Chapitre 6

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– Et bien si vous découvrez avec moi la section disparue. Il est clair que vous serez à nouveau célèbre et on vous mettra toute la réussite sur vous.

– C’est toi qui a fait les recherches.

– Personnellement, j’ai toujours adoré les livres, alors gloire et argent ne m’intéressent pas le moins du monde.

– Je te remercie, mais...

– Très bien, dans ce cas, faisons un deal, j’écris un roman en ce moment, j’aimerais le faire éditer et le seul moyen, c’est de me faire connaître par quelqu’un de connu, donc vous aurez la gloire et l’argent et en échange vous ferez éditer mon livre, qu’est-ce que vous en pensez ?

– Ça me va, ça a l’air équitable. Mais si ça ne te dérange pas trop, j’aimerais le faire par écrit, on ne sait jamais.

– D’accord,

Nous avons mis à écrire sur l’ordinateur les conditions que nous souhaitions pour cet accord. Une fois imprimé et signé, nous pouvions donc partager nos idées et nos informations.

Je lui ai expliqué comment j’avais réussi à trouver les pièces et ma théorie sur cet espace infini qui est apparu juste avant que Jessica n’arrive. La journée était très vite passée, le weekend, il n’y avait pas beaucoup de lecteurs qui venaient lire.

Lundi matin

— Alors comment ça s’est passé, ton rangement ? Dis Mia un peu curieuse.

– Alors tu es au courant.

– Jessica et moi nous nous sommes échangé nos numéros, on devrait d’ailleurs en faire de même avec toi.

– Et du coup, est-ce que toi et Jessica avez déjà remarqué ce genre de chose ?

– Si tu parles de cet espace étrange que tu m’as décrit dans ce cas, non.

– Vous êtes là depuis longtemps, comment ça fait-il que vous n’avez rien remarqué ?

– Tu crois qu’on avait le temps ?

– Bon, dans ce cas, est-ce que tu as une piste à me recommander ?

— Je t’avouerai que je n’en sais pas plus que toi, demande à Jessica, elle travaille demain.

– Mais demain, on sera mardi.

– Oui, mais c’est exceptionnel : une fois par mois, elle travaille toute une semaine, et quand je dis exceptionnel, c’est quand on reçoit beaucoup trop de lecteurs.

– Ah oui, c’est sûr qu’elle pourrait nous aider. Mais je ne vois pas pourquoi il y aurait autant de lecteurs cette semaine, tout a été très calme.

– Et bien, comment te le dire ? Si tu veux, le jour où tu as rendu le livre et que tu as brisé la malédiction se trouvera une journaliste qui cherchait de quoi écrire un article sur la bibliothèque. Elle t’a épié et retranscrit votre conversation.

– Rien que pour ça, j’ai le droit de porter plainte, j’ai horreur d’être épié.

– Qui ne l’est pas ? Mais tout ça pour dire que maintenant tout le monde sait qu’il y a des pièces secrètes dans la bibliothèque et que tu es en train de chercher l’une d’entre elles qui ferait la taille de toute une section. Donc il est probable que dans les prochains jours on reçoit beaucoup de monde et ils te poseront sûrement à toi beaucoup de questions.

– Ça m’épuise déjà. Il a fallu qu’elle entende de ma conversation avec cet inconnu. Attends, tu as dit qu’elle a retranscrit notre conversation ?

– Oui, un problème.

– Je te signale qu’on a le nom de la personne qui est censée représenter la malédiction. Tu imagines le pauvre : il sera questionné tout le temps.

– On est sûr dès qu’il existe déjà.

– Tout de même, les gens de sa famille seront harcelés par tout le monde, il faut demander à cette journaliste d’arrêter tout ça.

– Vu comme ça, il ne mérite sûrement pas tout ceci.

– Et donc, tu crois qu’elle va repasser la journaliste ?

– Il est probable, c’est elle qui écrit à chaque fois les articles sur notre bibliothèque ; elle va forcément à un moment ou un autre se montrer pour enquêter.

– Tant mieux comme ça, je pourrais lui dire deux mots.

Et comme prévu, à peine la bibliothèque avait-elle ouverte au public que des centaines de personnes rentraient. Certains d’entre eux étaient des lecteurs, mais beaucoup venaient pour chercher les pièces secrètes.

Bien sûr, pendant le weekend et le lundi qui suivit, nous avons déplacé tous les livres des pièces afin de les protéger et de les conserver correctement en attendant que Jessica les examine. Nous avons aussi réussi à désactiver les portes en bloquant les livres fluo avec de la pâte à fixe.

Ce n’était pas très conventionnel, mais c’était le seul moyen de les bloquer. Par-dessus ses livres, nous avons mis une couverture tout à fait simple et normale pour ne pas attirer l’œil. À part le livre fluo qui menait à cette grande pièce, personne ne pouvait entrer dans sa salle. S

Dès que j’avais du travail, que ce soit l’accueil ou pour simplement ranger les livres des groupes de personnes défilés devant moi, pour me poser tout un tas de questions. La plupart d’entre elles concernait les livres fluo qui permettaient d’accéder à ses pièces.

Et ma réponse a toujours été la même : il est interdit d’entrer dans ses pièces le temps que nous vivons les livres pour aller les mettre à la réserve afin de préserver ce savoir. Puis, pendant que je rangeais une encyclopédie, une femme habillée comme une jeune vient me poser une question plutôt étrange.

– Pardon, veuillez m’excuser, mais êtes-vous Daniel ?

– Oui, que puis-je faire pour vous ?

– Et bien voilà, j’aimerais vous poser une question sur cette fameuse légende de la bibliothèque.

Comme j’en avais plus cassé et qu’on me pose toujours les mêmes questions, j’ai donc répété ma phrase à cette dame afin qu’elle comprenne que nous en avions marre d’avoir des gens dans nos pattes. C’est une bibliothèque et non un cirque, alors soit vous empruntez un livre ou soit vous partez.

– Non, je voulais simplement en découvrir un peu plus sur ce bâtiment.

– Je vois dans ce cas pour ce qui est de cette légende...

En lui racontant l’histoire, je vois qu’elle écoute réellement, mais qu’elle s’était beaucoup plus intéressée par les lieux de rangement et par la structure du bâtiment. Peut-être était-elle comme moi fascinée par cet endroit. Je me suis sentie mal de lui avoir mal parlé. J’étais exaspéré de savoir combien les gens peuvent être égoïstes.

– Je vois et puis-je savoir où se trouvent les archives ?

– Les archives de la bibliothèque sont confidentielles, seuls les employés sont autorisés à les lire.

– Et pouvons-nous devenir une employée ?

– Bien, actuellement notre chef est en vacances ; il faudra attendre son retour à la fin du mois.

– Et est-ce que je peux vous aider ?

– Si vous voulez

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