Partie XIII

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Il avait passé le reste de la matinée à nettoyer et à arranger le bordel de sa chambre. Tout comme la veille. La tête aussi remplie de questions, mais plus vraiment les mêmes. Son enquête était définitivement passée à la trappe, et il l'avait oubliée. Il ne songeait qu'à Isidore ; à quel point il avait dû le blesser en le rejetant mais surtout à ce qu'il pouvait faire actuellement. Est-ce qu'il était bien rentré chez lui ? Eddy espérait que le brun ne se soit pas baladé en tenue d'Adam dans toute la ville, se faisant probablement agresser par nombre de gens encore moins fréquentables que lui.

— Tu fous quoi ? Tout ton boucan est insupportable, j'peux même pas ronfler tranquille, déclama Vincent en débarquant dans le salon, rejoignant Eddy qui soufflait enfin sur le canapé.

— Rien, je rangeais la merde que j'ai foutue. Puis maman va bientôt rentrer pour le déjeuner et elle aurait pas trop aimé que tu sois encore au lit.

Vincent étouffa un bâillement.

— Ça a pas l'air d'aller, toi, dit-il subitement en observant son petit frère.

— J’ai pas très bien dormi, grogna le châtain en se levant pour quitter la pièce, préférant être seul en compagnie de ses sombres pensées.

Le souvenir du petit sourire confiant et à la fois gêné d'Isidore à ses pieds le hantait désagréablement. Eddy se collait mentalement bon nombre de gifles en songeant à l'attitude de gros salaud qu'il avait eue. Jamais de sa vie il n'avait agi comme ça avec qui que ce soit. Il s'était toujours montré respectueux avec les filles, d'autant plus concernant les deux gonzesses en question avec qui il avait partagé de rares instants d'intimité. Là, son comportement dépassait son entendement. Il en était juste à espérer que le brun ait bien compris ses intentions et ne pense pas n'importe quoi de lui...

À cet instant précis, une idée absolument atroce lui traversa l'esprit. Peut-être qu'Isidore avait dans l'idée de raconter ça à tout le monde pour se venger ? Maintenant, il connaissait des détails de son corps qui pourraient le trahir ! Pour sûr qu'il avait dû remarquer l'affreux grain de beauté qu'il traînait sur sa couille gauche. Bon, c'était juste une abominable tache marron relativement voyante, sans aucune grosseur, mais quand même, ça se voyait. Il paraissait peu probable qu'il ne l'ait pas remarquée. S'il en parlait, il serait confondu. Son ancienne copine, vivant dans la rue, savait bien qu'il avait ce grain de beauté. Anthony et Vincent aussi, parce qu'il leur avait parlé de cette tache peu seyante à cet endroit-là, qui lui avait valu bien des complexes plus jeune — à l'époque où il était tellement peu velu de l'entrejambe que ç'aurait pu éblouir un aveugle.

Le brun allait foutre la merde, ça ne faisait aucun doute. N'importe qui agirait de la sorte après l'humiliation que le châtain lui avait infligée.

Mortifié, Eddy sut qu'il ne pouvait se permettre de laisser couler et d'attendre voir ce qui arriverait. Qui sait si l'imbécile allait attendre avant de propager la nouvelle. Edouard n'avait aucune envie d’être surpris. Ce qu'il voulait, c'était étouffer l'affaire. Il refusait de prendre le risque de tout perdre : amis, famille, crédibilité, situation. Il ne voulait en rien que les choses changent.

Que pourrait-il donc faire pour empêcher Isidore d'agir ? Les mots prononcés hier soir par son frère lui revinrent subitement en tête : le brun n'avait que de la gueule et n'en imposait pas des masses physiquement. Eddy avait même pu constater qu'il semblait facile de lui ramollir la tronche. Alors pourquoi ne pas le menacer qu'il allait vraiment en chier s'il l'ouvrait ? Ah, parfois le châtain avait vraiment des éclairs de génie, il fallait le reconnaître. Cette idée qu'il venait d'avoir lui sauverait très certainement la mise.

Tout à son optimisme retrouvé, le jeune homme su qu'il mettrait son plan à exécution l'après-midi même.

Les heures s'écoulèrent alors lentement. Sa mère rentra pour le déjeuner, comme convenu. Puis suite au repas et une fois leur génitrice repartie, Vincent saoula un bon moment son frère avec ses histoires à dormir debout, sa prise de tête futile — contrairement à celle d'Eddy — avec sa copine, et il en passait des meilleures. Après tout ça, le châtain pu prendre une douche bien méritée et s'habiller, se coiffer, s'apprêter. Tout ceci l'occupa bien plus d'une heure, puisqu'il soignait énormément son apparence.

C'est donc en plein milieu de l’après-midi, bien après quinze heures, qu'Eddy — très tendance dans ses vêtements neufs aux couleurs criardes —, quitta aussi discrètement que possible la maison. Passant par l'arrière, s'engouffrant quelque peu dans le bois — mais pas trop parce que les sorcières rôdaient aussi de jour dans cette constante pénombre —, il se dirigea lentement vers la demeure d'Isidore.

En chemin, Eddy contourna bien des obstacles. Flaques de boue, terre glissante et grosses limaces rampantes. L’automne avait un nouvel aspect. Tout fleurait l'humidité et l'odeur de terre, d'herbe, d'arbres et de feuilles mortes mouillés frappait considérablement l’odorat. Le Soleil brillait, haut dans le ciel. Pourtant le vent soufflait, extrêmement froid, faisant grelotter le promeneur. L'environnement était trompeur, les yeux croyaient à la chaleur et les autres sens en percevaient tout le froid qui envahissait la contrée, insidieusement. Les arbres agités par le vent se dépouillaient. Aujourd'hui, l’automne ne montrait pas son plus doux visage.

Arrivé près du lieu du crime, Eddy hésita, longtemps. Comment s'y prendre ? Y avait-il foule chez Isidore ? Cette maison semblait bien peu avenante et il n'avait pas envie d'être agressé par les mafieux qui y vivaient.

Toutes ces tergiversations maintinrent le châtain en place une bonne demi-heure, ne sachant comment procéder à l'annonce de sa sentence. Tant et si bien que les cloches d'une lointaine église avaient certainement déjà sonné quatre heures depuis un petit moment lorsqu'il prit enfin son courage à deux mains.

Avançant droit sur une porte à l'arrière de la maison, après vérification que personne n'était présent à l'horizon, il se planta devant ladite porte et frappa bien fort. Il patienta. Personne n'apparut. Alors il recommença, frappant plus fort encore. Il se fit ensuite la réflexion qu'Isidore n'était peut-être pas chez lui. Frappant de nouveau — toujours plus bruyamment —, il se dit qu'il devrait retenter sa chance plus tard ; et d'avoir perdu son après-midi, tout ceci l'agaça prodigieusement.

Il comptait aller retrouver sa paisible chambre lorsque la vieille porte grinça, laissant apparaître un Isidore plus pâle encore qu'il ne l'était dans la matinée, un air hagard greffé sur son visage épuisé.

— J’peux entrer vite fait ? demanda Eddy, soudainement très gêné, voyant que le brun n'amorçait pas la discussion et se contentait de lui jeter un drôle de regard tout en s'appuyant contre la porte.

Sans un mot, Isidore libéra le passage, laissant le châtain pénétrer dans sa chaumière. Refermant la porte derrière lui, le brun passa devant le plus jeune d'une allure taciturne et, mal à l'aise, Eddy le suivit.

À l'intérieur régnait un désordre monumental. Le plus jeune n'avait jamais vu un lieu aussi sale et mal rangé de toute sa vie. Il en eut les lèvres pincées, songeant aux cris d'horreur qu'auraient poussé ses deux parents — maniaques de la propreté pour l'une et du rangement pour l'autre — en pénétrant dans cette porcherie. La poussière n'avait pas été faite depuis quelques semaines — au moins —, les tapis à terre étaient constellés de taches ; des magazines, journaux, nombre de jouets et parfois des chaussettes et vestes jonchaient le sol ou bien s’entassaient à quelques endroits. Une bonne partie des lieux situés en hauteur étaient ensevelis sous les ordures diverses : paquets de gâteaux déjà consommés, bouteilles vides accompagnées de leurs bouchons, sachets de chips contenant quelques miettes et autres déchets. Sans parler de l'odeur. Une abomination, cette maison était une véritable atrocité, complètement à l'opposé de celle d'Eddy, qui se demandait comment on pouvait supporter de vivre là-dedans.

Il suivit Isidore à l'étage, et ce dernier le fit entrer dans sa chambre mais ne l'y suivit pas immédiatement. Pas mieux rangée, la piaule du brun était pourtant nettement plus propre. Pas d'ordures, hormis dans la corbeille prévue à cet effet. Néanmoins, une foule de bouquins et quelques vêtements du garçon étaient éparpillés partout dans la pièce.

Puis l'aîné revint, ferma la porte et s'exprima enfin.

— Fais pas de bruit, ma sœur dort, glissa-t-il.

Eddy hocha la tête avant d'ouvrir la bouche.

— Ouais. Toute façon je vais pas rester longtemps. J'ai juste un truc à te dire, assura le châtain, tentant de garder son calme dans cet environnement hostile.

Isidore lui lança un regard chargé d'étincelles — que le plus jeune ne chercha pas à décrypter —, et s'appuya simplement contre la porte de sa chambre, laissant un Eddy fort peu rassuré seul au centre de la pièce.

— Je voulais te dire à propos de tout ce qui s'est passé chez-moi, que t'as pas intérêt à ouvrir ta gueule, sinon tu vas prendre cher, marmonna le châtain sur le ton de la menace.

Le brun baissa la tête un instant, puis la releva, emprunt d'une nouvelle contenance.

— Heureusement que tu me préviens. J'avais la ferme intention d'aller crier ça partout.

— Disquette... Te fous pas de moi, j'suis pas d'humeur, je rigole pas avec ça, grogna Eddy en jetant un regard mauvais à Isidore.

— Ah mais je me fous pas du tout de toi, c'est vrai. Je comptais vraiment aller me ridiculiser en public, à raconter comment je me suis tapé l'humiliation de ma vie, à dire partout à quel point je suis tombé de haut, la façon dont je me suis fait jeter comme une grosse merde après que t'aies plus eu besoin de moi, murmura l'aîné.

— Déconne pas avec moi, connard, marmonna le châtain, se sentant enrager.

Le second degré, ça ne le connaissait pas vraiment.

— Vas-y Edouard, colles une beigne dans ma gueule, t'en meurs d'envie. Comme ça, en plus de t'avoir servi de vide-couilles, je peux te permettre aussi de passer tes nerfs. Fais-toi plaisir ! chuchota le brun, provocateur et sarcastique.

— Babin, t'es trop con ! cracha Eddy en s'approchant d'Isidore et en le tirant brutalement et sans difficultés vers l'intérieur de la chambre, dégageant ainsi l'entrée, qu'il ouvrit. Je dégage et toi, reste tranquille, je veux plus entendre parler de toi, acheva-t-il avant de partir quasi au pas de course.

Il descendit les escaliers, cherchant à rejoindre la porte de derrière quant il tomba face à quelqu'un, chose dont il ne se méfiait même plus.

— Oh ! Bonjour ! fit la dame — sans aucun doute la mère d'Isidore —, chargée de sacs de courses qu'elle alla déposer sur la table sans quitter le châtain du regard.

— Bonjour... répliqua Eddy, gêné.

Il entendit alors les pas du brun dans les escaliers et l'instant d’après, il les avait rejoint.

— Bah alors mon grand, tu invites des amis à la maison alors que le ménage n'a pas été fait depuis plusieurs jours ! Je suis sacrément confuse, c'est vrai. J'ai eu beaucoup de choses à faire, pas le temps de ranger, et ma petite Hortense qui passe ses journées à tout éparpiller dans la maison, dit la mère en secouant la tête, s'adressant d'abord à son fils, puis à l'invité surprise.

— Je suis venu de manière imprévue, dit le châtain, rougissant, qui malgré son langage habituellement peu châtié, avait reçu une éducation d'où les règles de politesse quelles qu'elles soient n'avaient jamais été épargnées.

La femme lui sourit, d'un de ces sourires aimables et extrêmement chaleureux.

— C’est gentil de passer. Pour une fois qu'un ami d'Isidore vient à la maison, je suis vraiment contente ! D'ailleurs, si je ne me trompe pas, tu es bien le fils des voisins ?

— Euh, oui... de ceux qui vivent au bout de l'impasse. J'suis leur fils le plus jeune : Edouard, répondit le châtain, toujours aussi mal à l'aise.

La mère du brun lui sourit en hochant la tête. Elle fouina quelque peu dans ses sacs de courses et en sortit un paquet de biscuits qu'elle tendit à Isidore, qui restait en retrait, les yeux baissés et le visage fermé.

— Tiens, prends ça et allez goûter ensemble, lui dit-elle gentiment.

Le fils leva vers sa mère des yeux brillants, leur tourna subitement le dos et monta s'enfermer dans sa chambre sans demander son reste.

— Bah... fit la maman, penaude, le paquet à la main. Qu'est-ce qu'il a ? questionna-t-elle en regardant Eddy.

— Je sais pas... mentit le châtain, couvert de culpabilité de la tête aux pieds.

— Oh, je me doute bien en tant qu'ami que tu ne peux rien me dire. Vois-tu, je suis très inquiète, il n'a rien mangé ce midi et il était pâle comme la mort. Je me doute bien que quelque chose le tracasse, tout n’est pas rose chez nous en ce moment, soupira-t-elle en tirant des yeux de chien battu qui firent de la peine à Eddy.

L'adolescent resta un moment interdit face à l'adulte, de peur de se trahir. Rapidement, la mère d'Isidore leva vers lui son visage soucieux mais souriant.

— Prends ces biscuits et force-le à en avaler un peu. À cet âge-là, nous autres parents n'avons plus aucune autorité sur nos enfants, alors à quoi bon essayer... secoua-t-elle la tête, se parlant plus à elle-même qu'à Eddy.

Le paquet à la main, le châtain grimpa les marche et alla frapper à la porte de la chambre d'Isidore. Il aurait voulu fuir, mais n'avait pas osé le faire face à la mère du brun. Comme personne ne lui intimait l'ordre d'entrer, Eddy se permit d'entrouvrir la porte pour se glisser dans la pièce, prenant son courage à deux mains pour affronter Isidore et sa culpabilité.

Le brun était à moitié affalé sur son lit, sanglotant la tête dans l’oreiller. Le châtain sentit une grande tristesse l'envahir. Il en oublia ses stupides idées de menaces, d'histoire d'un soir à oublier et de colère irrationnelle. Posant les biscuits sur un coin du lit, Eddy se posa près du brun ; optant pour le consoler comme sa propre mère le faisait lorsqu'il était enfant. Il empoigna le brun qui se laissa faire sans opposer aucune résistance et le prit dans ses bras. Isidore pleurait en silence, doucement, son corps tressautant à peine.

— Ça va aller... murmura Eddy, le berçant lentement tout contre lui, ne sachant que faire d'autre.

Il sentit l'humidité transpercer ses vêtements et humecter son épaule. Isidore reniflait aussi discrètement que possible, et il finit par se détacher du châtain quelques minutes plus tard.

— Ahah ! Je tiens ma vengeance ! J'ai étalé ma morve partout sur ta veste ! s’exclama-t-il tout sourire et farceur, ses yeux trahissant néanmoins sa tristesse.

Il essayait simplement de ne pas perdre plus contenance, se cachant derrière ses manières de type illuminé.

Eddy le trouva on ne peut plus touchant et se flagella mentalement d'être à l'origine des larmes d’Isidore, qui avait pourtant plutôt l'air d'être un mec courageux. Il se sacra plus stupide que jamais : comme quoi la panique causait bien des dégâts. Il réalisa qu'il avait bien mal jugé le brun, le prenant pour quelqu’un de malfaisant et d’impassible alors qu’il s'avérait simplement être un drôle d'énergumène, avec la sensibilité imputable à tout un chacun.

Observant son nez encore gonflé, il se demanda quelle excuse le brun avait dû trouver pour justifier ça auprès de ses parents.

— Ouais, et ça la fout carrément mal, répliqua enfin Eddy en constatant qu'effectivement, il y avait de drôles de substances mêlées aux larmes d'Isidore sur sa veste.

Étonnamment, il ne lui en voulut pas. En temps normal, le salir justifiait qu’il se mette en rogne.

Le brun esquissa un sourire triste, ses bras encore tremblants. Le châtain ne s'en formalisa pas et attrapa le paquet de biscuits remis par la mère d'Isidore. Il l'ouvrit et en agrippa un, qu'il tendit vers l'aîné.

— Ta mère a dit que tu devais manger un peu et j'pense la même, alors mange.

Une petite grimace — qui ne lui était pas adressée — lui répondit.

— C’est quoi ce bail ? Fais pas ton gamin, mange, t'es maigre comme un clou, exagéra Eddy, qui prenait son rôle très à cœur.

— Tu peux t’en aller tranquille. T'en fais pas, je raconterai rien à personne, dit Isidore en détournant la tête.

Le châtain soupira. Il avait là une des plus grandes opportunités de sa vie à saisir. Après tout, il était venu ici dans ce but précis, alors il ferait tout aussi bien de partir sans chercher quoi que ce soit de plus. Sur ces mots, Eddy se leva, reposa le biscuit sur le paquet, et se dirigea lentement vers la porte de la chambre. Il jeta un dernier regard à Isidore, qui évitait soigneusement de l’observer, et dont les mains reposaient — agitées — sur ses genoux. Le plus jeune se ravisa, tournant le dos à la porte et s'approchant de l'aîné, se refusant à le traiter comme il l'avait précédemment fait, dans un comportement purement égoïste et digne du dernier des connards. D'autant plus que ce n'était pas comme si Isidore lui était indifférent.

— Arrête... marmonna le brun sans pour autant le regarder. Je veux pas de ta pitié de piaf écervelé. Tire-toi avant d'empirer la situation, poursuivit-il sèchement.

— J’voulais pas de tout ça, affirma Eddy, se justifiant comme il le pouvait.

— Ouais, ça va, c'est bon, j'avais compris, répliqua Isidore.

— Mais, j'veux pas que tu croies que j’voulais juste me vider les couilles, c'est pas vrai, raconta le châtain, souhaitant démentir ce que le brun avait dit quelques minutes auparavant.

— C’est ça... Le pire, c'est que quand t’es venu, j'ai bêtement cru que t'étais là pour présenter des excuses, mais ce que t'as dit m'a permis de comprendre que tu me considérais encore plus comme de la merde que ce que je croyais... baragouina l'aîné d'une voix inaudible.

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