Errances
Au sommet d’une colline
Dans mon petit pays, le Berry
Se trouvait quatre grands arbres
Sentinelles du monde, le mien, elle se voyaient
Dans toute la vallée, de Bourges à Sancerre.
De la fenêtre de me chambre, en regardant vers le nord-est
Dans l’obscurité de la nuit
La lumière était vive, brisant toutes ténèbres
De la tour de télévision.
Les distances sont relatives
Je marche aujourd’hui des kilomètres
Dans les rues de Strasbourg
Enfant lorsqu’il s’agissait d’aller
Dans un autre village, la voiture était prête
Sont-ce les villes qui sont étendues
Ou les campagnes ?
Est-ce l’enfant que j’étais ou
L’adulte que je suis qui pose la question ?
Que dire des collines qui formaient le paysage ?
Je pose mon regard sur ces héros de guerre
En me demandant où sont les héros de paix
Ceux qui n’ont porté aucun combat
N’ont jamais levé le bras
Puisque la violence engendre la violence
Les perdants passant à gagnants
Comme les gagnants à perdants
La guerre n’est pas la finalité
Mais un entretien d’elle-même
Dominants-dominés, un modèle sans gloire aucune.
Annotations
Versions