Justice
Pouvoir partir loin, s’évader de tous liens
Creuser les écarts et crier en vain
Que la douleur cesse, que s’arrête ce refrain
Goûter le silence, la paix du néant, la cime du rien
Toucher quelque part une vague, une main
Tendue vers nous, qui soulève l’amour serein
J’écris ces mots avec l’espoir de trouver un chemin
Une route, une grotte, un sanctuaire divin
Les forces qui me portent s’effritent de chagrin
Le devoir et la puissance me poussent encore plus loin
Relèvent et entraînent fougue et détermination à dessein
Rien n’arrêtera mes pas et la marche vengeresse du destin
Quand les perles salées exutoires de leurs sophismes d’airain
Cisèlent avec constance les bords du parchemin
De leurs ambitions, machinations, calculs malsains
Ne subsistera, vertige, juste retour et l’équilibre atteint
Qu’une vague trace, qu’un trait, un reliquat pourprin.
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