Chapitre 26

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Ce temps passé fait un bien fou à Mercure, il n’avait jamais été aussi agréable et doux, malgré la chaleur de l’été. Cette dernière semaine de vacances fut chargée pour les deux adolescents. Ils ont complètement rénové la Maison de Porcelaine, ils se sont promenés et on explorés les endroits cachés de la forêt, ils sont allé se baigner dans le ruisseau le plus proche, un lieux de calme et de tranquillité pour Mercure. Ensuite, ils sont allé donner un coup de main à Monsieur Ford pour terminer la charpente de son bateau, ils sont allé à mainte reprises à la bibliothèque, se sont amusé à peindre sur le quai, à décorer les façades de l’atelier, ainsi que tous les nouveaux cahiers d’Agathe.
 Le dernier jour était le moins drôle. Agathe à du s’occuper de tous les papiers envoyés par son école et préparer l’arriver des premiers cours. Elle est restée dans sa chambre toute la mâtiné, et y est retourné immédiatement après avoir déjeuné. Mercure aurait aimé entrebâiller la porte et venir lui demander si elle avançait bien, si elle avait besoin d’aide, lui apporter un petit gâteau à grignoter, n’importe quoi…

Le jour suivant, c’était la fin des vacances.

***

Le rythme devient plus lent et monotone, même si la chaleur perdure. Agathe se met à réviser dans sa chambre toute l’après-midi, Monsieur Ford travaille toujours autant, et Mercure se retrouve bien souvent tout seul. Avant l’été, il savait s’occupait et ne passait pas autant de temps chez Agathe, mais maintenant c’est bien étrange… Il tourne en rond dans la chambre qui lui est attribuée, il tourne en rond dans la Maison de Porcelaine, il tourne en rond sur les quais,… De temps à autres il ouvre un livre dans la petite bibliothèque de Monsieur Ford, il n’y trouve que des sujets d’apprentissage, des documentaires ou des biographies de marins. Mercure a également trouvé les cartes marines et terrestres dans la commode, il n’en tire pas grand-chose. Il se dit qu’il devrait se lancer dans une pratique nouvelle, un sujet qu’il n’a jamais exploré.
 Plus facile à dire qu’à faire.
 A part s’amuser avec le piano de la Maison de Porcelaine, n’importe quelle autre sujet d’art ne lui semble pas accessible. Et peut-être que le talant d’Agathe le décourage.
Aujourd'hui, il marche le long du trottoir de son quartier, les mains dans le dos et en zigzaguant lentement. Le chemin qu’il prend longe les différents jardins des voisins, l’herbe est toujours brûlé, les quelques plantes que Mercure a sauvé pendant l’absence des habitants ont presque toutes été déplacées.
 Une dame est en train d’arroser ses fleurs, protégées en dessous d’une serre blanche, Mercure s’arrête devant le portail pour l’observer. Elle fait partie des voisins qui ne parlent pas spécialement au rouquin, par crainte de l’étrangeté, il s’y est habitué.
Mercure se frotte les doigts, et après une grande inspiration, il se lance.
 « Est-ce que je peux vous aider? » S’il ne trouve rien à faire tout seul, il pourrait bien porter son aide aux habitants, se rendre utile, renouer un lien correcte. Depuis la colère d’Agathe à leurs retour, ils sont presque tous devenu muet. La dame se redresse tout en frottant son tablier, elle à obligatoirement reconnu la voix de Mercure, et d’après l’expression qu’elle a décidé d’afficher, ça ne l’enchante pas. C’est poliment qu’elle décline l’offre de Mercure en souriant de façon forcée. Se pencher de nouveau l’aide à mettre un terme à la discutions, mais le garçon ne s’en va pas pour autant.
 « C’est juste que je suis venu m’occuper de vos fleurs, je sais depuis combien de temps elles…
 — Mercure, sans vouloir te vexer, je ne pense pas que tu aies la moindre compétence en jardinage, sinon, toutes mes fleurs se sentiraient parfaitement bien et je n’aurais pas besoin de passer des heures à les entretenir. » La voisine déracine avec une rage dissimulée un des plants de fleurs mort. Évidemment, le but premier était bien de vexer Mercure afin de l’éloigner et de ne plus lui donner envie de revenir. Cela fonctionne quelque peu, mais le rouquin ne part toujours pas.
 « Je… Je ne suis pas d’accord ! » Mercure pousse le portail et s’avance dans le jardin, la voisine ouvre grand les yeux.
 « Si j’avais su, je les aurait toutes guéri ! J’aurais fait le tour du village et je me serais occupé de toutes les fleurs. » Mercure se met à genoux devant un plan de fleur qui survie malgré la chaleur et le manque d’humidité, et les enveloppe délicatement de ses mains. La voisine s’éloigne immédiatement comme s’il allait jeter un sors à ses plantes, et qu’elle souffrirait si elle se trouvait trop près. Elle s’arme même de sa pelle qu’elle tient fermement contre elle.
 Rien ne se passe cependant, rien de mal, Mercure retire ses mains et les fleurs sont en pleine forme. Leurs couleurs sont ravivées, elles ont retrouvées leur volume. Le rouquin sourit face à ce nouvel exploit, il se permet même de caresser les pétales. Ensuite, il cherche une réaction dans le regard de la voisine, il s’attend à ce qu’elle saute de joie, que son visage s’illumine et qu’elle lui demande de soigner toutes les plantes de son jardin. Au lieu de ça, elle l’observe comme un monstre et court se réfugier chez elle tout en claquant la porte du jardin.
 Mercure reste seul, à genoux devant le mini champs de fleurs mortes, il ne peut pas voir la voisine au travers de la vitre à cause de la lumière, il se doute qu’elle le scrute et attend impatiemment qu’il s’en aille.

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