Pensée VI
J’ai fait ce nouveau rêve
Dans un monde inconnu
Je découvrais tout
Et j’accompagnais quelqu’un
Il était une conscience immortelle
Qui était avant le début
Et sera encore bien après
Il avait un poids sur les épaules
Ses yeux ont tout vu
Ses oreilles ont tout entendu
Ses mains ont fait tous les combats
Il ne pouvait plus s’émerveiller
Nous étions contraires
Il brisait mon enthousiasme
Je forçais son réveil matinal
Je soutenais les émotions de deux êtres
Sur une Terre plutôt grise
Où l’Homme ronge la matière
Ses yeux sombrent irrémédiablement
Les miens oublient les couleurs
Au détour de notre chemin
En dehors des villes bruyantes
Dans la solitude des vallées
Nous nous sommes arrêtés
Il a versé une larme
Une fleur s’ouvrit à elle
Je ne pouvais faire un son
Nous arrivions au centre de la Terre
Endroit de merveille aux mille couleurs
Aux mille gisements, aux mille et une vies
Tout ce qui a ailleurs disparu revit ici
Voilà ce qu’ignorait mon ami.
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