Chapitre 8 Shelby

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Samedi 16 Mai 2009, 11h00.

Aujourd'hui c'est le grand jour, la remise des diplômes. Je suis complètement excitée. Charlie et Jamie sont venues à la remise, c'est une grande fête, la presse est également là.

La cérémonie commence avec l'entrée des élèves diplômés dont je fais partie, sur le morceau «Pomp and Circumstance ». Puis les discours des professeurs et majors de promo commencent. Ils nous remercient de notre implication et nous félicitent.

Je vois Charlie et Jamie dans l'assistance avec les larmes aux yeux. Je suis tellement fière de leur offrir cette réussite. Tout cela ne serait jamais arrivé, si je n'avais pas rencontré Joe puis Charlie et enfin Jamie... Mes larmes s'agglutinent au bord de mes paupières, mais je refuse de les laisser s'échapper... pas aujourd'hui, c'est un jour heureux.

Vient ensuite le temps de la remise des diplômes, effectuée en main propre par nos professeurs. Lorsque j'ai celui-ci en main, je change mon tassel* de côté. Quand tous les diplômes ont été remis, nous lançons tous notre tassel dans les airs sous les cris de joie de la foule. Après la prise de photos, les élèves se dirigent ensuite au bal de promo qui a été organisé pour l'occasion. Moi, je préfère rester avec ma maman de cœur et Jamie pour fêter cela comme il se doit.

J'ai encore sept ans d'études à effectuer. Quatre ans d'études après le lycée, puis trois ans d'études pour avoir l'examen du barreau. Normalement, si tout se passe bien en mai deux mille seize, je passerai l'examen du barreau dans l'état de mon choix et je serais prête pour être avocate ! Donc encore quelques belles années d'études.

Nous rentrons toutes les trois à la maison. Charlie a invité Jamie à fêter mon diplôme, c'est autour d'un bon repas que notre journée se déroule.

— Viens ma puce, je voudrais te montrer quelque chose, me dit Charlie.

Nous sortons de la maison et nous dirigeons vers le garage. Charlie actionne la télécommande de la porte du garage. Celle-ci se soulève lentement laissant entrevoir... sa voiture ?

— Qu'est-ce que ... ? dis-je

Je me retourne vers Charlie, ne comprenant pas où elle veut en venir.

— J'ai pensé que tu méritais un cadeau pour l'obtention de ton diplôme et surtout pour n'avoir rien lâché pendant ces sept mois. Tu as bossé presque jour et nuit, ne sortant jamais. Tu as bientôt dix-sept ans, enfin dans cinq mois, mais tu peux d'ores et déjà conduire ce véhicule.

— Quoi ? Tu me prêtes ton véhicule ?

— Ton véhicule, ce n'est plus le mien. Je l'ai fait réviser et mis les papiers à ton nom. Ce n'est pas grand-chose Shelby, tu sais c'est un vieux Ford de dix-neuf cent quatre-vingt-trois.

— Tu plaisantes... c'est ça ?

— Non, je suis très sérieuse. Ton arrivée dans ma vie est un réel bonheur. Tu es mon petit rayon de soleil. je veux que ce petit rayon continue de briller aussi bien dans tes études, que dans ta vie de tous les jours. Il faut que tu sortes un peu Shelby, tu es jeune et je n'ai jamais vu personne avec toi. Pas de copine, pas de copain, me dit-elle avec un clin d'œil. Donc j'espère que de pouvoir te balader t'ouvrira d'autres horizons.

Je lui saute littéralement dans les bras et parsème son visage de baisers. Elle explose de rire et moi de larmes.

— Arrête Shelby... arrête ! rit-elle, tu vas nous faire tomber.

Jamie est aussi heureuse pour moi et me prend dans ses bras.

— Moi, je n'ai pas pu t'offrir un aussi joli cadeau mais je t'offre ton permis de conduire et ton assurance, pour les trois prochaines années d'études, comme cela tu n'auras pas à te soucier de cette paperasse-là. Tout est réglé.

— Quoi... mais... vous êtes folles ! crié-je.

Après les avoir embrassées mille fois, je me précipite au volant du pick-up. C'est un modèle F cent cinquante Xlt. Il renferme un moteur V huit et fait vingt-sept chevaux fiscaux. Sa couleur est bronze crème et son intérieur est brun. Il y a trois places assises. La boite de quatre vitesses est automatique. Je me retourne vers l'arrière et fais coulisser la lunette arrière.

— Merci ! Merci ! dis-je, oh merci !

— D'abord, jeune fille, il faut passer ton permis et tu as toute la période estivale pour le faire, me dit Jamie, comme cela à la rentrée, tu pourras te rendre à l'université avec ce véhicule.

Je n'ai plus les mots, jamais... jamais... je n'avais eu plus beau cadeau. Du moins, à part la rencontre avec ses deux femmes extraordinaires.

— Je vous aime, vous êtes mes deux mamans de cœur vous savez !

— Euh... justement à ce propos... me dit Charlie en se raclant la gorge.

Je les vois échanger un regard... inquiet ? Qu'est-ce qui peut bien rendre Charlie aussi nerveuse.

— Qu'est-ce qu'il se passe Lilie ? Tu ne veux pas que je t'appelle comme ça c'est ça ? Je peux comprendre... tu sais... c'est vrai... tu n'es pas vraiment... ma maman... alors ça...

— ... Shelby, me dit-elle en traînant sur mon prénom.

— Oui... je parle trop c'est ça... tu veux que je me taise... tu en as marre peut-être que...

— ... Shelby ! stop... me dit Jamie.

— Ok... ok... j'ai compris pardon... en fait... la voiture... c'est pour que je parte... c'est ça, tu ...

— ...mais, vas-tu me laisser en placer une ?

— Oui oui bien sûr, je... je suis désolée... je me suis peut-être un peu trop imposée dans ta vie...

— Jamie et moi sommes ensemble !

Pour le coup, je reste sans mot. Et il m'en faut pour me clouer le bec, je vous l'assure.

— Shelby ?

Je suis toujours la bouche ouverte...

— Shelby, dis quelque chose, s'il te plait... reprend Jamie.

— On ne voulait pas te choquer, continue Charlie, on voulait pouvoir vivre ensemble mais si cela te pose un problème, on peut le comprendre tu sais... le regard des autres, le malaise...

— NON ! crié-je... je veux dire, je m'en fous du regard des autres ! Oh purée ! je vais avoir mes deux mamans avec moi c'est ça ?

— Euh oui... enfin si tu veux, me dit Charlie.

— Si je veux ? mais QUI suis-je pour vous dire non ! Tu m'as accueillie les bras ouverts, j'ai bouleversé ta vie, j'ai envahi ton espace et tu me demandes... la permission de vivre avec Jamie ? Mais je suis la plus heureuse du monde ! m'égosillé-je en leur sautant dans les bras. J'ai deux mamans ! YES !

Oui mais qui dit deux mamans, dit deux fois plus de conseils, deux fois plus de « fais attention », deux fois plus de « ne réponds pas quand je te parle ». Ça, c'est pour les moments un peu chaud entre elles et moi. Sinon c'est deux fois plus de câlins, deux fois plus d'amour au quotidien. Ma vie est devenue un conte de fée.

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