Scène 14

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La jeune fille ressortit de la chambre d’amis et se dirigea à pas de loup vers le bureau du vieil homme. La pièce était aménagée avec le même bon goût que le reste du logis : la jeune sœur du Maître Archiviste avait le sens des couleurs. Le mur opposé à la fenêtre était caché par des étagères sur lesquelles reposaient toutes sortes d’ouvrages et de matériel. Près de la fenêtre, un bureau admirablement sculpté de motifs discrets, et dessus, du parchemin, un encrier et sa plume, un pot de sable propre et sec.

Un Mage rendait visite quatre fois par an à l’Assemblée des Conseils, qui lui indiquait alors si des services supplémentaires de sa part étaient requis dans un village ou l’autre. La dernière fois remontait à plus d’un mois, et elle ne pouvait se permettre d’attendre sa prochaine visite. Elle laisserait donc un témoignage non vérifiable à lui seul ; mais combiné avec le reste, il aiderait certainement.

Elle rédigea son texte avec le soin et la discipline qui la caractérisait, sur le parchemin posé dans le cadre, puis sabla pour absorber le surplus d’encre avant de soulever la feuille, laissant le sable s’écouler sur l’écritoire.

Celui-ci était une zone délimitée au quatre coins par une rigole creusée dans le bois et vernissée : les grains salis roulaient dans la rigole, suivant la pente jusqu’à tomber dans un des trous des angles. dessous, un système semblable rassemblait le sable jusque dans un pot amovible. Une fois le pot plein, il suffisait de l’enlever, de laver le sable à l’eau claire et de le faire sécher, avant de le le ré-utiliser.

Elle balaya à l’aide d’une brosse douce les grains restés sur la surface pour les faire tomber dans la rigole. Elle posa une règle plate sur le parchemin et le déchira délicatement en deux, la règle servant de guide. La partie la plus longue était son témoignage, la plus petite un message à destination de Théron. Elle roula le témoignage et l’emboîta dans un rouleau vide pris sur l’étagère. Elle inséra le message dans l’emplacement réservé à l’intitulé du rouleau, puis reposa le tout près d’une pile de rouleaux sur le bureau.

Elle explora à nouveau la maison, effaçant ses traces dans la mesure du possible, puis retourna se cacher dans la chambre d’amis, s’enfouissant profondément sous les couvertures. Malgré ses douleurs, elle s’endormit.

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