5. Maudit Poste d'aiguillage

2 minutes de lecture

Mon téléphone bipe.

Je me réveille en sursaut.

Il est à pleine charge, le vent souffle depuis plusieurs heures.

Il pleut à verse, toutefois le soleil commence déjà à fendre les gouttes.

Ça va un peu mieux. Les moustiques m’ont trouvée trop malade à leur goût, et je ne compte aucune nouvelle piqûre. Pas de message en absence, c’est donc que l’appartement n’est pas repassé en France, même quelques instants.

Je remplis un saladier d’eau puis le passe au micro-onde pour désinfecter. J’en utilise pour me faire un café. C’est ma meilleure idée après l’huile d’olive. Tant qu’il y a de l’électricité, il faut en profiter.

J’ai fini tout le fromage, il n’y a plus un laitage. Je m’emmerde, je m’emmerde, je m’emmerde…

Le vent a suivi les nuages. L’éolienne est à nouveau à l’arrêt. Encore un peu patraque, je parviens sur le toit, j’étale ma serviette. Pas de train à l’horizon, je me dénude, puis je m’allonge à plat ventre. Le soleil fera du bien à mes anticorps, et m’évitera le bronzage agricole. C’est ma troisième bonne idée après l’éolienne et le micro-onde. La chaleur des rais sur mes fesses est très agréable, mes pensées s’égarent. Et si l’ex d’Alexandre était une sorcière stalkeuse qui m’avait vu l’embrasser et m’avait jeté un sort ? Je délire complètement, mais qu’y a-t-il de moins délirant que de voir son appartement téléporté dans une vieille gare ?

La fièvre semble complètement tombée lorsque le soleil atteint la cime des arbres. Ce quatrième jour se termine mieux que le précédent. Les quatre plus longs jours de ma vie.

Je renfile mon short et mon débardeur, puis gagne mon appartement. Première boîte de conserve : des raviolis, et pas d’électricité pour utiliser le micro-onde. J’en consomme la moitié, directement dans la boîte, puis je la range dans le réfrigérateur, pour protéger des mouches. Aucunement hydratée par la bière, inquiétée par l’urine jaune et brûlante que ma vessie produit, je décide de boire l’eau de la citerne pour conclure mon repas. De toute manière, mes selles ne pourront pas être plus liquides.

Demain, il faut que j’explore. Peut-être la prochaine gare n’est-elle pas très loin. Je vais marcher une demi-journée dans une direction. Si je ne trouve rien, j’aurai une demi-journée pour revenir.

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