Pris sur la main sur le sac

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Estelle entre dans le bureau de ses assistants, portant son ordinateur ainsi qu’un lourd dossier. S’approchant de Marie-Chantal, elle lui demande

  • Pouvez-vous ranger le dossier Jeunet ? Il est complété, je l’ai signé, il faut maintenant l’archiver.
  • Oui, madame, je m’en occupe.
  • Au fait, avez-vous mes billets de train, et la réservation d’hôtel pour ce soir ? Je ne les trouve plus. Vous vous souvenez ?
  • Ils sont sur votre bureau, dans votre porte document, je les ai rangées pour ne pas que vous les perdiez.
  • Marie, vous êtes une perle. Il faudra que je vous remercie. Tiens, un barbecue ce week-end ? Ça vous tente ? Pierre sera à la maison, et moi tout juste de retour. Ça serait chouette.
  • J’en serais ravie.
  • Et vous, Lance, vous êtes disponible également ? Mon mari veut vous connaître, avant que nous n’allions à la convention. Il est parfois un peu protecteur, peut-être un peu jaloux.
  • Avec plaisir, madame, si ça peut aider. Je n’ai rien de prévu.
  • Parfait. Alors c’est réglé. Je prends les billets, et je me sauve. A samedi soir, je ne pense pas que nous nous reverrons avant. Si besoin, vous m’appelez, comme d’habitude, sur mon portable.

§§§§§

Estelle et Lance parcourent un couloir dans un immeuble moderne, spacieux et lumineux. Elle ouvre une porte, entre, le détective la suit.

  • Vous voici chez moi. Nous devrions être tranquille, Pierre est en déplacement, et tout le monde croit que je le suis aussi. Mais pourquoi cette mise en scène ?
  • Parce que je soupçonne une chose, mais je veux en être certain avant de vous en parler, parce que si j’ai raison, vous ne me croiriez pas sans le voir, et si j’ai tord, je vous aurais fait beaucoup trop de mal en vous le disant pour rien.
  • Cette idée, est-elle aussi étrange ?
  • Disons que si elle se concrétise, nous saurons le fin mot de l’histoire, cependant ce sera aussi le début d’une nouvelle histoire pour vous. Mais je vous en dis trop. Tout d’abord, faites moi visiter.

Parcourant le grand appartement, Lance observe minutieusement l’agencement des pièces, la décoration, le moindre petit détail.

  • Parfait. Revenons dans le salon. Je pense qu’il nous reste très peu de temps à attendre. Maintenant, promettez-moi d’obéir, quoi qu’il arrive, quoi que vous puissiez voir ou entendre. Surtout, vous ferez tout ce que je vous dirai.
  • D’accord.
  • Nous allons nous cacher, et observer. Interdiction de sortir de notre cachette, de dire le moindre mot, de faire le moindre bruit. C’est bien compris .
  • Compris. Mais vous vous attendez à voir quoi ?
  • La bonne question est plutôt qui. Mais pas de question pour l’instant. J’ai vu le grand placard qui est ici, avec les postes à claires-voies. Il est assez grand pour que nous puissions nous y cacher tous les deux, tout en étant bien orienté pour que nous puissions tout voir sans être vu. L’attente va être longue, je vous prévient.

§§§§§

Enfermés dans ce placard, Estelle se pose mille questions. Pourquoi tant de cachotteries ? Pourquoi ne pas tout simplement Lance ne luit dit pas ce qu’il soupçonne ? Il n’y a rien de plus simple. Elle est intelligente, elle peut comprendre.

L’attente semble longue, et pourtant, ça ne fait même pas une heure qu’ils ont pris leurs quartiers dans la penderie. Heureusement, elle n’est pas claustrophobe, sinon cela aurait été invivable.

Un bruit léger parvient à ses oreilles. Une clef dans la porte ? Qui va donc entrer ? La lumière du couloir inonde le salon, cependant la personne n’est pas encore reconnaissable. Finalement, Pierre entre dans le salon Pierre ? Que fait-il ici ? Il devrait être en Allemagne ?

Pierre pose sa valise dans un coin, se serre un verre au bar, puis s’installe dans le canapé, allumant la télévision. Jusque là, rien d’étrange, à part sa présence. Annulation de dernière minute ? Il ne lui a pas envoyé de message pour le lui dire. Estelle le voit de dos, sirotant son verre, cherchant un film à regarder.

De nouveau un bruit de clefs. Une autre personne qui rentre. Pourtant, qui pourrait avoir les clefs ? Il n’y a qu’une seule personne qui les a, mais c’est impossible, elle sait qu’il n’y a personne. Pourquoi Marie-Chantal viendrait ici ce soir ? Et pourtant, son assistante apparaît dans le salon.

  • Pierre. Tu as pu venir. J’avais tant besoin de te voir.
  • Tu sais ce que tu as à faire, ma belle. Alors fais toi plaisir.

Marie-Chantal s’approche alors de Pierre, qui n’a pas bougé. Sa robe tombe à ses pieds, elle est complètement nue, devant son mari ! Que fait-elle, maintenant, à ses genoux ? Estelle ne peut plus la voir, juste entendre les bruits. Pierre se met à gémir, à grogner.

Pierre, soudain se lève, sans pantalon, le sexe à l’air. Il ouvre un tiroir, en sort un objet. Marie-Chantal l’attend, à genoux. Il revient vers elle, lui passe un collier de cuir autour du cou, y attache une laisse.

  • Viens, petite chienne, suis moi. Tu sais ce qui t’attends.
  • Oui, Maître. J’attends ce moment depuis des jours.

Les deux partent dans la chambre, hors de vue d’Estelle, qui ne peut qu’imaginer ce qui s’y passe. Entre gémissements, bruits de claques sur les fesses, voire même peut-être de coups de ceinture, grincement de matelas, Estelle n’avait pas vu son mari aussi expressif au lit depuis des années, alors que Marie-Chantal crie son plaisir tant et plus.

Soudain, elle sent son entrejambe s’humidifier, son imagination partant, s’imaginant à la place de son assistante, subissant les assauts de son mari. Pourquoi n’est-elle pas jalouse ? Pourquoi ne leur en veut-elle pas ?

Elle se retourne discrètement vers Lance. Dans la pénombre, il a les yeux brillants. Une bosse flagrante à l’entrejambe montre également l’impact qu’a cette situation sur lui. Estelle se surprend à vouloir caresser cette protubérance, elle qui n’a jamais encore trompé son mari, et qui le surprend en telle situation de bestialité alors qu’elle a également un étalon sous la main.

  • Je te détache, je te mets la couverture, et je vais sous la douche. Repose toi, ma belle. Tu l’as bien mérité, je suis fier de toi.
  • C’est vrai, Maître ? J’ai adoré ce moment, c’était plus fort que les autres fois.

Estelle aperçoit Pierre sortir de la chambre, toujours nu, en sueur, encore à moitié bandé, et se diriger vers la salle de bain. Quelques instants plus tard, alors que l’eau commence à couler, Marie-Chantal entre dans le salon, également en tenue d’Eve. Elle a les fesses rouges cramoisies, l’entrejambe luisante, des zébrures dans le dos Elle parcours la pièce s’arrêtant devant une étagère, un tableau, une lampe, faisant le tour de la pièce, partant ensuite dans le couloir, puis repartant vers la chambre, avant de se diriger vers la salle de bain et de rejoindre Pierre sous l’eau.

Les gémissement alors reprennent, provenant de la salle de bain, comme des coups de tambour contre le mur.

  • Viens, c’est le moment de partir. Ne fait pas de bruit. Lui glisse alors Lance à l’oreille, avant d’ouvrir le placard, de la prendre par la main avant de se diriger vers la porte d’entrée.

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