Scène 23

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Le dortoir des apprentis comportait deux bâtiments à un étage, l’un pour les garçons et l’autre pour les filles. L’aménagement était simple : au rez-de-chaussée, une pièce commune, une petite infirmerie et une salle de stockage, une chambre et un bureau pour les deux responsables, et à l’étage quatre dortoirs desservis par un couloir accessible par un escalier à chaque extrémité. Le bâtiment des garçons, plus grand, comportait six dortoirs. Les commodités se trouvaient sur le palier intermédiaire des escaliers, accolés à l’extérieur des bâtiments.

Une bâtisse un peu plus loin comportait des douches communes, là aussi séparées selon les genres, ainsi qu’une laverie. Une autre abritait la cantine des apprentis et des formateurs. Plus loin se trouvaient les espaces réservés à l’apprentissage du combat sous toutes ses formes : un lieu abrité pour s’entraîner même en cas de pluie ou de neige, et qui comprenait des râteliers d’armes d’entraînement et de boucliers, un lieu à ciel ouvert, des mannequins de frappe, des cibles pour les armes à distance… Le matériel commençait à s’user, mais témoignait d’un entretien régulier.

Lorsque Kisanna fit son entrée dans le dortoir auquel elle avait été assignée, les bras plein des affaires qu’on lui avait attribué, elle devint le point de mire des filles présentes. La plus âgée cessa de sculpter son bout de bois tandis que deux autres posaient leurs cartes sur l’édredon, faces cachées.

— Les filles, voici Kisanna, présenta la responsable. Prends le lit de droite près de la fenêtre, Kisanna. Le coffre en bout de lit est pour toi, ranges-y tes affaires. Le râteliers d’armes est ici, près de la porte, tu n’en auras pas besoin dans l’immédiat.

La femme à l’œil caché sous un bandeau lui expliqua les dernières règles à connaître, puis la laissa seule face aux filles et repartit dans son bureau.

— Kisanna, hein ? commença la plus âgée. Bienvenue parmi nous. T’as l’air un peu frêle, mais t’as pas l’air commode malgré ta joliesse. Vas-y, installe-toi, on va pas te manger. On te dira de quelles filles te méfier ici, mais nous on te tirera pas dans les pattes. Tant que t’es réglo avec nous, on le sera avec toi. Vaut mieux se serrer les coudes, le jour où on sera en mission faudra pouvoir compter les unes sur les autres ! Moi c’est Frankie.

— C’est joli comme nom, ça, Kisanna, commenta une des joueuses de cartes. Pas commun. Moi c’est Berthe.

— Et moi Bonny, poursuivit l’autre. Pas commun non plus comme couleur de cheveux, j’ai jamais vu un blond presque blanc. Comme t’as vu, y’a six lits ici, et avec toi on est cinq. Celle qui manque, c’est Rika, elle est à l’infirmerie. Elle a des soucis avec ses menstruations, chaque mois elle reste clouée au lit sous la douleur…

— Ouais, elle va pas pouvoir poursuivre son apprentissage comme ça, la pauvre, reprit Berthe. Va falloir qu’elle se reconvertisse. Elle s’y refuse pour l’instant, elle adore la pique et elle est super douée en plus…

— La Capitaine va pas lui laisser le choix bien longtemps, trancha Frankie. Ses menstruations l’invalident trop.

Kisanna rangea ses affaires dans le coffre tandis que la conversation se poursuivait au dessus de sa tête.

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