Scène 40

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Nours portait d’un bras les sacs que lui tendait Jesca. Ils avaient décidé ensemble de réapprovisionner leur petite troupe en vue de leur départ prochain. Cela faisait près de trois mois qu’ils vivaient dans cette ville, le temps de se reposer un peu avant de reprendre diverses missions. Autour d’eux, les commères papotaient à qui mieux mieux. en tendant l’oreille, Nours entendit parler de l’entrepôt brûlé jusqu’au sol. Probablement une vengeance de la part d’une personne lésée par l’escroc à la farine… Les hypothèses allaient bon train.

Nours tendit le bras, Jesca ouvrit l’un des sacs et y disposa ses derniers achats.

— Voilà ! C’était le dernier. Merci, Nours !

— Je t’en prie, Jesca.

D’un signe de tête, le géant roux lui suggéra de poursuivre leur promenade au milieu des étals du marché. Une vive couleur de flamme attira son attention et il étudia du regard la jolie femme à l’allure svelte et dégagée qui les croisait en faisant un malicieux clin d’oeil. Jesca s’éloignait ; reportant son attention sur elle, il la rejoignit en trois enjambées.

Le marché était particulièrement animé ce matin : une caravane était arrivée la veille, ajoutant son cortège de marchands et son étalage de richesses exotiques. Nours admirait la joie enfantine de Jesca, qui s’étonnait de tout et questionnait sans honte les vendeurs pour en savoir plus. Ils firent quelques achats supplémentaires avant de quitter la place ; près de la sortie, ils rencontrèrent Toli et Hawys, qui montaient la garde. Ils se saluèrent de la tête, et Toli s’exclama :

— Il va nous falloir une bête de bat pour tout ça, Toli !

La blonde pouffa.

— Comment va le travail, ce matin ? questionna-t-elle.

— Ça va, il n’y a pas de grabuge ce matin, répondit Hawys. Il semble qu’une descente ait eu lieu hier soir dans une taverne, alors les poivrots et les bagarreurs doivent cuver au frais. Ça nous facilite la tâche.

Toli les salua de la main et la petite blonde et le grand roux retournèrent à l’auberge où la petite troupe vivait. Jesca demanda à son grand ami :

— Ki et Kale ne devaient-ils pas accompagner, aujourd’hui ?

— Si, mais leur employeur leur a demandé de rester un jour de plus, paye supplémentaire à l’appui. Kale me l’a dit ce matin en partant.

— Les pauvres !

— Ils sont bien payés pour ça, tu sais, Jes ?

— Je sais, mais quand même… Être embauché pour leur apparence plus que leurs compétences, ce n’est pas valorisant !

— L’apparence est une arme comme une autre, me dit souvent Kale. Leur employeur fait d’une pierre deux coups, avec eux : il valorise son propre prestige, et il est en sécurité avec deux excellents combattants !

Jesca fit la moue, pas convaincue pour autant. Elle flanqua une tape amicale sur le bras musculeux de Nours, qui par la suite posa une main sur la zone touchée, les joues délicatement rosies.

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