Les apprentis devaient d’abord passer une évaluation de leurs capacités et connaissances, avant de passer à l’entraînement proprement dit. Celui-ci comportait des exercices visant à développer la musculature et l’endurance, l’apprentissage du corps-à-corps et du maniement de base de différentes armes, des cours sur les manœuvres en cours de mission, les types de mission…

Lorsqu’un apprenti était estimé prêt, il passait au statut de cadet et commençait des missions faciles sous la supervision de mercenaires plus expérimentés. Il s’agissait souvent de missions d’approvisionnement, de chasser des animaux dangereux qui s’approchaient trop de villages ordinaires…

Un cadet travaillant bien pouvait se spécialiser, selon ses capacités et ses qualités, dans un type d’arme ou de mission. Certains étaient doués aux dagues ou à l’épée longue, d’autres maniaient l’arc avec précision, il y en avait qui devenaient éclaireur, ou resteraient juste de bons soldats, toujours nécessaires… Quelques-uns avaient ce qu’il fallait pour devenir des officiers, et avaient droit à des cours supplémentaires en matière de tactiques, de politique, de fortifications…

Kisanna fut surprise de découvrir que l’âge des apprentis variait de dix à vingt ans, avec une moyenne oscillant autour de la quinzaine. La majorité avaient en commun un passé difficile, rares étant ceux qui devenaient mercenaires parce que leurs parents l’étaient. Ne pas interroger les autres sur leur passé faisait partie des règles tacites.

Les plus jeunes apprenaient plutôt à lire, écrire et compter, Kisanna apprenant par la même occasion que le système d’école de son royaume natal était singulier dans le monde. Habituellement, l’instruction était réservée aux nobles et aux riches, les gens du peuple apprenaient le métier de leurs parents ou étaient envoyés très jeune chez un maître artisan.

L’apprentissage des armes et l’amélioration de la condition musculaire commençait plutôt vers treize ou quatorze ans. Kisanna avait l’âge requis, elle commença l’entraînement juste après l’évaluation.