Chapitre 3 – Ecrire la réalité - Les révolutions des supports de mémoire
Les révolutions des supports de mémoire
Plus on avance dans l’histoire, et plus l’écriture devient subtile, on passe d’une écriture en pictogrammes, cunéiforme, à une écriture hiéroglyphique, et plus récemment l’écriture cursive et alphabétique. A cela il faut associer à l’orient, l’écriture chinoise, qui se conçoit sous forme d’idéogrammes.
Les supports de la mémoire, se sont faits plus minutieux, avec le temps qui passait, et plus fragiles aussi : au départ gravé dans la roche, nous passons à l’écriture sur tablette, peaux de bête, sur papyrus, et finalement sur papier. Ces supports, vont avec l’affinage de la langue, qui passe d’une écriture idéalisée à une écriture qui devient totalement figuré à abstraite. En agissant ainsi, on gagne en précision, et en rapidité, mais aussi nous libérons de la mémoire, grâce aux différents supports utilisés, de la même façon, on la rend plus pérenne, car c’est ce qui permettra de faire des comptes, qui deviendront des contes, puis des histoires.
L’histoire avec un grand H, évolue et s’accélère avec l’évolution de l’écriture. Les grandes révolutions de la religion et de la spiritualité accompagnent celles de cette dernière. En effet, les textes les plus reproduits, restent les textes religieux tels que la Torah, l’ancien et le nouveau testament, et plus récemment, l’islam. Les textes étaient principalement transmis par des copistes qui se chargeaient de recopier plus ou moins précisément le textes sur des parchemins et peaux de bête, formant les tout premiers livres.
Jusqu’à la révolution de l’imprimerie, invention, qui apparaît en Allemagne, mais hérité, d’une technologie chinoise, celle de l’impression. Bien entendu le premier livre imprimé, fut un héritage de cette révolution religieuse, au travers de la bible.
Cette invention, ne fait pas que libérer du travail aux moines et copistes de tout genre, elle accélère et vulgarise, la pensée humaine, en la rendant accessible à un plus grand nombre, libérant par ainsi la mémoire des individu grâce à ce nouveau support.
L’avant dernière révolution, de transmission de la pensée, par le biais de l’image, du son et de l’écriture, est celle des médias, qui pu émerger, grâce à la fée électricité, en toute fin du XIX -ème siècle, début XX -ème. L’invention du phonographe, puis du téléphone, et la diffusion des premières radios, et télévisions, qui diffuseront leurs images à travers le monde. Cette révolution, permis de passer de l’économie monde, comme le dit Fernand Braudel, à la mondialisation de l’information. L’imprimerie n’est plus le seul vecteur de cette information, concurrencé par la radiophonie, dans un premier temps, et d’autres technologies par la suite. Cette accélération va de pair, avec la croissance exponentielle de la démographie qui l’accompagnera. Plus de terra incognita, si ce n’est l’espace, dont le symbole fut le drapeau américain planté sur la Lune.
Dernière révolution en date, avec à la fois un support plus fragile, mais plus rapide, que tout ceux qui ont déjà précédé, reste l’informatique, apparu avec les premiers pas sur la lune. L’instantanéité est atteinte, avec la démocratisation, de ce médium, durant les années 80, grâce à l’apparition du micro-ordinateur. Nous atteignons, le transfert de support le plus important, et le plus rapide jamais effectué, depuis l’invention de l’imprimerie. Libérant ainsi la mémoire de milliers d’étudiants, et créant ainsi une société ou les loisirs se démocratisent, atteignant un sommet de luxe, jamais atteint par aucune civilisation par le passé. L’accélération de l’information, permet ainsi de produire des nouvelles formes de pensées, de déterminer, un nouveau champ des possibles.
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