Chapitre 20 Léo

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— Ce n’est pas vrai ! Elle me prend vraiment pour con ! gueulé-je en continuant de descendre les marches.

Ghost m'attend en bas, on doit rejoindre le club. Il attend un coup de fil d'un de ses contacts présents dans la prison où est enfermé Franck. Ce dernier en a pris pour cinq ans puisqu’ils n'ont pas pu trouver beaucoup de preuves contre lui. Ghost lui a déniché le meilleur baveux et avec les remises de peine, il devrait sortir dans deux ans max.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— C'est Shelby !

— Ton grand amour ?

— Arrête tes conneries, j'suis inquiet pour elle.

Ce qui a le mérite de lui faire reprendre son sérieux.

— Pourquoi ? Qu'est-ce qu’il se passe ?

— J'sais pas, mais y'a un truc pas net avec son nouveau taf.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

— Faut que ça reste entre nous ok ? Pas question d'en parler à Sandie, je ne veux pas que ce que je vais te dire arrive jusqu'aux oreilles de la gamine ok ?

— Tu m'inquiètes là, me répond t'il

— Moi aussi ça m'inquiète. Alors écoute...

Tout en se dirigeant vers la voiture, je lui répète les propos que Shelby m'a tenus lorsqu'elle était raide défoncée et les marques que j'ai vu sur son cou, mais je soupçonne d'autres bleus, au vu de la douleur qu'elle a affichée lorsque je lui ai attrapé le bras, alors que je ne l'ai même pas serré.

— Mince... elle ne s’appelle pas Adams ?

— C'est tout ce que tu as retenu sur la totalité de ce que je t'ai dit ?

— Mais non bien entendu ! Tu veux qu'on lui file le train à ce type ?

— Non... je vais surveiller Shelby de plus près.

— Humm... avoue qu'elle te plaît bien la gamine comme tu dis, sache qu'elle a vingt-six ans, elle n'est pas vraiment une gamine, si tu vois ce que je veux dire.

J'ai passé sous silence, le moment où en délirant, elle m'avait confié avoir été abusée dans sa jeunesse. Nous récupérons nos bécanes et filons au club.

Arrivés là-bas, nous allons directement dans son bureau, Falco est déjà là, il nous attend en sirotant un Rumble dans le canapé.

— Salut les gars, nous dit il lorsque nous pénétrons dans la pièce.

— Salut Falc, répondons-nous ensemble.

— Dans cinq minutes, notre contact devrait appeler, dit Ghost en regardant sa montre.

Nous attendons donc en parlant des jumelles, notre sujet favori. La vie dure qu'elles mènent à leur papa, en l'empêchant de s'occuper de maman, ça nous explose de rire.

— Riez bien ! allez-y ! foutez vous de la tronche de votre Président, lorsque ce sera votre tour, ne venez pas pleurer pour que je vous donne des conseils !

— Ça ne risque pas ! dis-je, les gosses c'est pour les autres !

— Ouais on dit ça, me répond Falco, si ça se trouve, tu seras le prochain !

— Faudrait d'abord que je trouve la gonzesse, mais ce n’est pas demain la veille que je pourrais arriver à autant de niaiseries, que vous deux.

Je prends un coussin du canapé dans la tête par Falco au moment où le téléphone sonne. Nous reprenons immédiatement notre sérieux.

— Allô dit Ghost, humm... ok merci.

Ce sont là, les seuls mots qu'il a prononcé en notant un numéro sur son carnet avant de raccrocher.

— Parfait, nous dit-il, on a un contact. Pour le Mexique, pour l'instant nous sommes grillés, on va donc se la jouer discret. Je dois appeler l'acheteur à dix-sept heures pour en savoir plus, et pouvoir ainsi parler « chiffons ». Je vous tiendrais informé de la suite après ce coup de fil, Ok ?

— Ok ! Répondons-nous.

— En attendant, allons bouffer un morceau, ensuite faites le tour des garages de Waco, pour savoir si tout va bien. De mon côté, je vais appeler les clubs pour avoir des nouvelles, savoir si tout se passe bien, depuis votre petite virée à celui de Dallas.

Dallas... le cadeau dans la boite qu'ils ont reçu de notre part en guise d'avertissement. Certes, les retombées nous ont coûté Franck et le marché du Mexique, mais bon, on ne peut pas toujours gagner.

Nous partons sur nos bécanes en embarquant avec nous, quatre autres membres.

Après avoir fait le tour des garages, réglé quelques conflits entre un client et un employé ; le premier ne voulant pas payer alors que le boulot était fait dans les règles de l'art et le second voulant lui exploser la tête à coups de pied de biche s'il ne payait pas, nous revenons au QG, un peu avant quinze heures.

Les brebis nous attendent devant la porte d'entrée. Ghost leur a interdit de rentrer dans la maison depuis le retour de sa sœur, sans être accompagnées d'un membre du club et seulement pour finir dans les appartements privés, pas pour se vautrer dans les pièces communes. Donc, elles nous surveillent de leur mobil-home puis en sortent au bruit de nos motos pour pouvoir nous alpaguer.

Grâce vient directement vers moi et se suspend à mon cou.

— Bonjour mon cœur, pas trop fatigué par ta virée, j'espère ?

— Non ma belle, énervé serait plus juste.

— Alors si on allait faire un petit tour là-haut ? continue t'elle en descendant sa main sur ma braguette.

Ok, là ça y est, j'ai la quille qui se redresse. Je lui mets la main aux fesses.

— Allons-y ma belle ! Viens me montrer ce que tu es capable de faire pour me mettre de bonne humeur.

Nous montons vers mon appartement, en passant devant celui de Shelby. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle m'a vraiment pris pour un abruti, avec son excuse d'une partie de jambes en l'air, un peu violente, comme si j'allais la croire avec tout ce qu'elle m'a déballé en plus, mais bon, elle ne se rappelle pas, c'est pas plus mal.

Nous rentrons dans mon appart. Je me dirige vers la baie vitrée du salon que j'ouvre en grand. J'ai une petite idée derrière la tête... je me penche discrètement vers son balcon, pour voir si ses fenêtres sont ouvertes. Bingo... elles sont TOUTES ouvertes ! Grâce m'a déjà fait couler mon expresso qu'elle m'apporte, en tortillant du cul, alors que je rentre de nouveau dans la pièce. Je l'avale d'une traite, bouillant comme je l'aime puis chope Grâce par les jambes. Je la renverse sur mon épaule, ce qui l'a fait crier et rire... ce que j'attendais. Je lui claque les fesses puis lui dis assez fort en la déposant au bord de mon lit,

— Allez ma belle ! Brûlons nos calories ! Montre-moi la chienne que tu peux être !

Il est de notoriété que j'aime le sexe un peu hard. Soumettre une femme aux plaisirs que je lui donne, en passant d'abord par quelques douleurs raisonnables, pas de violences non consenties chez moi.

Grâce retire sa petite jupe rouge ras la moule puis son top qui ne cache pas grand-chose. Elle porte un string noir ouvert à l'entrejambe et un soutien-gorge noir également. Enfin, si on peut appeler ça un soutien-gorge puisqu’il ne soutient rien du tout. A la place du bout de tissu qui devrait recouvrir ses mamelons, se trouve une ouverture qui laisse passer ses seins. Cela forme comme un triangle autour deux. Elle a un porte-jarretelles noir qui retient des bas en résille. Elle a des talons de quinze centimètres de haut et se dandine en me voyant arriver à sa hauteur. Je la pousse sur le lit lui demandant de mettre ses bras en croix. Je prends chaque poignet, que j'entoure d'une sangle accrochée à mon lit. Je fais de même avec ses chevilles et les attache avec deux autres sangles, fixées également au cadre de mon lit. Je récupère dans le tiroir de ma table de nuit, les pinces à tétons que je positionne de chaque côté, en serrant la petite vis, ce qui augmente la pression. Elle mouille déjà... Je prends ensuite le fouet avec ses lanières de cuir, puis viens frapper par petits coups secs son clitoris. Elle gémit, se contorsionne. Je fouette ses pointes de seins érigées vers moi. Elle commence à me supplier. Je me positionne entre ses jambes, commence à lécher son clitoris, à l'aspirer. Puis, quand je sens qu'elle est bien prête, je lui enfonce un godemichet vibrant dans son vagin puis le fait aller et venir. Elle gémit de plus en plus fort. J'attrape un nouveau godemichet que je mouille avec sa sécrétion vaginale, l'insère ensuite dans son anus.

— Vas-y Léo ! je vais jouir ! crie t'elle

— Je te l'interdis ! dis-je, pas encore, je ne t'en ai pas donné l'ordre.

— D'accord... d'accord...

Je continue de m'amuser avec les vibromasseurs. A chaque fois que je la sens se rapprocher de l'orgasme, je retire les jouets. Au bout d'un moment, je saisis une capote dont je déchire l'emballage entre mes dents et commence en entrer dans son fourreau. Bon sang... elle est vraiment prête, pas besoin de forcer, ça rentre comme dans du beurre. Je commence à bouger mon bassin, fouettant mes bourses contre sa peau... quand j'entends

— Oh les fous ! Léo va les tuer d'avoir bousillé sa Harley !

Quoi ?

— Quoi ? gueulé-je en sortant de la chatte dans laquelle je venais de me plonger.

— Léo ! Non ! me crie Grâce.

— Désolé ma belle mais je tiens plus à ma bécane qu'à ta chatte, même si elle est délicieuse, dis-je en remballant mon paquet, sortant sur le balcon torse nu comme une balle, mais au fait... je ne l’ai pas mise de ce côté-là ma bécane ? Elle est sur le parking de l'autre côté normalement ? Je regarde par-dessus le balcon, en effet, je suis côté lac, pas côté parking. C'est alors que je l'entends rire.

— Désolé Bruton ! dit-elle pliée en deux, mais tes bruits de nounours qui s'envoie en l'air avec Miss Peggy, j'en pouvais plus ! J'ai un dossier à bosser moi !

— Oh la salope !

— Eh ! Je ne te permets pas !

— Tu vas me le payer, dis-je en me dirigeant vers son balcon et en ouvrant la petite grille nous séparant.

Mais elle est plus rapide que moi. Elle me ferme la porte au nez après avoir clos préalablement, ses autres fenêtres.

— Tu vas me le payer, dis-je en la pointant du doigt.

— Change de disque Bruton ! tu radotes, ce n’est pas très bon à ton âge. Attention... tu sais, quand on commence à radoter... ben... la tige ne devient plus aussi verte et pleine de sève. Tu comprends ? La tige... la sève... ou si tu préfères... l'asticot qui se terre... tu vois ? rit elle.

— GRRR... tu vas...

— ...me le payer, oui je sais, tu l'as déjà dit papi, trois à deux, dit-elle en me tirant la langue.

Sur ce, elle me tourne le dos et rentre dans son bureau dont les rideaux ont été tirés. La garce ! Elle veut jouer alors nous allons jouer. Je rentre dans mon salon et j'entends Grâce m'appeler. Mince elle est toujours attachée à mon lit ! J'arrive dans ma piaule puis commence à la détacher.

— Mais qu'est-ce que tu fais ? Tu ne vas pas me laisser comme ça ? Tu n'as pas fini ! Je suis complètement excitée, j'ai envie de jouir moi !

— Désolé, l'ours est rentré dans sa tanière ! C'est mort pour l'heure, donc tu peux virer !

— Quoi ? Non ! Tu ne peux pas me faire ça !

— REMBALLE ET CASSE TOI ! c'est plus clair comme ça ! dis-je en lui balançant sa robe à la figure.

Bon sang ! Elles me cassent les burnes toutes ces gonzesses aujourd'hui. Je file sous la douche pour me calmer et j'entends la porte d'entrée se refermer, signe que Grâce vient de se barrer. Voilà mon plan cul à l'eau, j'ai voulu jouer au con, en exposant les bruits d'une bonne baise à Shelby, je me suis pris un râteau dans la tronche. Grrr... je vais me venger... je ne sais pas encore comment, mais je vais me venger.

A dix-huit heures, je reçois un sms de Ghost, nous demandant à tous de venir en salle de réunions. Je descends donc deux par deux les escaliers, pour le rejoindre. Je prends place à côté de Tomy notre sergent d'armes, lui-même étant à la droite de Ghost, Falco à sa gauche.

— Pour ceux que je n'ai pas vu, je vous fais un compte rendu des derniers évènements, commence Ghost. J'ai eu un retour de mon contact à la prison où Franck purge sa peine. Pour le Mexique, on ne peut plus les fournir, on est dans le viseur du FBI. On va donc se la jouer discret pour le moment, en attendant de trouver un autre moyen pour les approvisionner. Par contre, Franck m'a fait passer ce matin, le nom d'un potentiel acheteur à New York. Je l'ai contacté à dix-sept heures comme c’était prévu. D'après ce qu'il en est ressorti, ce sont des gros consommateurs de AK quarante-sept, de Glock quarante-cinq et autres. Avant de passer commande, il veut nous rencontrer. J'ai proposé d'envoyer mon V.P avec l'un de mes sergents. Tomy, tu seras donc de la partie, par contre, j'ai besoin également de quelques hommes pour couvrir leurs arrières, si les choses venaient à mal se passer, ce qui normalement ne devrait pas. Bref, Léo tu iras avec Mike, Joe et Steve en couverture.

— Quand ? dit Tomy

— Dans quinze jours ! Jim, l'interpelle-t-il, cela te laisse largement le temps de me trouver tout ce que tu as sur ce gang. Tu resteras à la fin de la réunion, je vais te donner tous les détails. En commun accord avec l’acheteur, l'adresse de la rencontre sera donnée au dernier moment, pour éviter un éventuel piège ou une éventuelle fuite, de notre côté comme du sien. Moins de personnes sont au courant, moins le risque est grand. Des questions ?

— Non, répondons-nous chacun notre tour.

— Parfait, nous pouvons donc passer à la suite. Qu'en est-il au niveau des garages ?

Nous continuons ainsi à parler de la visite faite dans les garages, puis des coups de fil passés aux différents clubs. Nous sortons de réunion à vingt heures trente pour aller nous restaurer.

Lorsque nous pénétrons dans la cuisine commune, nous sommes accueillis par la bonne odeur d'un couscous. Les mecs sont euphoriques, chacun prend sa place. Les femmes sont déjà présentes. Nikita, Sandie, Lorenne et la gamine, mais également les femmes de quelques-uns de nos autres membres avec leurs minots. L'ambiance est bon enfant, tout le monde se charrie sur différents sujets. Je surveille Shelby du coin de l'œil, rencontre plusieurs fois son regard, regard qu'elle détourne assez rapidement d'ailleurs. Toi ma petite, je sais ce que je vais faire... on va bien se marrer. A la fin du repas, lorsque les mecs vont fumer leurs clops, je les suis et fais discrètement un crochet par la cuisine, subtilise ce dont j'ai besoin puis grimpe dans les étages pour préparer ma vengeance. Je passe d'abord par mon appartement, pour voir s'il ne serait pas plus simple de rentrer par une fenêtre ouverte, plutôt que de crocheter la serrure de l'appart de Shelby... et oh... miracle, elle a ouvert de nouveau ses fenêtres. En même temps avec la chaleur de la journée, la fraîcheur de la nuit permettra de faire retomber les températures dans nos logements. Je me précipite dans sa salle d'eau, mets en place ma vengeance et ressors trois minutes plus tard. Je dévale les escaliers, vérifie que personne ne me voit, me faufile vers la porte d'entrée et fais semblant de revenir de l'extérieur. Personne n'a rien vu. Parfait. Je chope la canette de soda que je secoue légèrement et passe derrière Shelby en la débouchant. Ce que j'avais prévu, arrive, le soda gicle sur elle.

— Oh nom d’un chien Léo ! tu ne peux pas faire gaffe !

— Désolé Gamine, ce n’est pas moi, c'est le soda qui a dû être secoué avant que je le prenne.

— Mais d'où tu bois du soda toi ! me dit-elle.

— Ben... tu sais bien... les vieux... faut qu'ils fassent attention à leurs artères, dis-je en lui faisant un clin d'œil.

— Bon sang ce n’est pas vrai ! J'suis collante maintenant.

— Ça ne change pas trop de d'habitude !

— Ha Ha Ha, fait t'elle ironiquement, soit t'es une tombe, soit t'es un clown ! Je préfère lorsque tu fermes ta gu... bouche, dit-elle, la politesse c'est pour les enfants présents, non pas pour tes oreilles de phacochère.

— Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu celle-là !

— Sandie, je suis désolée mais à cause de ce gros... Bruton, dit-elle en levant les yeux en l'air, je vais aller me doucher. Je vous dis bonne nuit puisque je vais en profiter pour travailler sur mon dossier.

Sur ce, elle nous quitte, non sans m'avoir lancé un regard noir.

On est à combien déjà quatre à deux ? depuis la dernière fois. Je crois que je vais encore remonter d'un point ce soir... elle va plancher à deux.

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