Hécatombe
Murmure un jour si noir, la bouche ouverte et si muette
J’ai tout nié, si faible et apeuré...
Murmure un jour si noir, de tes lèvres mon nom
Est apparu, soudain, le chaos absolu.
D’hier aujourd'hi erre ; la peur tourne en alcool
Parfum irritant m’enivre en
Mes veines ; de tout cela
J’en suis si saoul !
Ô guère n’ai-je été ce que tu as si, temps
D’autre fois, désiré ardemment et voulu
Tôt bien faire mais tard, ivre assemblée aux portes
La mort nous a tenus, troublée de nombreux maux.
Trahis de tous au crépuscule d’un jour vendu
Oublié à l’aube par le temps amnésique et
Sans souvenir, j’en suis si impuissant.
Toi seul, Ô père ! connu l’enfer d’en bas
Là, plongé dans le noir total et pourtant si bleu,
Écoute moi perdre âme ; lentement bonne foi
Seul, où la peur luit parmi mes pensées intimes,
Auréole ténébreuse de mes sombres nuits.
Les démons du maudit passé me hantent, Ô père !
Ciel ! dis-moi, quelle a été ma terrible faute ?
Est-ce dans ce monde-ci existe l’espérance ?
Est-ce dans celui-ci, une petite place
De honte où pourrai-je éternellement me cacher
Dépérissant entier, mentirai-je de moi-même
De ce vieux coeur triste et lourd, rien de bien meilleur
Mais d’un nouvel horizon :
Reverrons-nous, là-bas !
Où chiffonnés nous nous sommes quittés
Trop tôt, le coeur meurtri sans cesse
D’assauts, où la mort terrible t’emporta loin.
Là où l’oeil sournois de l’homme ne pénétra
En ce lieu saint, souillé de mille et viles pensées
Ô que je cris de douleur ! à présent
Les cloches sonnent l’heure.
Annotations
Versions