Chapitre 4: Solange prisonnière

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Dans son Manoir, la fée Sharon discutait avec Balmoth. Le démon s’adressa à Sharon avec sa grosse voix d’outre-tombe : « Cette baltringue de Ronan ne m’a toujours pas apporté d’énergie humaine ! Je pense à le faire disparaître ! Sharon ! Il faudrait commencer à chercher les pierres arc-en-ciel !

— J’en ai déjà deux mais nous ne savons pas où se trouvent les autres. De plus 3 guerrières magiques sorties de nulle part nous compliquent la tâche. Je dois faire quelque chose pour entraver la guerrière bleue car sans elle les deux autres sont vulnérables.

— N’oublie pas que je surveille tous tes faits et gestes ! »

Puis, Ronan entra brusquement dans la pièce : « Maîtresse ! J'ai repéré une pierre arc-en-ciel de couleur verte dans un musée ! Elle remplace l’un des yeux du sphinx ! Si vous voulez, je m’en charge !

— Non, idiot ! C’est moi qui y vais ! J’ai une chose importante à faire chez les humains.

— Très bien, je vous laisse. »

Kabalé interrogea Sharon : « Que vas-tu faire ?

—Ecoute, quelques jours après mon 16e anniversaire, ma sœur Amélie qui était âgée de seulement 9 ans s’est aventurée parmi les humains avec moi et deux garçons lui ont arraché les ailes avec un couteau en acier! Lorsqu’on arrache les ailes d’une fée avec de l’acier ou du poison, elle meurt après quelques heures. C’est pour cela que je dois me venger.

— Pour une fée ce n’est pas beau de se venger ! Tu risques de finir comme ta défunte tante Férosa. Et depuis que Balmoth t’a donné une partie de ses pouvoirs, tu parais moins gentille. »

Sharon n’écoutait pas Kabale. Pour aller dans le monde des humains en fin d’après-midi, elle s’habillait avec une tenue de style Gothic lolita. En sortant de son manoir, elle traverse le village féérique où les autres fées la repoussent en fermant leurs fenêtres en insultant « Brûle en enfer, vile sorcière. » Une fois à Solaris, un petit groupe de collégiennes de 12 ans la prennent pour Suzuka Utatane, un personnage du célèbre manga Kyūkyoku no dansu et se prennent en photo avec elle.

Dans un coin de rue, elle repéra les garçons qui avaient ôté les ailes d’Amélie. L’un d’eux lui parla avec vulgarité. Sharon décida de l’insulter : « Fils de trolls ! Vous avez tué ma sœur pour vous amuser et maintenant, vous me parlez de la sorte ! Maintenant, je vais vous punir pour cela ! ». La fée les tua avec un sort mortel, puis elle fouilla dans leurs affaires et découvrit une poupée lugubre qu’elle emporta avec elle, puis décida de faire les boutiques en attendant la fermeture du musée. Une fois la nuit tombée, Sharon retrouva sa robe et ses ailes de fée et utilisa un pouvoir de rétrécissement qui lui permit d’entrer dans le musée à travers les barreaux d’une fenêtre sans vitres. Elle vola vers le sphinx et enleva la pierre arc-en-ciel qui se trouvait sur l’un des yeux de la statue.

Pendant ce temps, Solange faisait ses devoirs quand soudain, Angélique lui dit : « Quelque chose de grave se passe au musée de la ville ! » La jeune fille se dépêcha de se transformer en guerrière et se précipita vers le musée, tandis qu’Angélique restait dans la chambre. A l’entrée de l’enseigne, elle aperçut Sharon qui la regardait d’un mauvais œil et s’écria: « Waouh! Une fée ?! Je pensais avoir affaire à un démon ou une sorcière ! C’est toi qui veux semer le chaos depuis tout ce temps ? Je vais m’occuper de toi !

— Tu es la fameuse guerrière bleue qui se mêle de mes affaires ? Tu n’as aucune chance contre mes sorts ! » Répondit la fée en saisissant son grimoire.

Alors, Sharon s’approcha de Solange et passa derrière elle pour la jauger du regard : « Tu es négligée et tu oses te comparer à moi ? Non mais regarde-toi, tu n’es pas digne de m’égaler ! En tant que fée, je suis meilleure que toi.

— Une fée devrait être gentille et douce alors que tu es vilaine ! Si tu veux me jeter un sort, il faudra m’attraper ! » Donc, Solange se sauva, pourchassée par Sharon. Solange se moqua : « Hé ! Tu es aussi rapide que moi ! C’est pratique d’avoir des ailes ! Par contre, je n’aime pas ton maquillage !

— Je m’appelle Sharon et vais t’apprendre à te moquer de moi !»

Après un duel de vitesse serré, Sharon dit : « Tu ne te débrouilles pas trop mal, pour une humaine. Malheureusement, je n’ai pas le temps de m’amuser. Je vais utiliser un des sortilèges du grimoire de Balmoth ! La malédiction du sommeil ! Demonus dormirum ! » Elle jeta un sort sur Solange qui s’endormit. La fée porta Solange et se téléporta chez elle grâce au pouvoir de sa bague magique. Au manoir, la vilaine fée enferma Solange dans une cellule qui se trouvait dans les sous-sols et désactiva la malédiction du sommeil pour que Solange se réveille. Dans sa chambre, elle posa la poupée lugubre qu’elle avait trouvée sur une étagère sur laquelle étaient assises d’autres poupées plus effrayantes les unes que les autres au regard fixe. Dans le laboratoire de magie, elle trouva un coffret noir muni d’un sceau magique qui ne pouvait s’ouvrir qu’avec les pouvoirs de Férosa sur une pile de grimoires poussiéreux. Elle saisit sa bague et se dit : « Avant de mourir, ma tante m’a donné sa bague magique, ça devrait fonctionner ! » Elle fit briller la bague au contact du coffret qui s’ouvrit. Elle prit la pierre bleue et la pierre violette avec elle et les cacha dans sa chambre avec la pierre verte. Pendant ce temps, Solange se réveillait et regardait autour d’elle. Elle était enfermée dans une petite pièce dont le mur était en pierres grises, il y avait un vieux lit, un pot de chambre ainsi qu’une vieille lanterne. Elle se souvenait de ce qu’elle voyait avant de s’endormir et comprit qu’elle était prisonnière dans la demeure de Sharon. Elle se sentit soulagée d’être loin du collège, lieu de tous les tourments. La jeune fille informa ses amies ainsi que sa sœur Matilda par téléphone.

Salut ! En ce moment, je suis emprisonnée dans un donjon par une vilaine fée qui s’appelle Sharon. Je préfère avoir affaire à elle qu’aux ennemis du collège. En tout cas, je vais bien.

En apprenant cette triste nouvelle, la mère de Solange qui était une pâtissière, invita Taïs et Karin manger une tarte aux pommes pour faire un hommage à Solange aux côtés de Matilda, la petite sœur de Solange qui faisait le maître du jeu pendant les parties de jeu de rôle. Le repas était silencieux et tout le monde faisait une tête d’enterrement.

Karin commenta : « Il est nul ce repas ! Personne ne parle depuis le début.

— Avant d’entamer cette tarte, je tiens à préciser que je l’ai faite pour Solange, car c’est son dessert préféré. Ma fille a disparu et on se retrouve avec la tarte sur les bras ; je trouve ça triste ! C'est pour ça que je ne me jette pas dessus comme une gourmande, parce que ma fille est prisonnière d’une vilaine fée et que ça me fait mal et à sa sœur aussi. Dit Mme Midoki.

— Moi aussi j’aime les pommes. Ajouta Matilda.

— Elle paraît bonne et je ne peux pas m’empêcher de penser que Solange ne puisse pas en manger. S’attrista Taïs.

— Si ça se trouve, Sharon est en fait une vilaine sorcière qui a voulu mettre Solange dans la solitude et la tristesse. Dit Karin.

— Solange me manque ! Lorsque nous la reverrons, nous lui ferons toutes un câlin. Dit Taïs

— Si Sharon nous voyait en train de pleurer autour d’une tarte, elle rirait bien. Grogna Karin en cognant la table avec son poing.

— Allumons la télé. » Déclara Karin en allumant le poste de télévision sur la chaîne des informations. Les journalistes interrogeaient des gardes du musée confus sur le fait que le vol de l’un des yeux du sphinx aurait été commis par une fée. Les journalistes prenaient les gardes pour un duo comique et changeaient de sujet.

Taïs conclut : « C’est sûrement cette fée qui a enlevé Solange. Si on en parle à l’école, personne ne va nous croire.

— Il vaut mieux qu’on dise que Solange est malade, sinon, on va nous prendre pour des folles. C’est que dans ce monde, personne ne pense qu’une fée soit capable de commettre de tels méfaits. » Ajoute Karin. Pendant cette discussion, Angélique décida d’accompagner Taïs.

***

Dans sa cellule, Solange chantait une chanson heureuse. Sharon s’approcha de la cellule de Solange et y envoya un vieux plateau avec les restes de son souper et parla à Solange d’un ton agacé: « Tu as été une adversaire remarquable. Pour cela, je te donne un bon repas.

— C’est quoi ce truc ?

— C’est un bouillon aux citrouilles avec une part de tarte à la mirabelle. Tout ceci est cuisiné par ma servante. Et cesse de chanter bêtement. En plus, tu chantes mal.

— Tu sais, je suis bien ici, tu m’éloignes des malheurs au collège. Tu m’as sauvée !

— Tu es seule et sans amies loin de chez toi. Ici personne ne peut te trouver. Tu devrais avoir peur.

— Tu rigoles, l’enfer c’est le collège ! Tous les jours, je me fais insulter par Sarah, en classe on diffuse des rumeurs sur mes amies ou moi, en récréation Taïs se fait mettre à la poubelle pendant que Karin et moi subissons des moqueries de la part des populaires et à la sortie, les 3e nous embêtent. Et même en dehors de l’école je reçois des messages blessants par centaines sur Lynchat. J’utilise l’humour comme défense alors qu’en vrai, j’en ai marre. Etre enfermé dans le repère d’une magicienne, ce n’est rien à côté de tout ça. Répond Solange avec énervement.

— Tu es étrange comme fille. Bien, pour une fois, cette nuit, je vais bien dormir. Et fais un peu de silence ! » Répondit Sharon en quittant les sous-sols pendant que Solange mangeait sa nourriture.

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