Le jugement d'Eliam

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Quashirell se demandait encore ce qu'elle faisait ici. Certes, elle était la souveraine et elle se devait d'assister ce genre de conseil, ce genre de réunion pour que justice soit fait. Le geste agressif d'Eliam ne pouvait rester impunie et tous ses magistrats s'étaient mis d'accords : Eliam n'avait plus sa place dans le cercle royal. Il avait perdu sa fiancée et avait menacé la reine ainsi que le prince Shitrim. Seul son statut avait réussi à ne lui fait que frôler la peine de mort immédiate.


La reine écoutait le plaidoyer de chaque personne qui doutait encore de l’impartialité de sa majesté. Mais la souveraine était triste d'entendre de telles atrocités sur le jeune homme qui n'était finalement que de quelques années son cadet. Il aurait pu être son petit frère.


- Je suis du même avis que le Général Draph... Je connais cet homme depuis trop longtemps pour savoir qu'il ne se serait jamais comporté de la sorte si la peine n'avait pas altéré son esprit.


Eliam était présent, mit au fer loin des juges, gardé par quatre piques qui pointaient dans sa direction. Honteux, il regardait le sol, sans rien dire, sans chercher à se défendre. À quoi bon ? Il était conscient d'avoir dépassé les limites avec sa reine. Mais il ne regrettait en rien ses mots et sa mâchoire était crispée que personne ne l'ait cru. Le prince Shitrim était un meurtrier, il en était persuadé.


Ce dernier était d'ailleurs présent et brillait par son absence de parole, lui qui d’habitude, se plaisait à donner son avis, restait muet dans ce jugement. Eliam se demandait bien pourquoi... Alors qu'il avait la possibilité de faire tomber la tête de celui qu'il l'avait ouvertement défié et accusé du meurtre.


- Les votes sont ouverts, dans ce cas. Qui pour que l'accusé soit condamné à avoir la tête tranchée ? Lança le général Draph sur un ton solennel.


Les mains se levèrent, mais celle qu'Eliam voulait le moins voir se dresser, celle de sa souveraine, resta calme et paisible sur la table en bois.


- Qui décident qu'un emprisonnement à vie est suffisant ? Reprit le même général de la même voix.


D'autres mains se levèrent, plus que celle qui avaient voté pour sa mort rapide. La main de Quashirell se dressa alors, tout comme celle du Prince Shitrim. Le condamné n'arrivait pas à y croire. Ses genoux en flageolèrent, mais il resta debout, le dos voûté. Il ne mourrait pas. Il ne savait pas encore si c'était une bonne où une mauvaise chose. Après, il ne rejoindrait pas Alérÿn dans les cieux de façon rapide. Il vivrait, souffrirait de la faim et du froid, n'aurait comme compagnons que des rats ou des criminels.


La sentence avait été donnée et le prisonnier fut raccompagné dans sa cellule sans d'autre remarque. L'homme ne cherchait même pas à se débattre, de toute manière rien n'aurait pu changer son état d'esprit apathique. Vivant ou mort, pour le moment, cela n'avait plus d'importance.

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