Stratagème

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La semaine suivante se déroule normalement. Estelle fait comme si de rien n’était avec Pierre ou avec son assistante. Marie-Chantal prépare Lance pour la grande convention annuelle, du mieux possible. De son côté, Jean-Eudes reste professionnel, sans écart de comportement, sans coup de gueule notable, sans remarque misogyne, professionnel. Il doit probablement avoir fort à faire également, puisqu’il sera du voyage.

Une fois le jour du départ arrivé, tout le monde est prêt. Rendez-vous est donné à l’aéroport. Chacun arrive, l’un après l’autre et tous se retrouvent devant la porte d’embarquement. Marie-Chantal ayant réservé les place d’Estelle et de Lance ensemble, les deux ont des sièges côte à côte, alors que Jean-Eudes se retrouve quelques rangées plus loin.

Profitant du temps de vol, Estelle et Lance en profite pour travailler le planning des jours suivants.

  • Vous êtes prête à aller jusqu’au bout du plan, Estelle ?
  • Oui. Il le faudra bien. Je n’ai jamais fait ce genre de chose jusqu’à présent. Mais je n’ai jamais été dans cette situation. Alors, allons-y. Je ne vois pas d’autre alternative, et si je vous ai embauché, c’est pour arrêter cette situation.
  • Parfait. Alors tout est prêt de mon côté. Et du votre ? Vous avez tout préparé ?
  • Oui, j’ai ce que vous avez demandé. Je suis allé l’acheter spécifiquement.

§§§§§

Une fois arrivé à l’hôtel, chacun récupère les clefs de sa chambre. Lance profite d’un moment de calme pour aller discrètement jusqu’à celle d’Estelle, pour vérifier que tout va bien, qu’il n’y a pas de problème particulier, qu’elle y sera à l’aise pour toute la durée de la convention. Une fois cette tâche faite, il retourne dans sa chambre pour se préparer.

Ce soir aura lieu le dîner de gala d’ouverture. Tenue formelle exigée. Marie-Chantal a trouvé le moyen de lui procurer, grâce à la garde-robe de la Direction, un superbe smoking avec sa large ceinture de soie et son gilet assorti, une chemise blanche et un nœud papillon. Il n’a probablement jamais été aussi bien habillé de sa vie.

En arrivant dans le hall, Lance se rend compte que beaucoup de regards de femmes se tournent vers lui, une étincelle dans les yeux, pendant que la plupart des hommes semblent jaloux de son apparence, ayant tous les comportements physiques qu’ils auraient envers un autre prédateur dans la nature.

Qu’elle ne fut pas sa réaction, cependant, quand il vit Estelle sortir de l’ascenseur, dans une superbe robe rouge à dos nu, et à décolleté profond. Une vraie robe de princesse, digne de celles de Charlène de Monaco, toute en beauté sans aucune vulgarité.

  • Vous êtes splendide, Madame.
  • Vous n’êtes pas mal non plus, mon preux chevalier.

Lui faisant un baise-main, il lui indique la direction de la salle de réception, sous les yeux de Jean-Eudes qui venait d’arriver, les observant de loin.

La soirée commence alors, faite de long discours, de plats servis pendant que les invités sont assis à de grandes tables rondes, portant vaisselle en faïence, verres en cristal et couverts en or et argent. Estelle se sent très à l’aise, même si elle n’est pas habituée à avoir tous ces regards, à la fois masculins et féminins, sur sa personne. Son sourire rayonnant a raison de tous.

Pendant ce temps, Jean-Eudes va de table en table, ayant un mot pour chacun, glissant une boutade, un mot drôle, comme cherchant à récupérer un peu d’attention de ces grands hommes du monde dont il voudrait faire tant partie.

Lance reste discret, se mêlant à la foule, dans l’ombre de sa cheffe, dont il ne doit être que l’assistant, et répondre à la moindre de ses sollicitations, ce qu’il arrive à faire sans aucun accro au protocole très stricte de ce genre de soirée.

Arrive le moment du bal en lui-même, ouvert par le Président du Conseil d’Administration, le Directeur Général, puis les différents Vice-Présidents. Jean-Eudes se présente alors pour prendre la main d’Estelle et lui proposer d’être son partenaire de danse. Cependant, en se levant, elle demande à Lance de l’accompagner, ce qui semble irriter fortement Jean-Eudes.

Se levant précipitamment, l’assistant prend la main de sa cheffe, et la conduit au milieu de la piste, pour commencer une valse simple. Heureusement qu’il a toujours été sportif et que Marie-Chantal et lui ont passé de nombreuses heures dans le vestiaire à répéter chaque type de danse, chaque pas.

Au bout de plusieurs heures de danse non-interrompues, enchaînant valse, tango, foxtrot, cha-cha-cha, Estelle n’en peut plus. Retournant à sa table, après avoir bu un verre d’eau, elle s’excuse auprès des convives encore présents, certains ayant déjà quitté la salle, pour rejoindre sa chambre après une nuit bien méritée.

  • Lance, voulez-vous me raccompagner jusqu’à ma chambre ? Avec ces chaussures, je ne suis pas certaine d’y arriver seule.
  • Prenez ma main, je vous conduit.

§§§§§

Arrivé devant la porte, Estelle ouvre, entre. Lance regarde dans le couloir, puis entre à la suite de sa supérieure. Une fois la porte fermée, il inspecte discrètement la pièce, puis se dirige vers Estelle, pour lui glisser un mot à l’oreille.

  • Attends moi, j’arrive. Dit Estelle, de façon intelligible.

Lance s’assoit alors dans le fauteuil du petit salon attenant au lit. Quelques minutes plus tard, Estelle arrive en guêpière rouge assortie à la couleur de sa robe de bal.

  • Je t’avais dit que j’avais fait du shopping. Tu en penses quoi ?
  • Tu es … époustouflante.
  • Mets-toi debout.

Elle s’approche, commence par retirer la veste, puis le gilet. S’attaquant à la ceinture de soie, le pantalon tombe soudainement aux chevilles.

  • Et bien, la petite Mathilde ne m’avait pas menti. Elle est belle. Nous y voilà, le moment est venu.
  • Si tu veux arrêter, tu peux.
  • Non, tu sais comme moi qu’il le faut. Je n’ai pas le choix. Et je ne suis pas du genre à baisser les bras devant l’adversité.
  • Alors vas-y, lance toi.

Prenant son courage à deux mains, elle commence alors à baisser le boxer gonflé, puis prend en bouche l’objet de son désir, le faisant aller et venir, aussi profond que possible.

  • Elle semble différente de celle de mon mari. Plus large, plus longue, j’en ai mal à la mâchoire.
  • Pourtant, ton mari a du succès avec les femmes. Ce n’est pas la taille qui compte.
  • Oui, tu as raison, c’est l’envie qui compte. Finissons-en, le plus vite possible. Viens, prends moi, avant que je ne change d’avis.

Estelle se retourne alors, se mets en levrette sur le lit, les coudes et les mains bien appuyés, la tête enfouie dans l’oreiller, attendant sa saillie qui n’allait pas tarder.

Lance se présente alors derrière elle, à genoux, pour passer sa langue sur sa grotte offerte, afin que la douleur soit la plus légère possible. Puis, se relevant, plaçant son gland à l’entrée, prenant les hanches de la femme offerte, il pousse, lentement, inexorablement, jusqu’au bout.

  • Putain, oui, salop, tu es au bout. Maintenant, vas-y, fait ce que tu as à faire.
  • D’accord, c’est parti, à tes ordre.
  • Oui, comme ça. Vas-y, plus fort. Comme mon mari quand nous étions jeunes. Tapes, fort. Oui. Mets une claque sur mes fesses, maintenant. Comme il fait lui. Vas-y. Une autre claque. Prendre moi par la gorge, vas-y, …

Lance n’arrive pas à tenir le rythme des demandes. Estelle se retourne alors, une lueur dans les yeux.

  • Non, ça ne va pas, tu n’es pas Pierre. OK. Changeons de solution. Allonge toi, maintenant. C’est un ordre te ta supérieure.

Prenant la ceinture de soie, elle s’assoit sur Lance puis lui attache les mains à la tête de lit. Puis elle s’empale sur son mat avant de commencer une chevauchée longue, changeant de rythme, griffant le torse, mordant les tétons de l’homme qui ne lui servait qu’à assouvir ses envies soudain débridées par la situation, avant de s’écrouler de jouissance après un long moment de plaisir ininterrompu.

§§§§§

Au petit matin, la lumière filtrant entre les rideaux occultant, Estelle se réveille, au milieu du lit défait, dans les bras de Lance. Les oreillers et la couette sont à terre, tous deux sont nus.

  • Je ne pensais pas pouvoir le refaire trois fois cette nuit. Avoue la femme.
  • Moi non plus, mais tu es une vraie tigresse quand tu te lâches.
  • Tu crois qu’il en aura eu assez ?
  • Oui, c’est certain. Allons nous préparer pour le petit-déjeuner.

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