s'accélérait sous le coup de la colère, tandis que sa prise jetait des yeux inquiets vers les escaliers.
- T'es qu'une vilaine fille... J'vais t'donner une bonne leçon...
L'homme s'approcha de l'adolescente, attrapa le col de son haut, et la tira vers lui. Pétrifiée, chancelante, la garce plaqua ses mains sur sa bouche et chercha tant bien que mal à fuir son étreinte.
- Reste calme, petite...
Mais la "petite" continuait de s'agiter, et des larmes impuissantes s'écrasaient sur ses joues.
- Obéis moi... J'suis ton père !
Déterminée à contrer son autorité, l'adolescente finit par être poussée au sol et reçut quelques claques méritées. Son géniteur attendit alors qu'elle se relève dans une excitation palpable ; car l'impertinence de son enfant avait fini par réveiller ses sens, et la fille n'était plus, à ses yeux, qu'une putain dont il devait s'occuper.
- Allez Mathilde, fais plaisir à Papa... murmura-t-il d'une voix plus veloutée.
La traînée entreprit d'avancer corps au sol lorsque son maître la força à se relever.
- J'ai dit : "fais plaisir à Papa" !
Monsieur Randome ôta le col roulé de l'adolescente sous ses hurlements étouffés, et bâillonna sa bouche de son propre débardeur. Il la coucha par terre, arracha son pantalon sans se préoccuper de la douleur qu'il lui causait, puis son tee-shirt, et contempla les ecchymoses des coups qu'il lui avait infligés la veille.
- Une vraie chienne ! s'exclama-t-il, euphorique. Bon sang ! J'savais pas qu'ce serait aussi satisfaisant d'te rappeler qui est l'patron ici !
Le paternel baissa son propre bas, et, sous le regard horrifié de sa progéniture, la viola.
Mathilde hurlait, couinait, braillait sous le bandeau que son père retenait.
- Si ta mère débarque, tu sais c'qu'on lui dira ? fit-il sans s'arrêter. Que j'paye tout dans c'te baraque, alors j'y fais c'que j'veux !
Et il se mit à rire, d'un rire fou qu'il savourait pleinement.
Sans se préoccuper de l'état de sidération de sa fille, il continua son affaire encore quelques minutes, puis lâcha des expirations de plaisir non contenu. L'adolescente, toujours inerte, ne s'inquiétait pas des sensations qu'elle avait procurées à son père, mais observait le plafond comme une morte.
- C'est vraiment con que j'l'ai jamais fait avant, reprit Monsieur Randome. Contrairement aux putes, ça m'coûte rien d'faire ça à domicile...
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