Chapitre 31
░ ░ ░ DIXIE ░ ░ ░
J'adresse mon plus beau sourire aux garçons, m'intéresse aux chemins qu'ils ont emprunté pour aller courir. Soren me dit que j'aurai dû venir bien sûre accompagnée de mon appareil photos, que les paysages sont juste sublimes. J'ai du mal à faire redescendre les bouffées de chaleur, elles m'envahissent encore plus lorsque le regard d'Ivy croise le mien. '' Mon chéri, j'ai vu moi aussi un paysage incroyable qui s'appelle Ivy '', je ne peux m'empêcher de penser au moment que l'on a partagé elle et moi. Le rouge me monte aux joues je finis par me tourner de l'autre côté du bar en ayant en tête la blancheur des seins d'Ivy, la sensation de la douceur de sa peau porcelaine sous ma main et la texture durcie de ses gros tétons sur la pulpe de mes doigts. Une décharge électrique m'envahit, ayant encore la sensation de la langue et de la bouche de la jolie rousse quand elle happait ma petite pointe. Cette caresse buccale m'a beaucoup excitée, une sensation indescriptible et déroutante. Une mutitude de picotements, de sursauts et de frémissements auxquels je n'ai pu me préparer, c'est comme si elle m'avait fait perdre le contrôle de mon corps, moi qui suis habituée à maîtriser différentes situations, celle-ci m'a échappée. Je suis en train de découvrir une nouvelle facette, cachée tout au fond de moi, qui éprouve une nouvelle attirance pour une autre femme et le désir de partager son intimité pour la première fois. Un goût d'inachevé qui me donne très envie de franchir les dernières limites et les interdits que Soren m'a fixé. Je me sens honteuse de ressentir autant d'adrénaline, aveuglée par la libération d'endorphines. Ivy m'a fait découvrir la nudité du haut de son corps aussitôt interrompue. Je me mets intérieurement à en vouloir à nos compagnons d'avoir fait une arrivée aussi précoce, elle était si belle, poitrine découverte, j'aurai pu moi aussi me prêter au jeu dans ce délicieux partage. Mes yeux glissaient sur elle qui se dévoilait à moi avec sensualité et sans retenue. Je ressens la frustration de ne pas avoir pu glisser mes lèvres le long de son ventre, de ne pas avoir eu le temps d'effleurer sa lingerie en dessous de son bas ventre, de ne pas avoir eu l'occasion de prolonger notre plaisir lors de cette découverte devenue plus intime au fil des minutes. Soren part préparer ses affaires à l'intérieur de notre chambre pendant qu'Oleksandr est en train de faire couler l'eau de la douche. Nous sommes à nouveau seules toutes les deux mais le risque est cette fois trop grand, Soren a réussi à rassurer Oleksandr, je ne veux pas briser tous les efforts que tous les deux fournissent.
Ivy s'avance jusqu'au bar, elle se sert un verre de limonade avant de plonger ses magnifiques yeux dans les miens.
- C'était beaucoup trop court comme moment toutes les deux, me chuchote t-elle. Je suis déçue que nous n'ayons pas eu suffisamment de temps pour le prolonger.
- Frustration partagée, répondis-je tout bas en effleurant son bras en veillant à ce que personne n'arrive.
- C'est vrai, admet elle. Tu étais si sensuelle, vraiment sublime, j'avais envie de te découvrir plus. Ils ne pouvaient pas faire cinq kilomètres de plus.
- Hum c'est à charge de revanche, on aura bien d'autres occasions, renchéris-je à voix basse. En tout cas tu as une très belle poitrine Ivy.
- Oui, on reprendra où nous nous étions arrêtées, affirme t-elle en me caressant le visage. Merci c'est vraiment gentil, je suis flatée d'avoir l'avis d'une femme que j'admire. En tout cas cette découverte m'a beaucoup titillée, je suis bien excitée et bien mouillée. J'aurai bien continué, moi !
Je lui réponds par un sourire complice, Oleksandr nous rejoint à ce moment là venant enlacer la taille d'Ivy et il lui dépose un baiser tendre à l'intérieur du cou.
- On attend plus que ton homme, lâche t-il d'une voix chaleureuse.
Soren finit par ressortir de la salle de bain, le visage reposé sentant bon le parfum. Nous nous habillons pour prendre le chemin du restaurant. L'ambiance est cosy, le charme de ce village ce sont les habitats, les restaurants, les boutiques tout en pierre. Je suis émerveillée lorsque nous entrons dans le restaurant, la décoration est très belle et les réceptionnistes viennent nous débarrasser des vêtements qui nous encombrent. Ivy et moi demandons un Pimm's à l'apéro, c'est un cocktail alcoolisé à la vodka et aux fruits rouges avec une touche d'eau gazeuse. Je remarque sur la carte qu'ils ont ajouté dedans du Ginger Beer pour le rendre plus fort ainsi qu'un trait de Gin pour le renforcer. Très vite nos boissons traversent les allées pour regagner notre table juste après leur confection, une grosse pinthe de bière blonde est déposée devant les hommes.
Nous trinquons, j'évite de regarder Ivy dans les yeux, ce serait trop flagrant de remarquer que j'ai une envie folle de la dévorer. L'alcool glisse dans mon oesophage, le brûle tel un charbon ardent et très vite cette sensation est remplacée par une vague de chaleur entêtante qui renforce le trouble qui naît en moi. Les conversations remplissent notre espace, les garçons sont détendus, à mille lieux de notre étreinte passionnée qui a eu lieue juste avant de se mettre à table, je désire conserver cet instant rien que pour moi pour l'instant. C'est notre intimité à Ivy et moi, je ne veux pas briser ce petit secret. Les lèvres d'Ivy se pincent autour de sa paille, j'effleure la main de Soren au milieu de la table sans le quitter des yeux et Oleksandr rigole bruyamment de sa voix grave avant de reprendre la conversation avec son accent de l'est. Plusieurs fois il nous demande de parler moins vite, je trouve qu'il se familiarise bien avec le Français et Ivy renchérit sur le fait qu'il a fait de gros efforts depuis son arrivée en France et que c'est un bon élève qui apprend vite.
Une sensation douce et apaisante se fait ressentir sur ma cuisse, à travers la matière de mes collants, c'est comme un effleurement délicat et fortement agréable qui me fait frissonner. À sa douceur, je me rends compte que c'est la main d'Ivy qui me caresse le dessus de la cuisse en remontant bien, j'espère que la nappe nous cache suffisamment. Je suis dans le trouble mais je fais en sorte que personne ne le remarque. Les gestes d'Ivy sont remplis de tendresse, lascivement elle dévie à l'intérieur de ma cuisse que j'ouvre par reflexe. Ce sont des picotements qui se font ressentir, elle me laisse un sillon de chair de poule et je sens mon coeur battre plus rapidement. Sous l'emprise de ses mains, je suis comblée de bien-être. Doucement je me tortille cherchant une position confortable pour être la plus à l'aise possible. Elle presse le haut de ma cuisse avant de redescendre jusqu'à mon genou, lorsque ses ongles passent sur la pliure de mon genou je retiens mon souffle tellement c'est délicieux et entreprenant. Je croise le regard de la jeune femme qui me sourit, un sourire à faire fondre plus d'un être humain, je me mordille les lèvres, impossible de lui résister. Chemin inverse sa main remonte avec plus d'audace, elle serpente sur l'intérieur de mes cuisses au plus proche de mon intimité sans oser la caresser. Si elle savait ce que ça me fait, si elle savait que cela est en train de réveiller mon sexe juste en dessous de ma jupe, si elle savait qu'elle commence à me faire mouiller. Je me mets à sucer ma paille, à la recherche d'un plaisir buccal, cela m'apaise et me permet de me concentrer sur autre chose que l'intensité de ses caresses, c'est comme si directement elles étaient reliées à mon sexe. Je sens mon clitoris crépiter, impatient d'être lui aussi titillé, la belle joue avec mes sens qui s'éveillent au gré de ses caresses. Ivy est en train de flirter avec mon désir, elle le fait monter dangeureusement osant caresser le dessus de mon pubis et s'arrêter bien avant de franchir mes lèvres qui recouvrent mon clitoris. J'ouvre encore plus mes jambes pour lui faire comprendre mes désirs secrets, mon genou se colle au sien mais elle semble dans l'intérêt de me faire languir.
- J'ai une faim de loup, lâche la jolie rousse en saisissant la carte.
Je sursaute saisissant son allusion, elle compte bien m'allumer j'en suis certaine. Son doigt surplombe les lignes, les défie puis elle s'arrête sur l'escalope milanaise aux morilles, très bon choix.
Le serveur attend notre commande complète, au moment où je commence à ouvrir la bouche, Ivy laisse courir sciemment ses doigts sur les plis de mon aine, je deviens rouge comme une pivoine, saisie d'une vive excitation et d'un plaisir intense.
- Madame est indécise, me taquine Oleksandr.
- Oui, tu nous fais languir ma chérie, renchérit Soren en me tirant la langue.
- Je vais prendre la même chose que Mademoiselle, repris-je le rouge aux joues. L'escalope me fait de l'oeil !
Je lance un regard à Ivy, si elle savait comme je désire déguster son escalope, la faire regorger de crème. Je pense qu'elle a très bien compris que j'ai rebondi sur son allusion, elle explose de rire une fois que le serveur a tourné les talons.
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